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La dictature militaire en Argentine a laissé des traces

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  • La dictature militaire en Argentine a laissé des traces

    Trente ans après la dictaure militaire en Argentine à laissé des traces qui ne s'effacent et celà se comprend .

    Le coup d'Etat militaire du 24 mars 1976 en Argentine, qui a porté au pouvoir le général Jorge Videla, a non seulement instauré la dictature la plus féroce de l'histoire de ce pays, mais il l'a aussi profondément changé et laissé des traces encore très visibles trente ans après.

    Pourtant, au petit matin du 24 mars 1976, bien peu d'Argentins s'opposent au renversement par les militaires de la présidente Isabel Martinez de Peron. Le pays est alors en proie à une profonde crise économique et au désordre engendré par les multiples attentats perpétrés par la guérilla et les crimes commis en représailles par des paramilitaires d'extrême droite.

    Dans un pays où le pouvoir a souvent été occupé par les militaires, l'arrivée du général Jorge Videla, de l'amiral Emilio Massera et de quelques autres officiers est alors plutôt bien accueillie. "Personne n'a levé le petit doigt", a rappelé cette semaine le journal Ambito Financiero dans l'introduction d'un numéro spécial consacré au 30e anniversaire du coup d'Etat militaire.
    Des étudiants en anthropologie tentent de reconstituer un squelette non identifié à Buenos Aires, le 3 mars 2006

    Sept ans plus tard, avec le retour de la démocratie, les Argentins découvrent ou redécouvrent le bilan tragique de ce coup d'Etat: 30.000 "disparus", pour la plupart torturés et assassinés, 500 bébés "enlevés" à leurs parents emprisonnés et confiés à des familles d'adoption souvent proches des militaires, une économie en ruines et une défaite cuisante après une guerre éclair contre la Grande-Bretagne à propos des îles Falkland, deux îlots britanniques perdus dans l'Atlantique sud revendiqués par l'Argentine. Encore faut-il y ajouter l'exil de milliers d'intellectuels ou la censure de centaines de livres et d'écrits de toute sorte jusqu'à l'absurde. Les militaires argentins ont ainsi mis à l'index "Le petit prince" d'Antoine Saint-Exupéry, coupable de "fantaisie illimitée".

    L'Argentine a renoué avec la démocratie en 1983 mais ces années de terreur ne se laissent pas facilement oublier. Chaque année, des ossements réapparaissent et le voile se lève enfin pour une famille de "disparus". Chaque année, aussi des jeunes gens vivent une véritable tragédie en retrouvant une identité à laquelle ils n'aspiraient même pas. Des 500 bébés arrachés à leurs parents par la dictature, 82 ont été indentifiés, essentiellement grace au travail inlassable des Grand-Mères de la Place de Mai. Et c'est à chaque fois un déchirement pour ces jeunes gens, âgés pour la plupart d'une trentaine d'années, de découvrir que leurs "parents" ont parfois été complices des tortionnaires ayant assassiné un père et une mère qu'ils n'ont jamais connus.

    L'impunité dont ont bénéficié pendant des années des centaines de militaires ou policiers accusés d'atteintes aux droits de l'homme est un autre héritage de la dictature. "L'impunité a davantage rendu malade notre société que la dictature. Celle-ci a imposé la peur mais l'impunité l'a renforcée pendant des années", explique Adriana Calvo, arrêtée enceinte en 1977, et qui a eu la chance d'être relâchée quelques mois plus tard en gardant auprès d'elle sa fille née en détention.

    Les principaux chefs militaires, dont le général Videla, ont été condamnés dès 1985. Mais ils ont été graciés cinq ans plus tard par l'ex-président Carlos Menem. Plus grave pour les familles des victimes, l'armée a obtenu en 1986 et 87 le vote de deux lois d'amnistie, dites loi du "point final" et de "l'obéissance obligatoire" permettant à des centaines de militaires et policiers d'échapper à la justice. Il faudra attendre 2003 pour que ces lois soient annulées, et la confirmation en 2005 de la validité de cette annulation par la Cour suprême pour que la justice se mette à nouveau au travail.

    Entre-temps, le temps a fait son oeuvre et nombre de tortionnaires sont morts ou séniles, à l'instar de l'amiral Massera, plongé depuis 2003 dans un état végétatif. D'autres attendent leur procès, comme le capitaine Alfredo Astiz, "l'ange blond de la mort", déjà condamné en France par contumace à la prison à vie pour l'enlèvement et le meurtre de deux religieuses françaises.

    Par RFI

    Les Grand-Mères de la Place de Mai, le 24 mars 200 à Buenos Aires, commémorent le 30e anniversaire du coup d'Etat militaire en Argentine


  • #2
    Ne pas oublier que le coup d'etat fut perpetrer sous l'egide le la CIA, mais a cette epoque l'axe du mal était l'URSS.

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