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Polémique autour de la mort de Slobodan Milosevic

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  • Polémique autour de la mort de Slobodan Milosevic

    Mort naturelle ou suicide ? Les résultats de l’autopsie de l'ancien-président yougoslave, décédé à 64 ans dans le centre de détention du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie à la Haye, sont attendus dimanche ou lundi. Des proches de Milosevic s’indignent que ce dernier n’ait pas été autorisé à aller se soigner en Russie comme il l’avait demandé. Un de ses conseilleurs affirme même que le malade « disait qu'on avait tenté de l'empoisonner ». Une « rumeur » que le procureur du TPI refuse de commenter.

    Il n'y a « pas d'autre choix qu'une mort naturelle ou un suicide » pour expliquer la mort constatée la veille de Slobodan Milosevic, a expliqué Carla del Ponte, le Procureur du Tribunal pénal international (TPI) pour l'ex-Yougoslavie, lors d’une conférence de presse dimanche. « Nous devons à présent attendre les résultats de l'autopsie », a-t-elle ajouté.


    Arrêté en 2001, jugé pour crimes de guerre, crimes contre l'humanité et génocide depuis plus de quatre ans, Milosevic souffrait de problèmes cardiaques et d'hypertension artérielle. Il a été retrouvé sans vie sur le lit de sa cellule au centre de détention des Nations unies. Les résultats de l’autopsie complète et d'un examen toxicologique sont attendus dimanche ou lundi.


    Steven Kaye, l'un des avocats commis d'office contre l'avis de Milosevic, qui assurait lui-même sa défense, a indiqué à la BBC que son client lui avait assuré « il y a quelques semaines qu'il n'avait aucune intention de mettre fin à ses jours ». Dans une interview dimanche au quotidien italien La Repubblica, Carla n’excluait pourtant pas cette possibilité : « Il pourrait nous avoir lancé son ultime défi. Et s'il s'était suicidé? » Le Procureur a rappelé qu'il y a une semaine l'ex-chef des Serbes de Croatie Milan Babic s'était suicidé dans sa cellule et qu'il y avait déjà eu d'autres suicides au centre de détention des Nations unies à La Haye.


    Evoquant dans le quotidien les contrôles médicaux auxquels l'accusé, souffrant de problèmes cardio-vasculaires, étaient régulièrement soumis à La Haye, Carla Del Ponte a estimé qu'« il est étrange, bien que naturellement possible, qu'il soit mort à l'improviste sans que les médecins se soient rendus compte d'une brusque aggravation de son état de santé ».


    Le frère de Milosevic accuse le TPI

    Le procès de l'ancien président yougoslave avait souvent été perturbé par ses problèmes de santé. Le mois dernier, le TPIY avait rejeté sa demande de remise en liberté provisoire : Slobodan Milosevic avait souhaité se rendre à Moscou pour se faire soigner. La Russie et des partisans de l'ex-dirigeant yougoslave ont déploré la décision du tribunal.


    Le frère de Milosevic, Borislav, a accusé le TPI d'être « entièrement responsable » du décès en refusant à Slobodan Milosevic d'aller se faire soigner en Russie. Le porte-parole du tribunal a rétorqué que le « TPI n’a rien à se reprocher » : « Le TPI prend le plus grand soin de ses accusés, et de celui-ci en particulier. Cette mort ne fait que renforcer la nécessité d'arrêter les deux principaux fugitifs », les responsables politique et militaire des Serbes de Bosnie Radovan Karadzic et Ratko Mladic, a-t-il ajouté.


    Par ailleurs, l'un des conseillers de Milosevic, Zdenko Tomanovic, a affirmé samedi que ce dernier « disait qu'on avait tenté de l'empoisonner ». « Après avoir consulté la famille de Milosevic, j'ai insisté officiellement pour que l'autopsie ne soit pas conduite à La Haye mais à Moscou », a-t-il ajouté. Carla Del Ponte a refus é de commenter ces « rumeurs » d’empoisonnement.


    Une politique de répression sanglante


    Né à Pozarevac, dans l'est de la Serbie, le 20 août 1941, Slobodan Milosevic était le fils d'un théologien orthodoxe d'origine monténégrine. Juriste de formation, il gravit peu à peu les échelons de la nomenklatura pour accéder en 1986 au poste de président du parti communiste de Serbie.


    Profitant de l'affaiblissement du pouvoir fédéral, il entame une véritable croisade en faveur de l'union de tous les Serbes. En 1989, se présentant comme le défenseur de la minorité serbe du Kosovo, il s'emploie à supprimer l'autonomie accordée par Tito à cette province à forte majorité albanaise.


    Combinant manifestations populaires et manœuvres d'appareil, Slobodan Milosevic est élu président de Serbie en 1990. Bien que largement considéré en Occident comme le principal responsable des guerres qui ont suivi le démantèlement de la Yougoslavie en 1991-92, il se retrouve en 1995 unique interlocuteur, côté serbe, capable de négocier l'accord de paix de Dayton (Etats-Unis).

    Mais à l'intérieur de la Serbie, son hostilité à la démocratisation du système lui fait perdre le soutien de beaucoup d'intellectuels, qui l'accusent d'« autoritarisme » et d'« étroitesse de vue ».

    En dépit d'une opposition grandissante, Slobodan Milosevic troque en juillet 1997 son poste de président de la Serbie contre celui de président de la République fédérale de Yougoslavie.


    Fort du soutien de l'armée et de la police, il forme début 1998 une coalition avec les ultra-nationalistes et durcit son régime. Sa politique de répression sanglante au Kosovo entraîne le 24 mars 1999 l'intervention des forces aériennes de l'OTAN en RFY.


    Il est chassé du pouvoir à la suite d'un soulèvement populaire le 5 octobre 2000. Arrêté le 1er avril 2001, transféré le 28 juin 2001 au Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) à La Haye, son procès pour génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre s'était ouvert le 12 février 2002.

    Le figaro.
    Passi passi werrana dipassi!

  • #2
    On peut penser ce qu'on veut de cet homme,il est reste digne jusqu'à la fin,et s'est très bien défendu face a la justice des vainqueurs.

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