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Bensaïd Aït Idder: De la situation politique du Maroc d’aujourd’hui

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  • Bensaïd Aït Idder: De la situation politique du Maroc d’aujourd’hui

    Bensaïd Aït Idder: De la situation politique du Maroc d’aujourd’hui
    Au Fait Maroc 22/2/2010

    Notre pays traverse aujourd’hui une situation politique assez complexe, marquée par beaucoup de flou et d’hésitation chez la plupart des couches politiques, économiques et sociales.

    Depuis l’alternance consensuelle, la vie politique a commencé à connaître des mutations graduelles qui n’étaient ni claires ni tangibles au départ. Ce gouvernement avait été constitué d’une majorité “garantie” avec des partis qui avaient obéi à de hautes directives et non autour d’un consensus programmatique comme c’est le cas dans les pays démocratiques.

    Pour ma part, j’avais compris assez tôt que cette majorité allait constituer une alternative à la Koutla démocratique lorsque le ministre Bouzoubaa m’invita à prendre part à une réunion de la majorité alors même que l’OADP (Organisation de l’Action Démocratique et Populaire) dont j’étais secrétaire général, ne faisait pas partie du gouvernement. Je lui avais fait comprendre que j’étais disposé à prendre part aux rencontres de la Koutla sans plus, et que nous n’avions pas de points de rencontre avec les autres partis.

    Et de fait la Koutla a perdu le lead et s’est fondue dans une majorité qui devint le point focal de toute l’expérience, donnant lieu par la suite à des alliances électorales qui ont apporté une légitimité à des partis de l’administration encore pétris de traditions de falsification des élections et de soutien inconditionnel de l’appareil administratif.

    Notre situation politique est loin d’être construite sur des bases démocratiques telles que définies universellement. De même, notre système économique, malgré des ouvertures, n’est pas encore sorti de manière tangible de l’économie de rente, et notre pays est encore classé parmi les pays pauvres en dépit de ses potentialités naturelles et humaines.

    Le Maroc a perdu lors des dernières décennies de nombreux atouts qui constituaient des bases de la stabilité politique, économique et sociale. Cela est dû à la liquidation ou la mise sous tutelle d’organisations de masses syndicales, professionnelle ou culturelles.

    La “policisation” de l’université par l’introduction d’un corps de vigiles en son sein a conduit à la destruction de l’UNEM (Union Nationale des Étudiants du Maroc), force démocratique, et véritable école politique qui avait contribué à la formation de nombreux cadres politiques et dirigeants de l’État. De même les organisations syndicales connaissent un tel éparpillement qu’elles sont dans l’incapacité de mener la revendication sociale et assurer la stabilité des classes laborieuses.

    Quant aux organismes professionnels et culturels, ils sont dans des situations de déliquescence qui les rend incapables de mener à bien leurs missions de base.

    Le patronat pour sa part n’a pas réussi son autonomisation par rapport aux directives des hautes autorités de l’État malgré les efforts de certains de ses dirigeants dans ce domaine.

    C’est dans ce climat délétère que de nombreuses couches démocratiques ont rejoint les partis de l’administration ou ont lié avec eux des accords électoraux en dehors de toute logique de positionnement politique ou idéologique.

    La transhumance politique et électorale est apparue et s’est renforcée, devenant ainsi un trait banal et typique d’un paysage politique et électoral marqué par des ambivalences et de nombreux scandales financiers.

    Les dirigeants des partis démocratiques ont également privilégié de présenter comme candidats des personnes qui n’avaient d’autres atouts politiques que leurs surfaces financières et leur capacité à financer leurs campagnes et renflouer les caisses de ces partis.

    Cette démarche a eu pour effet l’éviction des cadres et militants de ces mêmes partis de la scène électorale et politique du pays. Pire, de telles pratiques, ainsi que la conduite des affaires publiques par les instances élues (communes, parlement, etc), ont conduit la grande majorité des citoyens/électeurs à bouder les urnes et à se détourner d’une vie politique qui ne les motivait plus et ne les convainquait plus de son efficacité.

    Cette situation que connaît la vie politique de notre pays est inquiétante. Sans le courage d’aller vers des institutions démocratiques solides issues des urnes de manière transparente et bénéficiant de la confiance des citoyens, il ne servira à rien pour notre pays de reproduire des expériences comme celle du FDIC dont il a souffert, et qui l’avait conduit à une situation similaire d’inquiétude et de blocage.

    Bio
    Né à Tamensourt, dans la région de Chtouka Aït Baha dans les années 20, Bensaïd Aït idder a commencé ses études dans des écoles coraniques traditionnelles. Après 1945, il est étudiant à l’Université Ibn Youssef à Marrakech, à une époque où nombre de nationalistes y étaient actifs comme Abdellah Ibrahim ou Mohamed Basri, dit Fqih Basri.
    Dès 1955, Bensaïd Aït Idder rejoint l’Armée de Libération Marocaine au Sud sous protectorat espagnol. Puis en1957, il participe aux combats contre les Français et Espagnols encore présents au Sud Marocain.

    Il assiste impuissant en 1958 à la destruction de l’ALM (Armée de Libération du Maroc) lors de l’opération Ecouvillon. Membre de l’Istiqlal, il participe à la scission en 1959 en créant l’UNFP. En 1960, il est inculpé pour un complot fictif, puis condamné à mort par contumace en 1963 pour “complot contre la monarchie”.
    Il s’exile entre la France et l’Algérie où il vit muni de plusieurs identités. Durant cette période, il reste en contact avec le dirigeant du Tanzim, Mohamed Fqih Basri. En France, il est représentant du mouvement marxiste léniniste du 23 Mars.

    En 1981, il est amnistié et réunit autour de lui les militants du mouvement 23 Mars pour fonder, en 1983, l’Organisation de l’Action Démocratique et Populaire, (OADP), dont il restera le dirigeant-clef jusqu’à la fusion en 2002 avec trois autres mouvements créant la GSU (Gauche Socialiste Unifiée).

    En Septembre 1984, il est élu député de la région Chtouka Aït Baha. Un siège qu’il gardera jusqu’en 2007, date à laquelle il refuse de se représenter. Tout au long des années 1990, Bensaïd Aït Idder fera partie des refondateurs de la Koutla, bien qu’il manifeste une indépendance d’esprit que ses partenaires (Istiqlal, USFP, PPS), aussi bien que le pouvoir en place, apprécieront très peu.

    En 1989 et en 1992, il interpelle les ministres de la Justice et de l’Intérieur sur le sort des détenus de Tazmamart. En 1996, l’OADP a refusé de cautionner le nouveau projet de constitution.
    Après un premier ouvrage publié au début des années 2000, il écrit désormais ses mémoires qui devraient paraître prochainement.
    Mohamed Bensaid Ait Idder reste très actif dans la société civile de sa région où il préside plusieurs associations qui se consacrent au développement local.
    Dernière modification par jawzia, 18 mai 2010, 22h16.

  • #2
    Marrant de retrouver sur FA une interview que le chef de l’OADP , le militant Bensaid Ait Idder a accordé à Au Fait Maroc…..journal distribué "fabor" (pour les non maghrébins : fabor=gratuitement) !

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    • #3
      ... et rapportée par d'excellents blogs ! (dont celui d'Ibn Kafka que je ne saurai trop recommander )

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      • #4
        ... et rapportée par d'excellents blogs ! (dont celui d'Ibn Kafka que je ne saurai trop recommander )
        ...que je fréquente depuis belle lurette ....sachant que c'est mon juriste préféré !

        Il en de même de mon khouribgui préféré : Larbi que vous semblez également apprécié !

        Heureux que nous ayons ..les mêmes préférences !

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        • #5
          Heureux que nous ayons ..les mêmes préférences !
          Autant pour moi !

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          • #6
            Il faut que tu saches que cet homme d'extrème gauche comme beaucoup d'autres ont fait de la prison pour s'être opposé à la solution du référundum.
            Pour eux la marocanité du Sahara était non négociable.

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            • #7
              Et parmi les quelques rares personnalités a refuser d'embrasser la main de Sidna,contrairement aux fassis ,lecheurs des bottes.Remarque ,j'apprecie H pour ça ,parece qu'ils meprise ces gens qui lui font la courbette
              Coucher du soleil à Agadir

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              • #8
                Tu sais au moins qu'il y'a des fassis purs souche et même des chorfas de grandes familles qui ont disparus massacrés par la police de l'époque pour leurs idéaux de gauche!!!
                Comme exemple il y'a Saïda Mnebhi morte à 25 ans en prison alors que sa famille aurait pu lui offrir des études de reves à l'étranger.

                Alors respecte les gens tout court, les fassis sont des travailleurs invétérés et des hommes de sciences et de savoir et c'est pas pour rien que les fassis et les soussis sont les plus grosses fortunes du Maroc.

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                • #9
                  Voici un autre fassi pur souche "lêcheur de bottes" comme tu dit.
                  Omar Benjelloun, leader populaire de l'UNFP, tué pour ses opinions par un militant islamiste en 1972 alors qu'il rentrai chez lui.
                  http://www.blog.ma/obiterdicta/photo/15311-14603.jpg

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                  • #10
                    Pour eux la marocanité du Sahara était non négociable.
                    Nul n'est parfait

                    Je me tiens à ce que traite le sujet, et qui est la situation politique au Maroc.

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                    • #11
                      Faux arreté avec certain cliché à deux balles (comme ceux qui disent que les fassis sont des lecheur ou autre)...

                      Ca révèle d'une certaine immaturité d'esprit (désolé d'etre cru)...

                      Ok il y a des tendances ici et là mais cela s'arrete à Ca et si les préjugé étaient une science on serait les premièrs informé (et concerné lol)
                      Dernière modification par Le prolétaire, 20 mai 2010, 13h35.

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                      • #12
                        Qaund je parle des Fassis tout le monde sait qu'il s'agit de qqs famille qui ont ruiné le maroc et qui continue exactement comme si on parle des génereaux algeriens ,comme si tout l'armée est vereuse,ce qui est faux bien sur..
                        Coucher du soleil à Agadir

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                        • #13
                          Je me tiens à ce que traite le sujet, et qui est la situation politique au Maroc.
                          A l’Est rien de nouveau : le Roi régne toujours , il gouverne toujours, il légifére toujours , il punit toujours les journalistes impertinents et ..accessoirement les gracie !
                          Le tout sans avoir à rendre compte à quiconque car…il est toujours sacré !
                          C'est ce que nous appelons la monarchie exécutive !
                          Oh j’oubliais : on a un nouveau grand Vizir venu du Maroc profond, ami du roi ….chargé par lui de négocier la capitulation de ce qui reste des partis politiques dits historiques ....!
                          Et aux derniéres nouvelles, les négociations sont en bonne voie : on s’oriente vers la « pamification » du champ politique national avec un petit chouia d"islamistes de SM !

                          Et cette "pamification" se fait avec l'aide ...d'un sahraoui bien de chez nous (M. Biadi Allah, chef "apparent" du PAM) !

                          Parlement + gouvernement ?...Pour le décorum comme à l'accoutumée !
                          Dernière modification par ould omar, 20 mai 2010, 20h41.

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