Bonjour, le monde arabe change, les reformes s'engagent, les erreurs du passé ont servi de lecon, grace aux petrodollars, l'espoir se profile a l'horizon pour la jeunesse arabe.
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Si la lutte contre le terrorisme dans le monde arabo-musulman semble reculer sur le front électoral, avec la montée en puissance des partis islamistes radicaux comme le Hamas, et sur le front militaire, avec l'enlisement des Américains en Irak, elle semble mieux engagée sur le front économique. Il faut le dire avec beaucoup de prudence, mais le pactole du pétrole semble mieux utilisé par les gouvernements de la région que ce ne fut le cas dans les années 1970.
La flambée des cours de l'or noir pourrait s'avérer être, si cela se confirmait, une bénédiction pour le monde : elle n'a pas cassé la croissance ni déclenché de crise inflationniste dans les pays développés et elle pourrait permettre aux pays producteurs de pétrole de sortir de la léthargie politico-sociale dans laquelle ils se sont enfoncés après le contre-choc pétrolier des années 1980. La région pourrait rattraper son retard et s'insérer dans la mondialisation avec profit.
Le baril cotait 11 dollars fin 1998, niveau le plus bas depuis 1973. Il a atteint 70 dollars à l'été 2005 avant de revenir autour des 65 dollars actuellement. Une multiplication par six en six ans, qui a fait exploser les revenus des pays producteurs : ils auraient encaissé 650 milliards de dollars l'an passé, dont la moitié pour les seuls pays du Golfe, selon les calculs de la BRI (Banque des règlements internationaux, sise à Bâle).
Que sont devenues ces montagnes de pétrodollars ? Dans les années 1970, l'argent avait été "recyclé" dans des dépenses somptuaires, des armes et des placements malheureux en Amérique latine. Puis l'inflation a fait son travail de sape. Lorsque le prix du brut est retombé, les gouvernements ont vu leurs budgets asséchés et ils n'ont pu faire face aux demandes de leurs habitants. Deux décennies de faible croissance et de régression sociale : le lit de Ben Laden était fait.
Forts de cette expérience et dotés de cadres éduqués aux Etats-Unis ou en Europe, ces pays semblent vouloir éviter de rejouer à la cigale de la fable. Les experts sont loin d'être affirmatifs puisqu'il est très difficile de suivre les pétrodollars à la trace dans la jungle du système financier international. La BRI estime qu'elle perd la trace de 70 % de l'argent du pétrole, qui s'évanouit dans le dédale des banques, des placements et des fonds. Il était paradoxalement plus facile de s'y retrouver en 1970 puisque seuls 50 % des pétrodollars échappaient alors aux experts.
La suite...
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Si la lutte contre le terrorisme dans le monde arabo-musulman semble reculer sur le front électoral, avec la montée en puissance des partis islamistes radicaux comme le Hamas, et sur le front militaire, avec l'enlisement des Américains en Irak, elle semble mieux engagée sur le front économique. Il faut le dire avec beaucoup de prudence, mais le pactole du pétrole semble mieux utilisé par les gouvernements de la région que ce ne fut le cas dans les années 1970.
La flambée des cours de l'or noir pourrait s'avérer être, si cela se confirmait, une bénédiction pour le monde : elle n'a pas cassé la croissance ni déclenché de crise inflationniste dans les pays développés et elle pourrait permettre aux pays producteurs de pétrole de sortir de la léthargie politico-sociale dans laquelle ils se sont enfoncés après le contre-choc pétrolier des années 1980. La région pourrait rattraper son retard et s'insérer dans la mondialisation avec profit.
Le baril cotait 11 dollars fin 1998, niveau le plus bas depuis 1973. Il a atteint 70 dollars à l'été 2005 avant de revenir autour des 65 dollars actuellement. Une multiplication par six en six ans, qui a fait exploser les revenus des pays producteurs : ils auraient encaissé 650 milliards de dollars l'an passé, dont la moitié pour les seuls pays du Golfe, selon les calculs de la BRI (Banque des règlements internationaux, sise à Bâle).
Que sont devenues ces montagnes de pétrodollars ? Dans les années 1970, l'argent avait été "recyclé" dans des dépenses somptuaires, des armes et des placements malheureux en Amérique latine. Puis l'inflation a fait son travail de sape. Lorsque le prix du brut est retombé, les gouvernements ont vu leurs budgets asséchés et ils n'ont pu faire face aux demandes de leurs habitants. Deux décennies de faible croissance et de régression sociale : le lit de Ben Laden était fait.
Forts de cette expérience et dotés de cadres éduqués aux Etats-Unis ou en Europe, ces pays semblent vouloir éviter de rejouer à la cigale de la fable. Les experts sont loin d'être affirmatifs puisqu'il est très difficile de suivre les pétrodollars à la trace dans la jungle du système financier international. La BRI estime qu'elle perd la trace de 70 % de l'argent du pétrole, qui s'évanouit dans le dédale des banques, des placements et des fonds. Il était paradoxalement plus facile de s'y retrouver en 1970 puisque seuls 50 % des pétrodollars échappaient alors aux experts.
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