Quand Marjane fonce, Afriquia SMDC le suit aveuglément. Là où le supermarché ouvre ses portes, son partenaire distributeur de carburant répond présent à ses côtés. Jusqu’à maintenant, cette règle est immuable. Mais elle risque d’accuser une fracture.
En effet, selon des sources proches des milieux pétroliers au Maroc, Afriquia SMDC, la filiale de Akwa Group et d’une poignée d’institutionnels (CMKD, RMA-Watanya….), cherche à étendre son activité au Sahara. Son désir découle de la stratégie de déploiement commercial de l’enseigne de grande distribution Marjane qui, également, compte s’implanter à Laâyoune. Et où va la filiale de l’ONA (ONA et SNI pour bientôt), Afriquia va. Sauf qu’il y a un hic.
Le secteur des hydrocarbures est l'apanage dans le sud du Maroc de deux clans puissants : Joumani et Derham. Cette dernière famille s’accapare à travers Atlas Sahara plus de 70% de parts de marché de la distribution des hydrocarbures dans les régions méridionales du pays. Les Joumani, eux, en contrôlent 30% et ne sont pas près d'en céder un iota à qui que ce soit. C’est dire que l’accès à ce marché pour la filiale d’Akwa risque de se heurter à des blocages de partenariats.
Justement, selon nos sources, Afriquia SMDC a pris contact avec les opérateurs du sud pour étudier d’éventuels partenariats. « Mais son but n’est pas de créer une enseigne conjointe pour la région du sud du Maroc, c'est plutôt de trouver le moyen d’implanter l’enseigne Afriquia en profitant des infrastructures mises en place par les concurrents », nous explique notre source.
Pour comprendre, il faut analyser le marché des provinces du sud. Jusqu’à ce jour, ce sont les deux compagnies pétrolières des Joumani et des Derham qui investissent dans les terminaux de stockage et voies d’acheminement du combustible. D’ailleurs, Amina Ben Khadra, ministre de l’énergie, fera le déplacement à Laâyoune cet été pour inaugurer le nouveau pipeline et l'aire de stockage de la compagnie Atlas Sahara. L’investissement dans cette infrastructure est lourd et Akwa Group veut en faire l’économie. Certains observateurs estiment une implantation en propre sans recours à une mutualisation des infrastructures à plus de 200 millions de dirhams. Le seul moyen d'éviter cet engagement est de convaincre les opérateurs locaux d’ouvrir leurs infrastructures à ce nouvel entrant. C’est ce que souhaite Afriquia et qu'il risque de ne pas obtenir. Dans ce cas, Marjane aura à nouer de nouveaux partenariats avec des opérateurs locaux. Au grand dam des ambitions d’Akwa Group. Affaire à suivre.
MarocEco
En effet, selon des sources proches des milieux pétroliers au Maroc, Afriquia SMDC, la filiale de Akwa Group et d’une poignée d’institutionnels (CMKD, RMA-Watanya….), cherche à étendre son activité au Sahara. Son désir découle de la stratégie de déploiement commercial de l’enseigne de grande distribution Marjane qui, également, compte s’implanter à Laâyoune. Et où va la filiale de l’ONA (ONA et SNI pour bientôt), Afriquia va. Sauf qu’il y a un hic.
Le secteur des hydrocarbures est l'apanage dans le sud du Maroc de deux clans puissants : Joumani et Derham. Cette dernière famille s’accapare à travers Atlas Sahara plus de 70% de parts de marché de la distribution des hydrocarbures dans les régions méridionales du pays. Les Joumani, eux, en contrôlent 30% et ne sont pas près d'en céder un iota à qui que ce soit. C’est dire que l’accès à ce marché pour la filiale d’Akwa risque de se heurter à des blocages de partenariats.
Justement, selon nos sources, Afriquia SMDC a pris contact avec les opérateurs du sud pour étudier d’éventuels partenariats. « Mais son but n’est pas de créer une enseigne conjointe pour la région du sud du Maroc, c'est plutôt de trouver le moyen d’implanter l’enseigne Afriquia en profitant des infrastructures mises en place par les concurrents », nous explique notre source.
Pour comprendre, il faut analyser le marché des provinces du sud. Jusqu’à ce jour, ce sont les deux compagnies pétrolières des Joumani et des Derham qui investissent dans les terminaux de stockage et voies d’acheminement du combustible. D’ailleurs, Amina Ben Khadra, ministre de l’énergie, fera le déplacement à Laâyoune cet été pour inaugurer le nouveau pipeline et l'aire de stockage de la compagnie Atlas Sahara. L’investissement dans cette infrastructure est lourd et Akwa Group veut en faire l’économie. Certains observateurs estiment une implantation en propre sans recours à une mutualisation des infrastructures à plus de 200 millions de dirhams. Le seul moyen d'éviter cet engagement est de convaincre les opérateurs locaux d’ouvrir leurs infrastructures à ce nouvel entrant. C’est ce que souhaite Afriquia et qu'il risque de ne pas obtenir. Dans ce cas, Marjane aura à nouer de nouveaux partenariats avec des opérateurs locaux. Au grand dam des ambitions d’Akwa Group. Affaire à suivre.
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