Nadia Yassine affirme que toute manifestation pacifique recevra le soutien de la Jamaâ. (AFP)
Manifs. A quoi joue Al Adl ?La Jamaâ de Cheikh Yassine réagit officiellement aux révolutions tunisienne et égyptienne. Sur son site Web, la confrérie publie un communiqué au ton virulent. Elle y appelle à “un changement démocratique urgent” et à “la fin de l’autocratie”. Le mémorandum, intitulé “Avant qu’il ne soit trop tard”, dresse également une liste de revendications politiques. Florilège : abrogation de la Constitution, arrêt de la prédation économique de la monarchie, fin de la “benalisation” de la scène politique, etc. Les Adlistes, passés maîtres dans l’art de descendre massivement dans la rue, n’ont cependant toujours pas
dévoilé leurs intentions concernant leur participation à la marche du 20 février, lancée sur Internet. Nadia Yassine, fille du guide suprême de la Jamaâ, affirme dans El País que son organisation soutient “toute manifestation pacifique”. Dans une interview accordée au portail panarabe elaph.com, le porte-parole du mouvement, Fathallah Arsalane, reste tout aussi évasif. “Nous ne confirmons pas et nous ne nions pas notre participation”. A trop laisser planer le doute, la Jamaâ prend le risque de surjouer ses cartes.
La marche du 20, c'est lui
Depuis le buzz suscité par les appels à manifester le 20 février, Oussama Lekhlifi est devenu une star sur Internet. Ce qui ne lui déplaît pas finalement. Le jeune informaticien (23 ans) affirme que son père, policier, a subi des pressions pour le faire changer d'avis. Sur Facebook et Youtube, les détracteurs s'attaquent directement au jeune Rbati par montages et vidéos interposés.
UE-Maroc. Diplomatie susceptible
Le commissaire européen à l’élargissement, Stefan Füle, était en visite officielle au Maroc les 7 et 8 février dernier. Le diplomate devait présenter aux responsables marocains le plan d’action de l’Union européenne pour “accompagner la transition tunisienne”. Mais lors de sa conférence de presse tenue à Rabat, Füle a également appelé le Maroc “à tirer les enseignements nécessaires de l’expérience tunisienne, en accélérant le rythme des réformes”. Une déclaration qui aurait sérieusement froissé le chef de la diplomatie marocaine, Taïeb Fassi Fihri.
TelQuel
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