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Le jeu trouble de la France au Sahel

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  • Le jeu trouble de la France au Sahel

    Evacuation de lieux publics, alerte aux attentats et déclarations politiques inquiétantes : la France est en passe de vivre la psychose des attentats de Paris en 1995. Sauf que, contrairement à il y a 15 ans, il n’y a pour l’instant rien de concret. Mardi, en effet, les services de sécurité de l’Hexagone avaient fait évacuer la tour Eiffel, haut lieu du tourisme parisien. Des milliers de touristes ont été invités «dans le calme» à descendre dans la rue. La raison avancée par les responsables de la police française est qu’un appel anonyme fait état de la présence d’une bombe dans la mythique tour d’acier.Ce n’était en fait qu’une esbroufe, puisque, un peu plus loin, dans le métro ayant subi les attaques meurtrières de 1995, d’autres fausses alertes ont été signalées.

    S’agit-il de vraies-fausses alertes ou d’opérations de diversion ?

    La France vit, en réalité, une situation politique et sociale extrêmement difficile. Le pouvoir du président Nicolas Sarkozy est continuellement ébranlé par des scandales à répétition. Sauf que, depuis plusieurs semaines, la menace terroriste est apparemment bien réelle.

    Si le dispositif de surveillance, nommé Vigipirate, mis en place en 1995, a constamment été reconduit, les évènements récents dans la région du Sahel plaident pour un renforcement de la vigilance du côté de la France. Un responsable sécuritaire a affirmé à un journal parisien que toutes les attaques sont envisagées par ses services mais il en retient trois : «Le Français converti qui se radicalise et monte une attaque seul ; Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) qui dépêche un commando pour commettre des attentats en France ; les djihadistes, ces Français qui partent en Afghanistan ou au Yémen, demain en Somalie, et qui reviennent clandestinement aguerris, pour poursuivre leur combat sur le sol français.» Cela démontre d’ailleurs à quel point les autorités françaises, Nicolas Sarkozy en tête, avaient fait l’erreur de s’immiscer dans un dossier extrêmement sensible que celui de la sécurité au Sahel. Pis, les Français avaient tellement joué en solo qu’ils se sont retrouvés sur la touche.C’est ce qui s’est passé avec la tentative avortée, en août, de libérer l’humanitaire français en otage au Mali, Michel Germaneau. Les services français avaient tenté de le libérer, en collaboration avec les Mauritaniens. En vain. Non seulement Michel Germaneau a été égorgé par Al Qaïda au Maghreb islamique qui le détenait en otage, mais le groupe de Droukdel s’était permis même de défier la France en la menaçant de perpétrer des attentats sur son territoire. En somme, une déclaration de guerre.

    Que feront les Français maintenant qu’ils ne peuvent plus bouger dans la région sans l’aide précieuse de l’Algérie et des pays de la région ?Apparemment, pas grand-chose.

    D’autant plus que les pays du Sahel ont décidé, depuis plusieurs mois, de se concerter sur une stratégie commune. En attendant, les services français sont obligés d’activer sur plusieurs fronts afin de pouvoir s’épargner les attentats comme ceux de 1995.

    Par Ali Boukhlef, La Tribune
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