Un nouveau sujet que citoyen va aimer sur la pauvrte au sahara 
bonne lecture
source leconomiste.
Sahara: Des disparités à la hauteur de son immensité
· Les trois régions du Sud ont un taux de pauvreté de 9,8%
· Une quarantaine de communes dans le rouge
· Lamssid et Jraifia: Ni pauvres, ni personnes vulnérables
Dans le désert, il n’y a rien, enfin… pas tout à fait. Un Marocain sur cinquante est sahraoui. Selon le dernier recensement, dans les trois régions du Sud (Guelmim-Smara, Laâyoune-Boujdour, Oued Dahhab-Lagouira), résident 817.929 personnes. Mais il faut aller les chercher sur les 252.000 km2 du Sahara! On imagine la «galère» des experts du HCP (Haut-Commissariat au Plan) pour recenser les habitants, au milieu de nulle part, comme on dit. Les provinces du Sud font partie de celles où habitent le moins de pauvres au Maroc, toutes choses étant égales par ailleurs. Le taux moyen de ces trois régions est de 9,8%.
Les transferts de revenus vers ces régions et le faible peuplement expliquent ces performances, mais seulement en partie.
Car malgré les subventions et transferts, quand même une quarantaine de communes ont une pauvreté dépassant largement le niveau national (lequel est de 14,2%). Parmi les trois régions, Guelmim-Smara concentre le plus de démunis avec des taux allant jusqu’à 44%, sans compter la vulnérabilité de la population locale qui dépasse les 25% dans certaines communes. Guelmim-Smara est aussi la région la plus peuplée des trois, avec 462.410 habitants, soit la moitié des Sahraouis.
Les transferts de revenus, même si on maîtrise mal leur affectation (et nous devrions faire mieux!), ne se font donc pas au bénéfice de tous, du moins à Guelmim-Smara.
· Qu’est-ce qui fait sortir de la pauvreté?
La commune abritant le plus de démunis au Sahara est Ben Khlil, dans la province de Tata (Guelmim-Smara). Mais cette bourgade est habitée par seulement… 316 personnes, soit 66 ménages (recensement 2004)! Il y a parmi les «Ben Khlil» 141 pauvres (44,62%) et 80 vulnérables (25,22%), soit quasiment toute la population qui survit.
La commune est entièrement déconnectée des réseaux de base (eau potable, électricité, routes) avec un niveau de développement social proche de zéro (0,061).
Mais sans doute, la répartition de la population sur une gigantesque superficie et un mode de vie nomade et semi-nomade, donnent-ils des résultats aussi disparates. Les «oasis» de peuplement ne sont pas toutes bien loties, mais d’autres n’ont carrément aucun indigent parmi eux.
Lamssid, Jraifia (province de Boujdour) sont les deux communes du Royaume où ne résident aucun pauvre et quasiment pas de personnes vulnérables! Un exploit que seules ces deux localités ont réussi.
A Lamssid, vivent 1.161 personnes et à Jraifia, il y en a 1.385. Utopia existerait donc par chez nous à toute petite échelle?! Elles ont un niveau de développement humain (mesuré par l’éducation, la mortalité infantile et le niveau de vie) supérieur à la moyenne: respectivement 0,578 et 0,628. En revanche, elles ont très peu de connections aux réseaux de base (eau potable, électricité, routes). L’indice de développement social est de 0,354 pour Jraifia et de 0,362 pour Lamssid, deux fois inférieur à la moyenne. Voilà une autre illustration infirmant l’idée qui dit que le développement humain est fortement corrélé au développement social: il y a des zones où le «développement humain» est correct, mais où le social ne suit pas.
Le projet d’autonomie du Sahara pose des questions relatives à ces données du HCP. Dans un territoire aussi disparate, où les communes comptent parfois seulement des centaines de résidants, les transferts de revenus sont disparates, eux aussi. Donc, la question la plus importante partout au Maroc, et sans doute dans le monde, est de savoir qu’est-ce qui permet vraiment de sortir de la pauvreté.
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Pauvreté provinciale
Le Sahara abrite parmi les provinces où résident le moins de nécessiteux (inférieur à la moyenne nationale qui est de 14,2%):
- Oued Ed Dahhab (78.854 habitants): 2,78%;
- Aousserd (20.513habitants): 3,22%;
- Essmara (60.426 habitants): 4,74%;
- Boujdour (46.129 habitants): 5,87%;
- Laâyoune (210.023 habitants): 6,43%;
- Assa-Zag (43.535 habitants): 6,88%;
- Tan-Tan (70.146 habitants): 7,7%;
- Guelmim (163.585 habitants): 10,37%.

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Sahara: Des disparités à la hauteur de son immensité
· Les trois régions du Sud ont un taux de pauvreté de 9,8%
· Une quarantaine de communes dans le rouge
· Lamssid et Jraifia: Ni pauvres, ni personnes vulnérables
Dans le désert, il n’y a rien, enfin… pas tout à fait. Un Marocain sur cinquante est sahraoui. Selon le dernier recensement, dans les trois régions du Sud (Guelmim-Smara, Laâyoune-Boujdour, Oued Dahhab-Lagouira), résident 817.929 personnes. Mais il faut aller les chercher sur les 252.000 km2 du Sahara! On imagine la «galère» des experts du HCP (Haut-Commissariat au Plan) pour recenser les habitants, au milieu de nulle part, comme on dit. Les provinces du Sud font partie de celles où habitent le moins de pauvres au Maroc, toutes choses étant égales par ailleurs. Le taux moyen de ces trois régions est de 9,8%.
Les transferts de revenus vers ces régions et le faible peuplement expliquent ces performances, mais seulement en partie.
Car malgré les subventions et transferts, quand même une quarantaine de communes ont une pauvreté dépassant largement le niveau national (lequel est de 14,2%). Parmi les trois régions, Guelmim-Smara concentre le plus de démunis avec des taux allant jusqu’à 44%, sans compter la vulnérabilité de la population locale qui dépasse les 25% dans certaines communes. Guelmim-Smara est aussi la région la plus peuplée des trois, avec 462.410 habitants, soit la moitié des Sahraouis.
Les transferts de revenus, même si on maîtrise mal leur affectation (et nous devrions faire mieux!), ne se font donc pas au bénéfice de tous, du moins à Guelmim-Smara.
· Qu’est-ce qui fait sortir de la pauvreté?
La commune abritant le plus de démunis au Sahara est Ben Khlil, dans la province de Tata (Guelmim-Smara). Mais cette bourgade est habitée par seulement… 316 personnes, soit 66 ménages (recensement 2004)! Il y a parmi les «Ben Khlil» 141 pauvres (44,62%) et 80 vulnérables (25,22%), soit quasiment toute la population qui survit.
La commune est entièrement déconnectée des réseaux de base (eau potable, électricité, routes) avec un niveau de développement social proche de zéro (0,061).
Mais sans doute, la répartition de la population sur une gigantesque superficie et un mode de vie nomade et semi-nomade, donnent-ils des résultats aussi disparates. Les «oasis» de peuplement ne sont pas toutes bien loties, mais d’autres n’ont carrément aucun indigent parmi eux.
Lamssid, Jraifia (province de Boujdour) sont les deux communes du Royaume où ne résident aucun pauvre et quasiment pas de personnes vulnérables! Un exploit que seules ces deux localités ont réussi.
A Lamssid, vivent 1.161 personnes et à Jraifia, il y en a 1.385. Utopia existerait donc par chez nous à toute petite échelle?! Elles ont un niveau de développement humain (mesuré par l’éducation, la mortalité infantile et le niveau de vie) supérieur à la moyenne: respectivement 0,578 et 0,628. En revanche, elles ont très peu de connections aux réseaux de base (eau potable, électricité, routes). L’indice de développement social est de 0,354 pour Jraifia et de 0,362 pour Lamssid, deux fois inférieur à la moyenne. Voilà une autre illustration infirmant l’idée qui dit que le développement humain est fortement corrélé au développement social: il y a des zones où le «développement humain» est correct, mais où le social ne suit pas.
Le projet d’autonomie du Sahara pose des questions relatives à ces données du HCP. Dans un territoire aussi disparate, où les communes comptent parfois seulement des centaines de résidants, les transferts de revenus sont disparates, eux aussi. Donc, la question la plus importante partout au Maroc, et sans doute dans le monde, est de savoir qu’est-ce qui permet vraiment de sortir de la pauvreté.
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Pauvreté provinciale
Le Sahara abrite parmi les provinces où résident le moins de nécessiteux (inférieur à la moyenne nationale qui est de 14,2%):
- Oued Ed Dahhab (78.854 habitants): 2,78%;
- Aousserd (20.513habitants): 3,22%;
- Essmara (60.426 habitants): 4,74%;
- Boujdour (46.129 habitants): 5,87%;
- Laâyoune (210.023 habitants): 6,43%;
- Assa-Zag (43.535 habitants): 6,88%;
- Tan-Tan (70.146 habitants): 7,7%;
- Guelmim (163.585 habitants): 10,37%.
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