j'ai posté avec le titre prostitution en Europe parecque c'est la partie nr 1 Europe commencé avec l'espagne , parece que je compte posté d'autre sur la prostitution des marocaines dans les autres pays d'europe comme en italy, Holland, Belgique , France, Turkie,,,
2 em partie : la prostitution des marocaines en moyen orient: (liban,palestien, israel, egypt, syrie,jordanie, pays de golf)
3 em partie: la prostitution des marocaines en Afrique:libye, senegale, cote d'ivoire,Gabon,,,
4em partie
cordialement
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Au cœur de la prostitution marocaine en Espagne
30 000 prostituées marocaines vivent chez le voisin du Nord. Leur nombre ne cesse de croître grâce à la facilité d’entrée dans ce pays et en raison d’une crise économique qui condamne l’accès à des emplois décents. Qui sont-elles ? Quelles sont leurs motivations ? Comment travaillent-elles et dans quelles conditions ? actuel est parti à leur rencontre.
Reportage
Vendredi soir, calle Montera, au cœur de la capitale espagnole. Sur une large allée piétonne jonchée de boutiques et traversée au pas de charge par des Madrilènes et des touristes affairés, leur présence ne passe pas inaperçue. Celle de femmes qui, reproduisant à la perfection tous les clichés nourris autour de leur « métier », interpellent par une démarche lente, un regard scrutateur, des vêtements singulièrement légers. Certaines sont de véritables mannequins, d’autres retiennent l’attention par de notables fautes de goût ou des formes trop généreuses. Tout mâle est bon à approcher. Si la plupart des passants les évitent gentiment, certains ne résistent pas à leur pouvoir de séduction. Mais pour harponner un client, il faut faire preuve de patience. C’est que la crise économique est passée par là. Et plus le temps passe ce soir-là, plus le stress se fait sentir.
Si certaines filles se montrent agressives dans leur approche, d’autres utilisent des stratagèmes plus ingénieux. « La trapadora » (l’attrape-rats) en fait partie. Une technique qui consiste à installer un filet virtuel entre deux filles. Chacune d’elles se place à chaque extrémité de l’allée. Et à l’approche d’un client potentiel, les deux, dans un geste parfaitement synchronisé, lui sautent tendrement dessus. Pris au piège, certains ont du mal à se défaire de leurs étreintes. D’autres cèdent joyeusement à l’une ou à l’autre. Sitôt le couple formé, plus de temps à perdre. Destination, un des nombreux petits hôtels situés à quelques pas de l’allée. Le temps imparti à chaque client va de trente minutes à une heure, selon l’accord conclu avec le propriétaire. Le tarif des passes varie entre 25 et 30 euros, hôtel compris. La somme est versée non pas à la prostituée, mais à son « agent ». Elle n’en recevra qu’une partie, généralement 50 %, le reste étant partagé entre le propriétaire de l’hôtel et le proxénète.
Ruelles discrètes
Calle Montera est l’un des hauts lieux de la prostitution madrilène. Opérant de nuit comme de jour, les travailleuses du sexe sont essentiellement des Européennes de l’Est (des Roumaines pour la plupart) mais aussi des Sud-Américaines, des Subsahariennes… et des Marocaines. Si elles ne sont pas nombreuses à Montera, il suffit de traverser la principale artère de ce quartier pour les rencontrer. C’est dans les ruelles étroites, obscures et surtout plus discrètes du quartier voisin, Desengano (la déception ou la perdition), qu’elles déambulent, seules ou en petits groupes, se racontant leur vie en attendant le client.
Le phénomène n’est pas réservé à ces quartiers chauds de la capitale. Des Marocaines qui ont fait le choix de la prostitution comme gagne-pain en Espagne, il y en a partout, de l’Andalousie aux frontières avec la France, en passant par les plus grandes agglomérations touristiques d’Espagne, Costa del Sol et Barcelone en tête. Au total, selon une enquête parlementaire espagnole réalisée en 2010, elles sont près de 30 000 Marocaines à se prostituer. La plupart sont âgées de 19 à 40 ans. Elles viennent généralement des villes du Nord, Tanger et Tétouan en premier, mais aussi de Casablanca, Marrakech ou encore Safi et Khouribga.
Le phénomène n’est pas nouveau. La prostitution marocaine en Espagne existe depuis les toutes premières vagues d’immigration dans ce pays. Il n’est d’ailleurs pas rare de rencontrer, au quartier La Cruz de la capitale, des « mayoras », soit des femmes avancées en âge et qui continuent de travailler avec leurs plus fidèles clients. Mais aujourd’hui, le métier s’est largement démocratisé.
Nouveau moyen pour se rendre en Espagne, les contrats temporaires d’ouvrières agricoles. Lorsqu’un contrat prend fin, nombre de ces ouvrières fuient vers les villes les plus proches et se mettent sous la protection du premier compatriote venu. Du pain bénit pour quelques petits trafiquants. Autrefois, la voie privilégiée était généralement les faux contrats de mariage comme d’emploi, ou alors l’immigration clandestine. « La règle est que tout en profitant de son extrême fragilité, le trafiquant fait office de protecteur. Lassé, celui-ci ne tarde pas à la jeter entre les mains d’un autre, puis un autre. Et c’est là où tout commence », nous explique Nadia El Othmani, présidente de l’association de soutien aux femmes immigrées El Amal, basée à Madrid et qui s’occupe notamment de l’aide aux prostituées marocaines.
Rapportées au nombre total de prostituées que compte ce pays (360 000), les Marocaines représentent aujourd’hui près de 8 % de celles-ci, loin derrière les Colom¬biennes et les Roumaines. Quoi qu’il en soit, c’est une véritable armée qui semble s’agrandir à vue d’oeil. À titre de comparaison, les chiffres 2003 du collectif « IOÉ », basés sur des statistiques officielles de la Garde civile espagnole faisaient état de « seulement » 150 000 femmes immigrées exerçant la prostitution et dont plus de 10 % étaient marocaines.
C’est à Barcelone que nos compatriotes sont les plus présentes. Dans les dédales de l’avenue San Ramon au quartier Raval, à une centaine de mètres de Plaza Catalunya, au cœur de la ville, elles font partie intégrante du décor. « Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait des nouvelles qui débarquent », explique Hafid Ziane, membre de l’Amicale des immigrés marocains en Catalogne, qui suit de près le phénomène. Au risque de susciter la colère permanente des habitants qui craignent pour la réputation déjà entamée de leur quartier et qui affichent leur mécontentement en plaçant des pancartes de protestation sous leur fenêtre. Nous sommes face à une prostitution bas de gamme. Mais il y a de nombreuses exceptions. Les prostituées disposant de meilleurs atouts physiques évoluent dans les très nombreux clubs de charme qui animent les nuits espagnoles. Il existe 2 500 clubs de ce genre, selon des statistiques de l’Unité de lutte contre les réseaux d’immigration clandestine et les documents falsifiés, le département de la Police nationale en charge du dossier.
Et à ces clubs, il convient aujourd’hui d’ajouter une toute nouvelle tendance, les (faux) centres de massage. À Madrid, les Marocaines travaillent notamment dans les clubs du quartier Capitan Aya ou dans les centres de massages du boulevard Arturo Soria. « Certaines ont réussi. J’ai eu l’occasion d’en rencontrer. Et croyez-moi, ce sont de véritables dames maintenant », explique à actuel Nadia El Othmani.
Grande pauvreté
Il y a aussi les appartements privés que les Marocaines affectionnent particulièrement, discrétion oblige. Véritable spécificité nationale, cette recherche d’anonymat s’explique par la peur d’être jugées par leurs très nombreux compatriotes installés en Espagne comme par la crainte d’être démasquées par la famille et les proches au Maroc, qui sont le plus souvent dans l’ignorance. Certaines sont d’ailleurs mariées…
Qu’est-ce qui motive ce choix de la prostitution ? Les raisons varient. Il y a d’abord la grande pauvreté vécue dans le pays d’origine mais aussi dans le pays d’accueil. Une des trois conseillères municipales (Parti socialiste) d’origine marocaine en Espagne, Malika Tachfint, parle même de « désespoir ». « Entre la cherté de la vie ici et toutes les attentes financières nourries par la famille et proches quant à l’immigrée, il n’y guère de place au choix », analyse-t-elle. Il y a aussi l’appât du gain plus au moins facile puisque les plus habiles peuvent facilement atteindre des rentrées mensuelles de 3 500 à 4 000 euros par mois dans un pays où le salaire mensuel minimum légal est de 660 euros. C’est dire... Quant à leurs clients, ce sont pour l’essentiel des immigrés, comme elles, qui « célibataires ou ayant laissé leurs femmes dans le pays d’origine, trouvent d’énormes difficultés à sortir avec des Espagnoles. Le seul moyen d’avoir du plaisir est de se rendre chez les prostituées », observe Nabil Driouch, correspondant de presse et chercheur en immigration installé à Madrid. Mais il y a également les touristes, ceux venus du Golfe notamment, et qui fréquentent les clubs de luxe.
« Guère de place au choix », est-ce si sûr ? Car pour beaucoup, l’exercice de ce métier constitue plutôt un tremplin, avec un objectif : économiser de l’argent… ou tirer le gros lot. Toutes les Marocaines rencontrées partagent le même rêve, se marier avec un Espagnol. « Celui qui sera suffisamment riche pour les sortir de ce milieu et leur assurer un avenir sans soucis d’argent, pour elles et les leurs », conclut la militante. En attendant, la plupart de nos concitoyennes travaillent seules, avec des « amis » (en réalité leurs « petits copains » marocains) comme protecteurs.
Le plus souvent, elles évoluent en petits groupes, habitent ensemble et font preuve d’une grande solidarité entre elles. Une façon de se protéger mutuellement et de s’aider financièrement quand les temps sont durs. Mais pour celles qui travaillent dans les clubs notamment, il faut être parrainée par une mafia – celle du trafic de la drogue notamment – ou plus simplement par des maquereaux ou maquerelles. Le début d’une véritable descente aux enfers où la seule compensation reste l’argent.
De notre envoyé spécial en Espagne Tarik Qattab
suivre
2 em partie : la prostitution des marocaines en moyen orient: (liban,palestien, israel, egypt, syrie,jordanie, pays de golf)
3 em partie: la prostitution des marocaines en Afrique:libye, senegale, cote d'ivoire,Gabon,,,
4em partie
cordialement
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Au cœur de la prostitution marocaine en Espagne
30 000 prostituées marocaines vivent chez le voisin du Nord. Leur nombre ne cesse de croître grâce à la facilité d’entrée dans ce pays et en raison d’une crise économique qui condamne l’accès à des emplois décents. Qui sont-elles ? Quelles sont leurs motivations ? Comment travaillent-elles et dans quelles conditions ? actuel est parti à leur rencontre.
Reportage
Vendredi soir, calle Montera, au cœur de la capitale espagnole. Sur une large allée piétonne jonchée de boutiques et traversée au pas de charge par des Madrilènes et des touristes affairés, leur présence ne passe pas inaperçue. Celle de femmes qui, reproduisant à la perfection tous les clichés nourris autour de leur « métier », interpellent par une démarche lente, un regard scrutateur, des vêtements singulièrement légers. Certaines sont de véritables mannequins, d’autres retiennent l’attention par de notables fautes de goût ou des formes trop généreuses. Tout mâle est bon à approcher. Si la plupart des passants les évitent gentiment, certains ne résistent pas à leur pouvoir de séduction. Mais pour harponner un client, il faut faire preuve de patience. C’est que la crise économique est passée par là. Et plus le temps passe ce soir-là, plus le stress se fait sentir.
Si certaines filles se montrent agressives dans leur approche, d’autres utilisent des stratagèmes plus ingénieux. « La trapadora » (l’attrape-rats) en fait partie. Une technique qui consiste à installer un filet virtuel entre deux filles. Chacune d’elles se place à chaque extrémité de l’allée. Et à l’approche d’un client potentiel, les deux, dans un geste parfaitement synchronisé, lui sautent tendrement dessus. Pris au piège, certains ont du mal à se défaire de leurs étreintes. D’autres cèdent joyeusement à l’une ou à l’autre. Sitôt le couple formé, plus de temps à perdre. Destination, un des nombreux petits hôtels situés à quelques pas de l’allée. Le temps imparti à chaque client va de trente minutes à une heure, selon l’accord conclu avec le propriétaire. Le tarif des passes varie entre 25 et 30 euros, hôtel compris. La somme est versée non pas à la prostituée, mais à son « agent ». Elle n’en recevra qu’une partie, généralement 50 %, le reste étant partagé entre le propriétaire de l’hôtel et le proxénète.
Ruelles discrètes
Calle Montera est l’un des hauts lieux de la prostitution madrilène. Opérant de nuit comme de jour, les travailleuses du sexe sont essentiellement des Européennes de l’Est (des Roumaines pour la plupart) mais aussi des Sud-Américaines, des Subsahariennes… et des Marocaines. Si elles ne sont pas nombreuses à Montera, il suffit de traverser la principale artère de ce quartier pour les rencontrer. C’est dans les ruelles étroites, obscures et surtout plus discrètes du quartier voisin, Desengano (la déception ou la perdition), qu’elles déambulent, seules ou en petits groupes, se racontant leur vie en attendant le client.
Le phénomène n’est pas réservé à ces quartiers chauds de la capitale. Des Marocaines qui ont fait le choix de la prostitution comme gagne-pain en Espagne, il y en a partout, de l’Andalousie aux frontières avec la France, en passant par les plus grandes agglomérations touristiques d’Espagne, Costa del Sol et Barcelone en tête. Au total, selon une enquête parlementaire espagnole réalisée en 2010, elles sont près de 30 000 Marocaines à se prostituer. La plupart sont âgées de 19 à 40 ans. Elles viennent généralement des villes du Nord, Tanger et Tétouan en premier, mais aussi de Casablanca, Marrakech ou encore Safi et Khouribga.
Le phénomène n’est pas nouveau. La prostitution marocaine en Espagne existe depuis les toutes premières vagues d’immigration dans ce pays. Il n’est d’ailleurs pas rare de rencontrer, au quartier La Cruz de la capitale, des « mayoras », soit des femmes avancées en âge et qui continuent de travailler avec leurs plus fidèles clients. Mais aujourd’hui, le métier s’est largement démocratisé.
Nouveau moyen pour se rendre en Espagne, les contrats temporaires d’ouvrières agricoles. Lorsqu’un contrat prend fin, nombre de ces ouvrières fuient vers les villes les plus proches et se mettent sous la protection du premier compatriote venu. Du pain bénit pour quelques petits trafiquants. Autrefois, la voie privilégiée était généralement les faux contrats de mariage comme d’emploi, ou alors l’immigration clandestine. « La règle est que tout en profitant de son extrême fragilité, le trafiquant fait office de protecteur. Lassé, celui-ci ne tarde pas à la jeter entre les mains d’un autre, puis un autre. Et c’est là où tout commence », nous explique Nadia El Othmani, présidente de l’association de soutien aux femmes immigrées El Amal, basée à Madrid et qui s’occupe notamment de l’aide aux prostituées marocaines.
Rapportées au nombre total de prostituées que compte ce pays (360 000), les Marocaines représentent aujourd’hui près de 8 % de celles-ci, loin derrière les Colom¬biennes et les Roumaines. Quoi qu’il en soit, c’est une véritable armée qui semble s’agrandir à vue d’oeil. À titre de comparaison, les chiffres 2003 du collectif « IOÉ », basés sur des statistiques officielles de la Garde civile espagnole faisaient état de « seulement » 150 000 femmes immigrées exerçant la prostitution et dont plus de 10 % étaient marocaines.
C’est à Barcelone que nos compatriotes sont les plus présentes. Dans les dédales de l’avenue San Ramon au quartier Raval, à une centaine de mètres de Plaza Catalunya, au cœur de la ville, elles font partie intégrante du décor. « Il ne se passe pas un jour sans qu’il y ait des nouvelles qui débarquent », explique Hafid Ziane, membre de l’Amicale des immigrés marocains en Catalogne, qui suit de près le phénomène. Au risque de susciter la colère permanente des habitants qui craignent pour la réputation déjà entamée de leur quartier et qui affichent leur mécontentement en plaçant des pancartes de protestation sous leur fenêtre. Nous sommes face à une prostitution bas de gamme. Mais il y a de nombreuses exceptions. Les prostituées disposant de meilleurs atouts physiques évoluent dans les très nombreux clubs de charme qui animent les nuits espagnoles. Il existe 2 500 clubs de ce genre, selon des statistiques de l’Unité de lutte contre les réseaux d’immigration clandestine et les documents falsifiés, le département de la Police nationale en charge du dossier.
Et à ces clubs, il convient aujourd’hui d’ajouter une toute nouvelle tendance, les (faux) centres de massage. À Madrid, les Marocaines travaillent notamment dans les clubs du quartier Capitan Aya ou dans les centres de massages du boulevard Arturo Soria. « Certaines ont réussi. J’ai eu l’occasion d’en rencontrer. Et croyez-moi, ce sont de véritables dames maintenant », explique à actuel Nadia El Othmani.
Grande pauvreté
Il y a aussi les appartements privés que les Marocaines affectionnent particulièrement, discrétion oblige. Véritable spécificité nationale, cette recherche d’anonymat s’explique par la peur d’être jugées par leurs très nombreux compatriotes installés en Espagne comme par la crainte d’être démasquées par la famille et les proches au Maroc, qui sont le plus souvent dans l’ignorance. Certaines sont d’ailleurs mariées…
Qu’est-ce qui motive ce choix de la prostitution ? Les raisons varient. Il y a d’abord la grande pauvreté vécue dans le pays d’origine mais aussi dans le pays d’accueil. Une des trois conseillères municipales (Parti socialiste) d’origine marocaine en Espagne, Malika Tachfint, parle même de « désespoir ». « Entre la cherté de la vie ici et toutes les attentes financières nourries par la famille et proches quant à l’immigrée, il n’y guère de place au choix », analyse-t-elle. Il y a aussi l’appât du gain plus au moins facile puisque les plus habiles peuvent facilement atteindre des rentrées mensuelles de 3 500 à 4 000 euros par mois dans un pays où le salaire mensuel minimum légal est de 660 euros. C’est dire... Quant à leurs clients, ce sont pour l’essentiel des immigrés, comme elles, qui « célibataires ou ayant laissé leurs femmes dans le pays d’origine, trouvent d’énormes difficultés à sortir avec des Espagnoles. Le seul moyen d’avoir du plaisir est de se rendre chez les prostituées », observe Nabil Driouch, correspondant de presse et chercheur en immigration installé à Madrid. Mais il y a également les touristes, ceux venus du Golfe notamment, et qui fréquentent les clubs de luxe.
« Guère de place au choix », est-ce si sûr ? Car pour beaucoup, l’exercice de ce métier constitue plutôt un tremplin, avec un objectif : économiser de l’argent… ou tirer le gros lot. Toutes les Marocaines rencontrées partagent le même rêve, se marier avec un Espagnol. « Celui qui sera suffisamment riche pour les sortir de ce milieu et leur assurer un avenir sans soucis d’argent, pour elles et les leurs », conclut la militante. En attendant, la plupart de nos concitoyennes travaillent seules, avec des « amis » (en réalité leurs « petits copains » marocains) comme protecteurs.
Le plus souvent, elles évoluent en petits groupes, habitent ensemble et font preuve d’une grande solidarité entre elles. Une façon de se protéger mutuellement et de s’aider financièrement quand les temps sont durs. Mais pour celles qui travaillent dans les clubs notamment, il faut être parrainée par une mafia – celle du trafic de la drogue notamment – ou plus simplement par des maquereaux ou maquerelles. Le début d’une véritable descente aux enfers où la seule compensation reste l’argent.
De notre envoyé spécial en Espagne Tarik Qattab
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