Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’avenir de l’algérie compromis dans 30 ans

Réduire
Cette discussion est fermée.
X
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’avenir de l’algérie compromis dans 30 ans

    Ces données publiées par le Cneap rendent compte des difficultés qu’éprouve encore notre pays à élaborer un scénario de l’après-pétrole.
    L’incertitude plane sur le montant de la facture alimentaire de l’Algérie pour les années à venir. C’est le constat auquel est parvenu le Centre national d’études et d’analyses pour la population et le développement (Cneap) après avoir recueilli les résultats d’une longue étude réalisée par ses experts. Ces derniers estiment qu’à l’échéance 2030-2040, les recettes pétrolières et gazières «assureront, comme elles le font aujourd’hui, le paiement de la facture alimentaire. Au-delà, le futur alimentaire est incertain, si, d’ici là, ne se mettent pas en place des solutions alternatives fondées sur la création de valeur ajoutée, sur les productions et les services exportables, substituables aux hydrocarbures».
    Pour donner du poids à ces prévisions, le Cneap livre une série de chiffres édifiants. L’Algérie est le premier importateur africain de denrées alimentaires, à hauteur de 75% de ses besoins. La demande nationale en céréales n’est couverte qu’à hauteur de 25% par la production nationale. La part du budget des ménages réservée à l’alimentation se situe autour de 45% des revenus mensuels. La croissance annuelle moyenne du marché algérien des produits laitiers est estimée à seulement 20% et chaque année, l’Algérie importe 60% de sa consommation de lait en poudre.
    S’agissant des importations alimentaires, elles sont passées de 1 milliard de dollars en moyenne dans les années 1970 à 2 milliards dans les années 1980, puis à 3 milliards en 2003 et à plus de 8 milliards en 2008.
    «L’insuffisance de la production agricole algérienne, associée à une demande massive et croissante de produits agroalimentaires, induits par un changement progressif du modèle alimentaire, font de l’Algérie un pays structurellement importateur et donc fortement dépendant: 20% de la valeur de ses importations sont des biens alimentaires» peut-on lire dans ce document. Les produits agricoles constituent 30% du total des importations du pays. La volatilité des prix sur les marchés internationaux fait peser de grandes inquiétudes sur les montants de la facture alimentaire à honorer chaque année. «L’agriculture algérienne a enregistré une amélioration certaine depuis le Plan national de développement agricole, mais elle demeure loin de satisfaire les besoins alimentaires du pays. De toute évidence, elle ne peut constituer, à elle seule, une réponse à ce déficit.» La progression de la dépendance externe du système alimentaire algérien, l’expose par ricochet au risque de pénurie et de fluctuation du marché et donc aux difficultés d’accès à la ration de base pour les populations, notamment celles à faibles revenus.«L’offre mondiale sera-t-elle toujours suffisante, pour combler les déficits et le sera-t-elle à des prix compatibles avec les moyens de paiement des pays importateurs, dont l’Algérie, ou des pouvoirs d’achat des populations?» s’interrogent les experts du Cneap, au terme de leur étude.
    Aussi, et faute d’alternatives efficaces à l’après-pétrole, notre pays demeure dangereusement dépendant des importations. Ces appréhensions sont exacerbées par une superficie arable qui demeure insuffisante pour produire suffisamment de blé à la population. L’on évoque seulement 500.000 hectares qui sont exploités alors que l’objectif est d’atteindre les 700.000 hectares. Et l’on s’interroge: «Jusqu’à quand l’Etat pourra-t-il soutenir les prix des produits alimentaires de première nécessité et qui sont cycliquement frappés de surenchère sur les marchés internationaux?» Le feuilleton des pénuries, désormais coutumier, rappelle sans cesse cette hantise qui préoccupe les décideurs du pays, qui n’ont de cesse d’alerter sur l’après-pétrole. Cette énergie fossile, qui sera certainement épuisée à l’horizon 2020. De fait, la sécurité alimentaire dans notre pays est un voeu pieux. Avec une facture chevauchant les 5 milliards de dollars, l’Algérie a de sérieux problèmes à atteindre son autosuffisance alimentaire. Piégé par ses politiques, le pays reste fortement dépendant des importations alimentaires: blé, lait, huiles végétales, sucre et autres produits, dont les prix ont flambé. L’agriculture algérienne n’est-elle pas en mesure d’en produire?
    En attendant, les exportations hors hydrocarbures restent encore dérisoires, avec l’inquiétant pourcentage de 3% des exportations globales. Soit 1,40 milliard de dollars. Sachant que les tentatives de placer le produit algérien sont timides et ne permettent pas une réelle offensive du made in Algeria sur les étals d’outre-mer. Il est à noter que la France fournit 13,25% des importations, suivie par l’Italie et la Chine. Les incertitudes sur les capacités de l’Algérie à honorer sa facture alimentaire dans le long terme reviennent de plus belle.
    Salim BENALIA
    expressiodz

  • #2
    je trouve le titre un peu , beaucoup ' POMPEUX ' , meme de la part d'un journal qui se veut critique à l'egard du gouvernement algérien . il est vrai que l'algérie se complait un peu trop dans sa position de producteurs de pétrole et de gaz , et que l'afflux d'argent fait prendre la grosse tete à ses dirigeants qui oublient de préparer l'après pétrole , mais il n'en reste pas moins que l'Algérie est le pays disposant du plus de liquidité au maghreb , et qu'il sugffirait qu'un bon gestionnaire s'en occupe pendant 5 ans pour la tranformer de fond en comble . la question clé étant : est ce que ce bon gestionnaire existe ?? et si il existe , le laissera t on travailler en paix ??
    " Je me rend souvent dans les Mosquées, Ou l'ombre est propice au sommeil " O.Khayaâm

    Commentaire

    Chargement...
    X