Attendu depuis plusieurs mois, maintes fois reporté, le nouveau projet de loi sur l'énergie et les changements climatiques est présenté mercredi 12 mai au Sénat par le sénateur démocrate ]John Kerry et son collègue indépendant Joe Lieberman. Une présentation qui intervient en pleine marée noire dans le golfe du Mexique, alors même que la fuite provoquée par la destruction de la plate-forme Deepwater Horizon, le 20 avril, déverse chaque jour 800 000 litres de brut dans l'océan.
Comme le relève le site de la chaîne CBS, " le sénateur John Kerry a affirmé qu'il présenterait une loi qui fera passer les Etats-Unis à une nouvelle politique énergétique, à la production d'énergie verte et propre", permettant de s'assurer que "ce qui se passe en ce moment dans le golfe [du Mexique] ne se reproduira jamais".
DROIT DE VETO
Avant la marée noire, la présence dans le texte de loi d'une expansion des zones de forage en mer au large du littoral américain, une initiative soutenue par l'administration Obama, était considérée comme nécessaire pour obtenir le soutien de l'opposition républicaine. Mais l'ampleur de la catastrophe a obligé les auteurs du texte a revoir certains passages : les dispositions prévues dans le plan sur le forage en mer incluent désormais "davantage de mesures de protection", note le site de la radio NPR
Le journal du Congrès, The Hill, s'est procuré un résumé du projet de loi présenté mercredi, et en cite un extrait : "Conscient de l'accident du golfe [du Mexique], nous avons mis en place de nouvelles dispositions importantes pour les Etats côtiers, leur permettant de refuser les forages en mer jusqu'à 75 miles [120 km] de leurs rivages". "De plus, les Etats ayant souffert directement de l'accident pourront opposer un droit de veto aux projets de forages en mer, s'ils soutiennent que les impacts négatifs sur leurs côtes, en cas de nouvel accident, seraient significatifs."
"Il y a une coalition bipartite grandissante et sans précédent avec les entreprises, les communautés religieuses, les organisations écologistes et les responsables de la sécurité nationale qui soutiennent notre projet de loi", et ce [I]"malgré le retrait dans les négociations du sénateur républicain Lindsey Graham[/URL], comme le rapporte le [I]Time/I].
MOINS 17 % DE GAZ À EFFET DE SERRE D'ICI À 2020
Deuxième axe sur lequel la majorité démocrate compte s'appuyer pour obtenir des soutiens républicains : le renforcement des mesures en faveur de l'énergie nucléaire. Ce dernier ne devrait pas être remis en cause. Concernant les émissions de gaz à effet de serre, la Chambre des représentants avait adopté en juin 2009 un projet de loi censé les réduire via la mise en place d'une bourse des droits de pollution, s'inspirant du modèle européen.
Mais face à l'opposition républicaine lors de la présentation du projet de loi au Sénat, le texte a été mis de côté à l'automne 2009. Une nouvelle approche, qui n'aurait pas contenu de système de bourse des droits d'émission, a été mise en avant par le sénateur républicain Lindsey Graham, avant que celui-ci ne quitte les négociations. Les mille pages qui constituent le projet sont résumées dans un article du New York Times.
L'objectif, annoncé l'an dernier par les élus John Kerry et Joe Lieberman, était de réduire les émissions de CO2 de 17 % d'ici à 2020, par rapport au niveau de 2005, conformément aux ambitions annoncées par le président Obama. L'Union européenne s'est, quant à elle, engagée à réduire ses émissions de 20 % d'ici à 2020 par rapport à 1990.
Célia Héron
Le Monde
Comme le relève le site de la chaîne CBS, " le sénateur John Kerry a affirmé qu'il présenterait une loi qui fera passer les Etats-Unis à une nouvelle politique énergétique, à la production d'énergie verte et propre", permettant de s'assurer que "ce qui se passe en ce moment dans le golfe [du Mexique] ne se reproduira jamais".
DROIT DE VETO
Avant la marée noire, la présence dans le texte de loi d'une expansion des zones de forage en mer au large du littoral américain, une initiative soutenue par l'administration Obama, était considérée comme nécessaire pour obtenir le soutien de l'opposition républicaine. Mais l'ampleur de la catastrophe a obligé les auteurs du texte a revoir certains passages : les dispositions prévues dans le plan sur le forage en mer incluent désormais "davantage de mesures de protection", note le site de la radio NPR
Le journal du Congrès, The Hill, s'est procuré un résumé du projet de loi présenté mercredi, et en cite un extrait : "Conscient de l'accident du golfe [du Mexique], nous avons mis en place de nouvelles dispositions importantes pour les Etats côtiers, leur permettant de refuser les forages en mer jusqu'à 75 miles [120 km] de leurs rivages". "De plus, les Etats ayant souffert directement de l'accident pourront opposer un droit de veto aux projets de forages en mer, s'ils soutiennent que les impacts négatifs sur leurs côtes, en cas de nouvel accident, seraient significatifs."
"Il y a une coalition bipartite grandissante et sans précédent avec les entreprises, les communautés religieuses, les organisations écologistes et les responsables de la sécurité nationale qui soutiennent notre projet de loi", et ce [I]"malgré le retrait dans les négociations du sénateur républicain Lindsey Graham[/URL], comme le rapporte le [I]Time/I].
MOINS 17 % DE GAZ À EFFET DE SERRE D'ICI À 2020
Deuxième axe sur lequel la majorité démocrate compte s'appuyer pour obtenir des soutiens républicains : le renforcement des mesures en faveur de l'énergie nucléaire. Ce dernier ne devrait pas être remis en cause. Concernant les émissions de gaz à effet de serre, la Chambre des représentants avait adopté en juin 2009 un projet de loi censé les réduire via la mise en place d'une bourse des droits de pollution, s'inspirant du modèle européen.
Mais face à l'opposition républicaine lors de la présentation du projet de loi au Sénat, le texte a été mis de côté à l'automne 2009. Une nouvelle approche, qui n'aurait pas contenu de système de bourse des droits d'émission, a été mise en avant par le sénateur républicain Lindsey Graham, avant que celui-ci ne quitte les négociations. Les mille pages qui constituent le projet sont résumées dans un article du New York Times.
L'objectif, annoncé l'an dernier par les élus John Kerry et Joe Lieberman, était de réduire les émissions de CO2 de 17 % d'ici à 2020, par rapport au niveau de 2005, conformément aux ambitions annoncées par le président Obama. L'Union européenne s'est, quant à elle, engagée à réduire ses émissions de 20 % d'ici à 2020 par rapport à 1990.
Célia Héron
Le Monde