«C'est un changement manipulé»
Les opposants tunisiens en Suisse craignent le retour du président Ben Ali en Tunisie, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite.
«Ce n'est pas fini, Ben Ali peut revenir», a affirmé samedi le coordonnateur du comité de soutien du peuple tunisien (CSPT) en Suisse Mohamed Jribi. Il a dénoncé «un changement manipulé».
Les Tunisiens en Suisse ont fêté vendredi soir le départ de Ben Ali de Tunisie, mais samedi matin c'est la désillusion, a expliqué l'opposant. «Ben Ali a été accueilli comme un chef d'Etat en Arabie saoudite. Il peut être de retour dans quelques jours. Ce n'est pas du tout fini», a déclaré Mohamed Jribi, interrogé par l'ATS.
Manifestations en Suisse romande
Les manifestations prévues dans la journée à Lausanne et Genève sont maintenues. Le président par interim M. Ghannouchi a été «nommé par le dictateur», «c'est un changement manipulé», a indiqué l'opposant. Selon lui, «la nuit a été terrible». «Des attaques ont été menées par des groupes armés policiers pour terroriser la population», a-t-il dit.
Ben Ali est parti «pour changer d'air, rechercher de l'aide, expliquer que la Tunisie est la victime de terroristes», a affirmé Mohamed Jribi. «Ce n'est pas la fête, la révolution continue», a ajouté l'opposant tunisien en Suisse.
Sarkozy réunit ses principaux ministres
Le président français a convoqué samedi ses principaux ministres pour examiner «l'évolution de la situation en Tunisie» et la situation des ressortissants français qui s'y trouvent, a annoncé l'Elysée.
Le Premier ministre François Fillon et les ministres Alain Juppé (Défense), Michèle Alliot-Marie (Affaires étrangères), Brice Hortefeux (Intérieur) et François Baroin (Budget, porte-parole du gouvernement), doivent participer à cette réunion prévue à 12H00 (11H00 GMT), a-t-on indiqué de même source.
Vendredi en début de soirée, le président français avait déjà convoqué une réunion sur la Tunisie à l'Elysée, avec François Fillon.
La présidence française avait fait savoir peu auparavant, dans un communiqué, que la France prenait «acte de la transition constitutionnelle» en Tunisie, «annoncée par le Premier ministre (Mohammed) Ghannouchi».
Le ministère français des Affaires étrangères a conseillé vendredi «vivement» aux personnes qui envisageraient de se rendre en Tunisie «de différer tout voyage qui n'aurait pas un caractère d'urgence».
Selon le ministère, il y a actuellement en Tunisie entre 21.000 et 22.000 Français, dont 15.000 à 16.000 binationaux. De nombreux touristes se trouvent également encore en Tunisie.
(ats/afp)
Les opposants tunisiens en Suisse craignent le retour du président Ben Ali en Tunisie, qui se trouve actuellement en Arabie saoudite.
«Ce n'est pas fini, Ben Ali peut revenir», a affirmé samedi le coordonnateur du comité de soutien du peuple tunisien (CSPT) en Suisse Mohamed Jribi. Il a dénoncé «un changement manipulé».
Les Tunisiens en Suisse ont fêté vendredi soir le départ de Ben Ali de Tunisie, mais samedi matin c'est la désillusion, a expliqué l'opposant. «Ben Ali a été accueilli comme un chef d'Etat en Arabie saoudite. Il peut être de retour dans quelques jours. Ce n'est pas du tout fini», a déclaré Mohamed Jribi, interrogé par l'ATS.
Manifestations en Suisse romande
Les manifestations prévues dans la journée à Lausanne et Genève sont maintenues. Le président par interim M. Ghannouchi a été «nommé par le dictateur», «c'est un changement manipulé», a indiqué l'opposant. Selon lui, «la nuit a été terrible». «Des attaques ont été menées par des groupes armés policiers pour terroriser la population», a-t-il dit.
Ben Ali est parti «pour changer d'air, rechercher de l'aide, expliquer que la Tunisie est la victime de terroristes», a affirmé Mohamed Jribi. «Ce n'est pas la fête, la révolution continue», a ajouté l'opposant tunisien en Suisse.
Sarkozy réunit ses principaux ministres
Le président français a convoqué samedi ses principaux ministres pour examiner «l'évolution de la situation en Tunisie» et la situation des ressortissants français qui s'y trouvent, a annoncé l'Elysée.
Le Premier ministre François Fillon et les ministres Alain Juppé (Défense), Michèle Alliot-Marie (Affaires étrangères), Brice Hortefeux (Intérieur) et François Baroin (Budget, porte-parole du gouvernement), doivent participer à cette réunion prévue à 12H00 (11H00 GMT), a-t-on indiqué de même source.
Vendredi en début de soirée, le président français avait déjà convoqué une réunion sur la Tunisie à l'Elysée, avec François Fillon.
La présidence française avait fait savoir peu auparavant, dans un communiqué, que la France prenait «acte de la transition constitutionnelle» en Tunisie, «annoncée par le Premier ministre (Mohammed) Ghannouchi».
Le ministère français des Affaires étrangères a conseillé vendredi «vivement» aux personnes qui envisageraient de se rendre en Tunisie «de différer tout voyage qui n'aurait pas un caractère d'urgence».
Selon le ministère, il y a actuellement en Tunisie entre 21.000 et 22.000 Français, dont 15.000 à 16.000 binationaux. De nombreux touristes se trouvent également encore en Tunisie.
(ats/afp)
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