L’actualité américaine est mobilisée par une triste histoire de mœurs. Dix-huit élèves de lycée ont été arrêtés pour une agression sexuelle sur une fillette de 11 ans.
Dix-huit suspects et une seule victime, une fillette seulement âgée de 11 ans. Depuis novembre dernier, la petite ville de Cleveland, dans le Texas, vit au rythme des révélations toujours plus scabreuses. L’affaire a commencé quelques jours après «Thanksgiving», la si mal nommée fête de l’Action de grâce, quand un élève de primaire a prévenu son enseignant que la vidéo d’un viol collectif circulait sur le téléphone portable de l’un de ses camarades. Les services de l’école identifiaient sur les images une jeune fille, seulement âgée de 11 ans, violée et agressée sexuellement par une bande de jeunes dont certains ont été également identifiés.
Le «Houston Chronicle» détaille le calvaire de la préadolescente de la nuit du 28 au 29 novembre dernier, quand plusieurs hommes l’ont forcée à des actes sexuels de différentes natures. Un premier garçon, âgé de 19 ans, Timothy Ellis, l’a d’abord banalement invité à faire un tour dans sa voiture. Il l’a ensuite conduite à une maison sur Travis Street,, où l’attendaient plusieurs jeunes hommes, qui l’ont violée dans la chambre à coucher et dans la salle de bains. Surpris par un adulte, les bourreaux prenaient la fuite précipitamment, mais sans relâcher leur victime. La suite s’est déroulée dans une caravane abandonnée, une banale roulotte comme il en existe tant dans les quartiers défavorisés des Etats-Unis. Et les sévices sexuelles de continuer encore et encore, filmés sous toutes les coutures par des téléphones portables.
Une ville sous le choc
Depuis le début d’une enquête qui terrifie l’Amérique, la petite communauté de Cleveland vit dans l'angoisse. La plupart des suspects sont des jeunes scolarisés sans histoire, même si certains avaient déjà un casier judiciaire pour des ventes de médicaments volés. Le plus vieux des suspects - Cedric DeRay Scott – a seulement 27 ans et deux des protagonistes figurent dans l’équipe de basketball du lycée… entraînée par le frère du chef de la police locale, ce qui a bien sûr alimenté son lot de nouvelles rumeurs. Chaque article de la presse locale provoque l’émoi des citoyens de la ville de 9000 âmes, effrayés par les révélations sur les sévices commis sur la fillette et qui connaissent tous – pour la plupart – un des enfants concernés, ou au moins leurs parents. «C’est douloureux, car nous avons tous grandi ensemble, nous avons tous été à l’église ensemble, à des animations de quartiers ou à des fêtes», témoigne ainsi Destiny Johnson, adolescente enceinte de l’un des dix-huit suspects, sur Fox News. «Un enfant de onze ans, c’est un bébé», explique également Latosha Fisher, une résidente de Cleveland qui vit près de la maison où s’est déroulée la première partie du drame. «A onze ans, vous pensez aux poupées et aux jouets, pas au sexe», ajoute-t-elle.
Mais déjà des voix s’élèvent dans la communauté de Cleveland pour fustiger… la victime de 11 ans qui s’habillait plus vieille que son âge, fréquentait des amis plus âgés et se maquillait comme une jeune femme de vingt ans et avait une page Facebook sur laquelle elle évoquait ses dernières sorties alcoolisées. «Ou était sa mère ? Comment peut-on laisser une enfant de 11 ans trainer le soir dans la rue ?», ose demander Mme Harrison, interrogée sur le sujet dans le «New York Times». Certains étudiants doutent également du non-consentement de la fillette. Quant à la mère du principal suspect, Timothy Ellis, le «monstre» qui aurait emmené l’enfant dans le guet-apens, l’aurait contrainte à la déshabiller avant de la présenter à ses amis, elle rappelle que la gamine aurait menti sur son âge, déclarant à son fils qu’elle avait 17 ans et non pas 11…
Depuis les faits, la jeune victime a été placée dans un foyer d’accueil sous la protection de la police. Hospitalisée la semaine dernière à la suite d’un malaise, Maria, la mère de la fillette raconte dans les colonnes du «Houston Chronicle» qu’elle n’a pu voir cette dernière que pour une courte visite à l’hôpital. «Ma fille pleurait sans cesse et réclamait des câlins», explique-t-elle. Elle ne voulait pas me quitter, elle s’ennuie de sa famille d’accueil et veut rentrer à la maison». Mais cela est désormais impossible. La police doit protéger Maria et ses proches de la vengeance d’une partie de la ville. «Ils appellent sans cesse et ne me croient pas quand je dis qu’elle n’est pas là. Ils essaient de la retrouver, confie-t-elle également, craignant pour la sécurité de ses autres enfants. La police pense que nous sommes en danger et comme ils n’ont pas eu notre fille de onze ans, ils vont chercher à se venger sur nous».
parismatch
actu-match | Mercredi 9 Mars 2011
Dix-huit suspects et une seule victime, une fillette seulement âgée de 11 ans. Depuis novembre dernier, la petite ville de Cleveland, dans le Texas, vit au rythme des révélations toujours plus scabreuses. L’affaire a commencé quelques jours après «Thanksgiving», la si mal nommée fête de l’Action de grâce, quand un élève de primaire a prévenu son enseignant que la vidéo d’un viol collectif circulait sur le téléphone portable de l’un de ses camarades. Les services de l’école identifiaient sur les images une jeune fille, seulement âgée de 11 ans, violée et agressée sexuellement par une bande de jeunes dont certains ont été également identifiés.
Le «Houston Chronicle» détaille le calvaire de la préadolescente de la nuit du 28 au 29 novembre dernier, quand plusieurs hommes l’ont forcée à des actes sexuels de différentes natures. Un premier garçon, âgé de 19 ans, Timothy Ellis, l’a d’abord banalement invité à faire un tour dans sa voiture. Il l’a ensuite conduite à une maison sur Travis Street,, où l’attendaient plusieurs jeunes hommes, qui l’ont violée dans la chambre à coucher et dans la salle de bains. Surpris par un adulte, les bourreaux prenaient la fuite précipitamment, mais sans relâcher leur victime. La suite s’est déroulée dans une caravane abandonnée, une banale roulotte comme il en existe tant dans les quartiers défavorisés des Etats-Unis. Et les sévices sexuelles de continuer encore et encore, filmés sous toutes les coutures par des téléphones portables.
Une ville sous le choc
Depuis le début d’une enquête qui terrifie l’Amérique, la petite communauté de Cleveland vit dans l'angoisse. La plupart des suspects sont des jeunes scolarisés sans histoire, même si certains avaient déjà un casier judiciaire pour des ventes de médicaments volés. Le plus vieux des suspects - Cedric DeRay Scott – a seulement 27 ans et deux des protagonistes figurent dans l’équipe de basketball du lycée… entraînée par le frère du chef de la police locale, ce qui a bien sûr alimenté son lot de nouvelles rumeurs. Chaque article de la presse locale provoque l’émoi des citoyens de la ville de 9000 âmes, effrayés par les révélations sur les sévices commis sur la fillette et qui connaissent tous – pour la plupart – un des enfants concernés, ou au moins leurs parents. «C’est douloureux, car nous avons tous grandi ensemble, nous avons tous été à l’église ensemble, à des animations de quartiers ou à des fêtes», témoigne ainsi Destiny Johnson, adolescente enceinte de l’un des dix-huit suspects, sur Fox News. «Un enfant de onze ans, c’est un bébé», explique également Latosha Fisher, une résidente de Cleveland qui vit près de la maison où s’est déroulée la première partie du drame. «A onze ans, vous pensez aux poupées et aux jouets, pas au sexe», ajoute-t-elle.
Mais déjà des voix s’élèvent dans la communauté de Cleveland pour fustiger… la victime de 11 ans qui s’habillait plus vieille que son âge, fréquentait des amis plus âgés et se maquillait comme une jeune femme de vingt ans et avait une page Facebook sur laquelle elle évoquait ses dernières sorties alcoolisées. «Ou était sa mère ? Comment peut-on laisser une enfant de 11 ans trainer le soir dans la rue ?», ose demander Mme Harrison, interrogée sur le sujet dans le «New York Times». Certains étudiants doutent également du non-consentement de la fillette. Quant à la mère du principal suspect, Timothy Ellis, le «monstre» qui aurait emmené l’enfant dans le guet-apens, l’aurait contrainte à la déshabiller avant de la présenter à ses amis, elle rappelle que la gamine aurait menti sur son âge, déclarant à son fils qu’elle avait 17 ans et non pas 11…
Depuis les faits, la jeune victime a été placée dans un foyer d’accueil sous la protection de la police. Hospitalisée la semaine dernière à la suite d’un malaise, Maria, la mère de la fillette raconte dans les colonnes du «Houston Chronicle» qu’elle n’a pu voir cette dernière que pour une courte visite à l’hôpital. «Ma fille pleurait sans cesse et réclamait des câlins», explique-t-elle. Elle ne voulait pas me quitter, elle s’ennuie de sa famille d’accueil et veut rentrer à la maison». Mais cela est désormais impossible. La police doit protéger Maria et ses proches de la vengeance d’une partie de la ville. «Ils appellent sans cesse et ne me croient pas quand je dis qu’elle n’est pas là. Ils essaient de la retrouver, confie-t-elle également, craignant pour la sécurité de ses autres enfants. La police pense que nous sommes en danger et comme ils n’ont pas eu notre fille de onze ans, ils vont chercher à se venger sur nous».
parismatch
actu-match | Mercredi 9 Mars 2011
Commentaire