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Des milliers d'enfants décimés en silence

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    Des milliers d'enfants décimés en silence

    Un état des lieux dans la région MENA a été dressé lors du forum GAIN sur la malnutrition tenu récemment à Dubaï. Les chiffres sont alarmants notamment au Maroc.

    Plus question de parler d'un simple problème lié à la pauvreté et aux conflits armés dans les pays de l'Afrique subsaharienne ou ceux asiatiques, la malnutrition est un vrai problème de santé publique dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord) provoquant des dégâts énormes sur les plans humain et économique.

    Le sujet était au centre des débats lors d'un forum organisé récemment par GAIN (une organisation internationale luttant contre la malnutrition) à Dubaï. L'objectif était de sensibiliser l'opinion publique internationale sur les dangers de la malnutrition qui prend des proportions importantes dans certaines zones géographiques.

    Certes, le monde entier est de plus en plus conscient des problèmes de malnutrition en Afrique et en Asie, mais il l'est moins concernant l'émergence des problèmes de nutrition dans la région MENA.
    En moyenne, la sous-alimentation a augmenté au cours des 10 ou 15 dernières années dans cette région. Apport insuffisant en vitamines, mauvaise absorption du fer, déséquilibre alimentaire… les causes à l'origine de cette situation sont légion.

    Le Maroc, tout comme de nombreux pays de cette zone géographique, ne déroge pas à la règle. Les chiffres sont plus qu'édifiants. Selon des chiffres dévoilés par GAIN, 32% des enfants marocains en âge de préscolarité souffrent d'une anémie.
    Le pourcentage des enfants marocains souffrant d'une déficience en vitamine A est estimé à 40%, soit juste derrière l'Afghanistan (la prévalence de 65%) et juste avant l'Irak (30%). Et ce n'est pas tout.

    La prévalence de l'anémie parmi les femmes enceintes au Maroc est de 35%. Il est donc normal que la mortalité maternelle et néonatale soit encore élevée.
    La carence en vitamine A est aussi un problème de santé publique. Le système immunitaire a besoin de la vitamine A en petites quantités pour contrer les infections. Cette vitamine est aussi importante à la croissance et la reproduction. Les résultats sont dévastateurs puisqu'une insuffisance en vitamine A peut entraîner la cécité chez l'enfant et augmente le risque de décès.
    Mais le Maroc n'est pas le seul. Les statistiques montrent en effet que l'anémie est répandue dans toute la région MENA.

    Le développement cognitif chez un enfant anémique est considérablement altéré. L'anémie nuit également à la capacité d'apprentissage chez les enfants à l'école. Chez les adultes, elle entraîne une fatigue et une faiblesse de productivité. L'anémie n'est qu'une seule facette de la malnutrition. Selon l'Organisation mondiale de la santé, la malnutrition réfère à des carences, des excès ou des déséquilibres de l'apport de l'énergie, de protéines et / ou autres nutriments. De ce fait, elle englobe à la fois la sous-nutrition et la surnutrition.

    Paradoxalement, la région MENA fait face à un «double fardeau» de la malnutrition. Un fardeau qui est plutôt paradoxal. Car il n'est pas rare de trouver une sous-nutrition et une surnutrition dans le même pays, la même communauté ou même au sein d'une même famille. La suralimentation et les problèmes qui en découlent (obésité, diabète…) sont essentiellement perceptibles dans les pays du Golfe.

    Cependant, qu'ils soient en surpoids ou anémiques, des millions d'enfants dans cette région n'ont pas la chance de démarrer leur vie sur le même pied d'égalité avec les autres enfants d'autres pays. Dommage…!

    Le Matin.ma
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