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Tunisie : un cinquième suicide

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  • Tunisie : un cinquième suicide

    Le bilan de la révolte sociale qui touche le centre-ouest de la Tunisie s'est aggravé. Selon la Fédération internationale des ligues de droits de l'homme, on déplorerait au moins 35 morts, après un nouveau week-end sanglant. «Le chiffre de 35 morts s'appuie sur une liste nominative», assure Souhayr Belhassen, la présidente de la FIDH.

    «Mais le nombre total des victimes est plus important. Ca tourne autour de la cinquantaine, mais c'est une évaluation», a-t-elle précisé.

    Cette révolte sociale s'est enclenchée le 17 décembre après l'immolation par le feu d'un jeune Tunisien de 26 ans. Quatre autres suicides se sont produits depuis, le dernier lundi soir dans la région de Sidi Bouzid. Allaa Hidouri, 23 ans, diplômé de l'université et sans emploi, a grimpé sur un pylône électrique pour se donner la mort en s'accrochant aux câbles à haute tension. Originaire du village d'El Omrane, il avait été blessé par balle dans les sanglants affrontements du 24 décembre à Menzel Bouazaine.

    Manifestation d'artistes à Tunis

    Mardi, dans le centre de la capitale, la police a réprimé des débuts de manifestations d'artistes et d'opposants. Parmi les protestataires, les comédiennes Raja Amari et Sana Daoud ont été frappées par des policiers en uniforme et en civil, présents en grand nombre.
    Pendant le week-end, des manifestations se sont produites dans les localités de Regueb, Thala et Kasserine. Souhayr Belhassen, elle-même tunisienne, a affirmé que les blessés étaient très nombreux. «On ne peut pas les compter», a-t-elle dit.
    En fin de semaine dernière, avant les heurts dans ces trois villes de l'intérieur du pays, le bilan de cette vague inédite de protestation sociale s'élevait à au moins 4 morts, dont deux suicides. Selon Souhayr Belhassen, l'agitation s'est également déplacée à des villes côtières, au coeur de la Tunisie touristique. Des incidents se sont produits à Bizerte (nord) et Sousse (centre-est).

    «La France déplore les violences»

    Le gouvernement avait fait état dimanche de quatorze personnes mortes pendant les affrontements ce week-end à Thala et Kasserine. Une autre ONG de droits de l'Homme, Amnesty International, a indiqué lundi qu'au moins «23 personnes» avaient été «tuées par les forces de sécurité» lors des affrontements survenus samedi et dimanche en Tunisie.
    Par ailleurs, la France est sortie de son silence mardi par la voix de François Baroin. «La France évidemment déplore les violences qui ont eu lieu en Tunisie qui ont fait des victimes», a déclaré le porte-parole du gouvernement sur Europe 1. «Nous appelons évidemment à l'apaisement parce que seul le dialogue permettra de surmonter les problèmes économiques et sociaux», a-t-il ajouté.

    Le Parisien
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