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Guerres par procuration ?
Les faits majeurs dans la politique peuvent parfois prendre des relents de Caïds unis face à l’adversité. Les derniers développements de la situation au Bahreïn sont édifiants à ce sujet. Pris de panique, les souverains semblent faire front commun contre leurs peuples.
Ainsi des renforts venus de l’Arabie Saoudite, des Emirats, du Qatar et d’autres pays de la région ont tous convergé vers El Manama pour mater la révolution naissante dans le petit royaume du Bahreïn. Il est vrai que tout ceci est dicté par des traités entre ces pays du Golfe qui se doivent de se soutenir face à un danger de quelque nature qui soit. Mais en ce cas d’espèce, il s’agit de se dresser contre la volonté d’un peuple qui aspire à un changement pacifique et sans effusion de sang.
L’Arabie Saoudite, qui agit certes dans le cadre de la force commune du Conseil de coopération du Golfe (CCG), est en train de devancer en quelque sorte les événements. Au Bahreïn, c’est l’opposition chiite qui s’est soulevée contre la minorité sunnite régnante, et au royaume wahhabite les chiites aussi tentent de mener des actions de contestation que la famille royale essaie d’étouffer dans l’œuf.
Cette solidarité des émirs et rois de la région est surtout un message clair vers la grande puissance de la région : l’Iran. Les sultanats et les royaumes se mobiliseront en une seule armée face à toute velléité guerrière du voisin perse. Un voisin qui développe un arsenal de guerre inquiétant et qui devient de plus en plus menaçant. Et c’est surtout un pays qui travaille à répandre la doctrine chiite dans la région et qui, fatalement, soutient et nourrit les protestations des chiites dans les pays du Golfe.
Mais cette démonstration de force, affichée par le Conseil de coopération du Golfe, ne risque-t-elle pas justement d’avoir l’effet inverse et non de dissuasion comme le veulent les rois de la région.
L’Iran, se sentant investi du droit de défense des chiites de la région, pourrait lui aussi s’engager dans ce bras de fer et se mettre de la partie. Et dans ce cas précis nous allons droit vers une guerre longtemps tue, dans la région, mais qui réunit aujourd’hui toutes les raisons et les causes pour éclater.
Téhéran qui suit, sans doute, de très près l’évolution de la situation, ne s’est pas encore officiellement prononcé. Il faut dire que tous les événements dans la région puent la provocation, et le risque de guerre par procuration est sérieusement mis sur la table.
Par Abdelmadjid Blidi
Les faits majeurs dans la politique peuvent parfois prendre des relents de Caïds unis face à l’adversité. Les derniers développements de la situation au Bahreïn sont édifiants à ce sujet. Pris de panique, les souverains semblent faire front commun contre leurs peuples.
Ainsi des renforts venus de l’Arabie Saoudite, des Emirats, du Qatar et d’autres pays de la région ont tous convergé vers El Manama pour mater la révolution naissante dans le petit royaume du Bahreïn. Il est vrai que tout ceci est dicté par des traités entre ces pays du Golfe qui se doivent de se soutenir face à un danger de quelque nature qui soit. Mais en ce cas d’espèce, il s’agit de se dresser contre la volonté d’un peuple qui aspire à un changement pacifique et sans effusion de sang.
L’Arabie Saoudite, qui agit certes dans le cadre de la force commune du Conseil de coopération du Golfe (CCG), est en train de devancer en quelque sorte les événements. Au Bahreïn, c’est l’opposition chiite qui s’est soulevée contre la minorité sunnite régnante, et au royaume wahhabite les chiites aussi tentent de mener des actions de contestation que la famille royale essaie d’étouffer dans l’œuf.
Cette solidarité des émirs et rois de la région est surtout un message clair vers la grande puissance de la région : l’Iran. Les sultanats et les royaumes se mobiliseront en une seule armée face à toute velléité guerrière du voisin perse. Un voisin qui développe un arsenal de guerre inquiétant et qui devient de plus en plus menaçant. Et c’est surtout un pays qui travaille à répandre la doctrine chiite dans la région et qui, fatalement, soutient et nourrit les protestations des chiites dans les pays du Golfe.
Mais cette démonstration de force, affichée par le Conseil de coopération du Golfe, ne risque-t-elle pas justement d’avoir l’effet inverse et non de dissuasion comme le veulent les rois de la région.
L’Iran, se sentant investi du droit de défense des chiites de la région, pourrait lui aussi s’engager dans ce bras de fer et se mettre de la partie. Et dans ce cas précis nous allons droit vers une guerre longtemps tue, dans la région, mais qui réunit aujourd’hui toutes les raisons et les causes pour éclater.
Téhéran qui suit, sans doute, de très près l’évolution de la situation, ne s’est pas encore officiellement prononcé. Il faut dire que tous les événements dans la région puent la provocation, et le risque de guerre par procuration est sérieusement mis sur la table.
Par Abdelmadjid Blidi
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