La longue marche de la gouvernance mondiale
La troisième édition de la World Policy Conference (WPC) s’est tenue à Marrakech du 15 au 17 octobre, avec pour objectif d’initier une réflexion permanente sur la gouvernance mondiale autour des enjeux du 21 ème siècle en impliquant des décideurs appartenant à divers horizons, politique, économique, social, environnement, énergie etc...
Marrakech a abrité ce week-end la troisième World Policy Conference. L’ordre du jour de cette édition se proposait d’aborder tous les secteurs où depuis plusieurs décennies dèjà, les États du monde ont construit étape après étape, des institutions, des forums, ou des organisations qui relèvent de plus en plus de schémas préliminaires d’une gouvernance mondiale.
En effet, après des années d’idéologie mondialiste, la WPC ambitionne de remettre en avant le retour du politique et du rôle important des États pour l’organisation de la gouvernance mondiale, tout en associant étroitement à leurs initiatives les entreprises, les ONG les think tanks ou autres acteurs de la société civile.
Lors d'une première réunion, cette problématique a été analysée au niveau des mouvements de population, des changements climatiques et de la santé. La seconde séance s’est penchée sur le secteur monétaire et financier. La conférence a par la suite abordé la gouvernance mondiale face aux grands conflits de la planète et enfin les nouveaux défis du cyberespace.
Cette édition a vu la participation, entre autres, de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, de Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères, du président de la Banque Européenne, Jean-claude Trichet, d'Huber Vedrine ancien ministre des Affaires étrangères de France, d'Amir Peretz, ancien ministre de la Défense d’Israël et député du parti travailliste, ou de Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), initiateur de ce forum, la WPC. Côté marocain, c'est Taieb Fassi Fihri qui a lu le message royal adressé à la Conférence.
Des dilemmes et des pistes
Les débats, de très haute tenue, ont permis de clarifier l’état actuel de la gouvernance mondiale et les pistes possibles pour son développement. Cependant, l'ensemble des institutions mises en place actuellement rencontrent le même dilemme: d'un côté, il faut être peu nombreux pour être efficace et réactif dans les prises de décision; mais afin d'être plus crédible et pour faire adhérer plus de pays aux résolutions, il faut être plus nombreux.
Il en va de même pour l’ONU avec son Conseil de sécurité, ou pour les différents G8, G20 et G77. L’Europe elle-même n’arrive pas encore à trouver un système de gouvernance accepté par tous: à titre d'exemple, il arrive souvent de retrouver au sein d'institutions, à la fois la Commission Européenne, et certains pays européens présents à titre individuel.
Le Maroc entre deux chaises
Aujourd’hui le G20, dont la prochaine session se tiendra à Seoul (Corée du Sud) le 2 novembre, semble être une instance plus adéquate pour faire avancer la gouvernance mondiale. Toutefois cet organisme qui a vu le jour en 1990 et qui a montré son efficacité pour le traitement de la dernière crise financière et économique, n’avait pas jusqu’à aujourd’hui la vocation de traiter d’autres sujets politiques, de santé, alimentaire, commerce ou des migrations. Pourra t-il le devenir un jour et renforcer l’action de l’ONU? C’est là l'une des propositions de certains orateurs.
Le G20 regroupe les pays développés et les pays émergents. Le Maroc est un pays intermédiaire qui n’est ni émergent ni pauvre. Assis entre deux chaises avec d’autres pays, son sort n’est pas bien pris en compte aujourd’hui dans ces organismes.
La troisième édition de la World Policy Conference (WPC) s’est tenue à Marrakech du 15 au 17 octobre, avec pour objectif d’initier une réflexion permanente sur la gouvernance mondiale autour des enjeux du 21 ème siècle en impliquant des décideurs appartenant à divers horizons, politique, économique, social, environnement, énergie etc...
Marrakech a abrité ce week-end la troisième World Policy Conference. L’ordre du jour de cette édition se proposait d’aborder tous les secteurs où depuis plusieurs décennies dèjà, les États du monde ont construit étape après étape, des institutions, des forums, ou des organisations qui relèvent de plus en plus de schémas préliminaires d’une gouvernance mondiale.
En effet, après des années d’idéologie mondialiste, la WPC ambitionne de remettre en avant le retour du politique et du rôle important des États pour l’organisation de la gouvernance mondiale, tout en associant étroitement à leurs initiatives les entreprises, les ONG les think tanks ou autres acteurs de la société civile.
Lors d'une première réunion, cette problématique a été analysée au niveau des mouvements de population, des changements climatiques et de la santé. La seconde séance s’est penchée sur le secteur monétaire et financier. La conférence a par la suite abordé la gouvernance mondiale face aux grands conflits de la planète et enfin les nouveaux défis du cyberespace.
Cette édition a vu la participation, entre autres, de Ban Ki-moon, secrétaire général de l’ONU, de Miguel Angel Moratinos, ministre espagnol des Affaires étrangères, du président de la Banque Européenne, Jean-claude Trichet, d'Huber Vedrine ancien ministre des Affaires étrangères de France, d'Amir Peretz, ancien ministre de la Défense d’Israël et député du parti travailliste, ou de Thierry de Montbrial, président de l’Institut français des relations internationales (Ifri), initiateur de ce forum, la WPC. Côté marocain, c'est Taieb Fassi Fihri qui a lu le message royal adressé à la Conférence.
Des dilemmes et des pistes
Les débats, de très haute tenue, ont permis de clarifier l’état actuel de la gouvernance mondiale et les pistes possibles pour son développement. Cependant, l'ensemble des institutions mises en place actuellement rencontrent le même dilemme: d'un côté, il faut être peu nombreux pour être efficace et réactif dans les prises de décision; mais afin d'être plus crédible et pour faire adhérer plus de pays aux résolutions, il faut être plus nombreux.
Il en va de même pour l’ONU avec son Conseil de sécurité, ou pour les différents G8, G20 et G77. L’Europe elle-même n’arrive pas encore à trouver un système de gouvernance accepté par tous: à titre d'exemple, il arrive souvent de retrouver au sein d'institutions, à la fois la Commission Européenne, et certains pays européens présents à titre individuel.
Le Maroc entre deux chaises
Aujourd’hui le G20, dont la prochaine session se tiendra à Seoul (Corée du Sud) le 2 novembre, semble être une instance plus adéquate pour faire avancer la gouvernance mondiale. Toutefois cet organisme qui a vu le jour en 1990 et qui a montré son efficacité pour le traitement de la dernière crise financière et économique, n’avait pas jusqu’à aujourd’hui la vocation de traiter d’autres sujets politiques, de santé, alimentaire, commerce ou des migrations. Pourra t-il le devenir un jour et renforcer l’action de l’ONU? C’est là l'une des propositions de certains orateurs.
Le G20 regroupe les pays développés et les pays émergents. Le Maroc est un pays intermédiaire qui n’est ni émergent ni pauvre. Assis entre deux chaises avec d’autres pays, son sort n’est pas bien pris en compte aujourd’hui dans ces organismes.
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