JERUSALEM - Un haut responsable israélien a exprimé samedi son inquiétude face au risque de la chute du régime du président égyptien Hosni Moubarak, confronté à une contestation interne sans précédent.
"Le plus inquiétant, c'est le climat d'incertitude qui règne dans le pays le plus influent du Proche-Orient", a déclaré à l'AFP ce responsable qui a requis l'anonymat.
Il a souligné dans ce contexte les "liens stratégiques et économiques de première importance" entre Israël et l'Egypte, premier pays arabe a avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu.
Il a estimé toutefois que le "régime allait tenir", quitte à opérer un changement de personne à sa tête.
Pour sa part, un haut responsable sécuritaire cité par la radio publique a exprimé sa préoccupation devant une " montée en forces d'éléments extrémistes en Egypte" en allusion aux Frères musulmans, opposés aux accords de paix entre ce pays et Israël.
"Un tel développement obligerait Israël à réviser de fond en comble ses conceptions stratégiques militaire" en déployant des forces sur la frontière avec l'Egypte a-t-il estimé.
Israël continue samedi à maintenir un profil bas sur la situation en Egypte, de crainte d'être accusé d'ingérence.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a même donné vendredi une consigne explicite aux ministres et porte-paroles de ne pas s'exprimer publiquement, selon une source gouvernementale.
Dans le même temps, le ministère des Affaires étrangères, en contact permanent avec l'ambassade au Caire, tient des consultations intensives sur les développements en Egypte, a-t-on appris auprès de ce ministère.
Le ministère a rapatrié samedi les familles de ses diplomates en Egypte compte tenu de l'ampleur des manifestations dans ce pays.
Les radio-télévisions israéliennes qui diffusent en continu des programmes spéciaux sur les développements en Egypte, relevaient samedi la nomination d'Omar Souleimane, l'homme-clé qui a joué un rôle clé dans les contacts israélo-palestiniens, au poste de vice-président d'Egypte.
Elles soulignaient le fait que le général Souleimane était hautement considéré aussi bien par Israël que par l'Autorité palestinienne.
L'Egypte a conclu en 1979 un accord de paix avec Israël en échange du retrait (réalisé en 1982) de tous les territoires égyptiens conquis par l'armée israélienne durant la guerre de juin 1967.
Si cette paix a toujours été considérée comme "froide", se limitant à des relations diplomatiques sans se traduire par un rapprochement entre les deux peuples, elle a néanmoins résisté à deux guerres au Liban (1982 et 2006), deux intifada des Palestiniens (1987 et 2000) et au blocage du processus de paix entre Israël et les Palestiniens.
(©AFP / 29 janvier 2011 18h52)
"Le plus inquiétant, c'est le climat d'incertitude qui règne dans le pays le plus influent du Proche-Orient", a déclaré à l'AFP ce responsable qui a requis l'anonymat.
Il a souligné dans ce contexte les "liens stratégiques et économiques de première importance" entre Israël et l'Egypte, premier pays arabe a avoir signé un traité de paix avec l'Etat hébreu.
Il a estimé toutefois que le "régime allait tenir", quitte à opérer un changement de personne à sa tête.
Pour sa part, un haut responsable sécuritaire cité par la radio publique a exprimé sa préoccupation devant une " montée en forces d'éléments extrémistes en Egypte" en allusion aux Frères musulmans, opposés aux accords de paix entre ce pays et Israël.
"Un tel développement obligerait Israël à réviser de fond en comble ses conceptions stratégiques militaire" en déployant des forces sur la frontière avec l'Egypte a-t-il estimé.
Israël continue samedi à maintenir un profil bas sur la situation en Egypte, de crainte d'être accusé d'ingérence.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a même donné vendredi une consigne explicite aux ministres et porte-paroles de ne pas s'exprimer publiquement, selon une source gouvernementale.
Dans le même temps, le ministère des Affaires étrangères, en contact permanent avec l'ambassade au Caire, tient des consultations intensives sur les développements en Egypte, a-t-on appris auprès de ce ministère.
Le ministère a rapatrié samedi les familles de ses diplomates en Egypte compte tenu de l'ampleur des manifestations dans ce pays.
Les radio-télévisions israéliennes qui diffusent en continu des programmes spéciaux sur les développements en Egypte, relevaient samedi la nomination d'Omar Souleimane, l'homme-clé qui a joué un rôle clé dans les contacts israélo-palestiniens, au poste de vice-président d'Egypte.
Elles soulignaient le fait que le général Souleimane était hautement considéré aussi bien par Israël que par l'Autorité palestinienne.
L'Egypte a conclu en 1979 un accord de paix avec Israël en échange du retrait (réalisé en 1982) de tous les territoires égyptiens conquis par l'armée israélienne durant la guerre de juin 1967.
Si cette paix a toujours été considérée comme "froide", se limitant à des relations diplomatiques sans se traduire par un rapprochement entre les deux peuples, elle a néanmoins résisté à deux guerres au Liban (1982 et 2006), deux intifada des Palestiniens (1987 et 2000) et au blocage du processus de paix entre Israël et les Palestiniens.
(©AFP / 29 janvier 2011 18h52)
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