La panique s'installe en Arabie Saoudite

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La Bourse saoudienne, premier marché financier arabe, a cédé 6,8% à la clôture mardi, au milieu de craintes d'une propagation des troubles dans la région, ont indiqué des courtiers. L'indice Tadawul All-Shares (TASI) a perdu environ 403 points pour clôturer à 5.538,72 avec l'ensemble des 145 firmes listées dans le rouge. A un certain moment de la séance, l'indice avait reculé de plus de 8%.

Il s'agit du recul le plus important de la Bourse saoudienne, la première en terme de capitalisation dans les pays arabes, depuis novembre 2008 au pic de la crise financière internationale. Le marché saoudien est en recul depuis douze séances consécutives. Il a reculé de 5% dimanche, début de la semaine en Arabie saoudite.

Depuis le début de l'année, le TASI a perdu plus de 16,3%. Le plus gros de ces pertes a été enregistré depuis les révolutions en Tunisie et en Egypte.

Le Figaro

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Arabie Saoudite - Chute de la Bourse sur craintes de violences

DUBAI, 1er mars (Reuters) - La Bourse saoudienne a enregistré mardi sa plus forte baisse quotidienne en plus de deux ans en raison de craintes de voir le pays être saisi à son tour de violentes tensions politiques à la suite de l'arrestation d'un prédicateur chiite partisan de réformes.

Cette arrestation, qui font redouter à certains le spectre de dissensions entre la majorité sunnite et la minorité chiite d'Arabie saoudite, s'est également traduite par une nouvelle poussée des cours du brut, le Brent LCOc1 gagnant plus de 2% et dépassant les 114 dollars le baril.

L'indice vedette de la Bourse d'Arabie saoudite, la plus importante du golfe persique, a reculé de 6,7%, accusant son repli le plus marqué quotidien depuis novembre 2008 et terminant à un plus bas depuis le 13 juillet 2009.

"Tous les investisseurs désertent le marché (...) C'est un vrai choc", a déclaré Nadi Bargouti, à la tête de la gestion d'actifs chez Shuaa Capital.

L'Arabie saoudite, principal exportateur de brut de l'Opep, est une monarchie absolue appliquant une lecture stricte de l'islam sunnite.

La minorité chiite, qui représente 10 à 15% des 18 millions d'habitants, se plaint de discriminations, une accusation que rejettent les autorités saoudiennes.

Le prédicateur Taoufik al Amir a appelé vendredi, dans un sermon prononcé vendredi à Hafouf, dans l'est du pays, à l'instauration d'une monarchie constitutionnelle et à la fin de la corruption et des discriminations dans le royaume.

Il a été arrêté dimanche, a précisé Mohamed Gabran, un défenseur des droits de l'homme.

Reuters

(Matt Smith et Dinesh Nair, Benoit Van Overstraeten pour le service français)