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Laâyoune: Les leçons d’un démantèlement

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  • Laâyoune: Les leçons d’un démantèlement

    · Une démarche pacifique avec 10 morts parmi les forces de l’ordre

    · Evènements travaillant un agenda étranger


    L’onde de choc du démantèlement du campement de Gdim Izik n’est pas terminée. Les évènements du 8 novembre ont causé la mort de 10 personnes membres des forces de l’ordre et fait plusieurs dizaines de blessés. Ce nombre élevé de victimes s’explique par la démarche pacifique choisie par Rabat pour démanteler le camp. Aucune balle n’a été tirée, a répété Tayeb Cherkaoui, ministre de l’Intérieur lors de la conférence de presse donnée lundi 15 novembre conjointement avec Tayeb Fassi Fihri, ministre des Affaires étrangères.

    Côté Parlement, les choses bougent... enfin. Les chefs des groupes parlementaires de la Chambre des représentants ont décidé de mettre en place une commission parlementaire sur cette affaire. Sur le plan international, on suit de près l’évolution de ce dossier où le Maroc est la première victime si on mesure la campagne menée contre Rabat et basée sur des images falsifiées.

    En attendant, ce qui reste marqué au fer rouge dans les esprits après la projection du film retraçant le démantèlement du camp est ailleurs. La détermination de milices, visiblement bien entraînées, est incontestable. Après le démantèlement du camp, ces milices ont semé le 8 novembre dernier la terreur dans les rues de Laâyoune. Des images insoutenables qui ont choqué même les journalistes: un milicien qui pisse sur deux cadavres, un autre qui égorge en direct un membre des forces de l’ordre alors qu’il gisait par terre… autant de barbaries étrangères aux pratiques marocaines.

    Pour Tayeb Fassi Fihri, l’évolution dans le campement a rendu inévitable l’intervention des forces de l’ordre. Il sera relayé par Tayeb Cherkaoui pour qui, les autorités ont choisi de permettre aux organisateurs du campement d’exprimer en toute liberté leurs revendications à caractère social. Ainsi, un dialogue a été entamé avec les membres de la «coordination du campement». Et des réponses ont commencé par tomber dont notamment la distribution des cartes de la Promotion nationale, l’affectation de lots de terrain au bénéfice des veuves et l’engagement à recruter dans la fonction publique des diplômés du supérieur.

    On s’est vite aperçu que le dialogue n’en était pas un puisque le camp était tombé sous le contrôle d’un groupe de personnes qui travaillent à un agenda étranger, dira Tayeb Fassi. A cela s’ajoutent des contrebandiers recherchés qui ont exigé que les avis de recherche contre eux soient supprimés. D’autres voulaient que des prisonniers soient libérés…Et le tout par écrit, a martelé le ministre de l’Intérieur. Ce qui a rendu tout dialogue inopérable et la décision d’intervenir logique. En tout cas, Tayeb Fassi Fihri est on ne peut plus clair: cet évènement n’a aucune relation avec les négociations de Manhasset qui ont repris le jour de l’intervention.

    L’ONU déplore

    Le Maroc a salué, mardi soir à New York, «le haut sens des responsabilité», dont a fait montre le Conseil de sécurité de l’ONU, à l’issue du briefing fourni par le département des opérations de maintien de la paix des Nations-Unies (DPKO) et de l’Envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Christopher Ross. «Nous saluons, tout d’abord, le haut sens des responsabilité dont a fait preuve le Conseil de sécurité et nous ne sommes pas influencés par les manoeuvres des autres parties et surtout par la cabale médiatique menée par certains médias espagnols», a affirmé à la presse le représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, l’ambassadeur Mohamed Loulichki. «En déplorant les violences à Laâyoune et à Gdim Izik, le Conseil a particulièrement ciblé les actes de barbarie commis contre les forces de sécurité marocaines désarmées …», a ajouté Loulichki.

    M. C. L'économiste
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