Guinée-Bissau : le premier ministre a été arrêté par des militaires
La confusion régnait jeudi 1er avril en Guinée-Bissau, où le premier ministre, Carlos Gomes Junior, a été arrêté par des "jeunes soldats". "Très tôt ce (jeudi) matin, des jeunes soldats sont sortis des casernes, principalement de l'état-major, pour procéder à l'arrestation du premier ministre en envahissant sa résidence", a déclaré à l'AFP une source militaire qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.
La radio nationale a interrompu ses programmes pour diffuser de la musique militaire. Des soldats étaient visibles jeudi matin autour des casernes et la radio nationale. Mais plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège du gouvernement à Bissau pour exiger la libération du premier ministre, surnommé "Kadogo".
"Libérez Kadogo, nous en avons assez des violences", scandaient les manifestants, pour la plupart des sympathisants du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir, ex-parti unique). La situation restait confuse à la mi-journée. Un soldat faisant partie du groupe de militaires ayant arrêté le chef du gouvernement a déclaré à l'AFP : "Nous avons pu 'cueillir' le premier ministre". Mais "certains de nos collègues ont fait défaillance, ce qui a un peu compliqué la situation. Nous ne savons pas trop quoi faire avec lui. Il y a eu une réaction de certains officiers loyalistes", a-t-il ajouté.
Dans le même temps, l'ex-chef de la marine bissau-guinéenne, réfugié dans les locaux de l'ONU à Bissau, a quitté "volontairement" peu avant 11 h 30 ces locaux, où il se trouvait depuis le 28 décembre 2009, selon un communiqué de la mission de l'ONU en Guinée-Bissau. Avant son départ, l'amiral José Américo Bubo Na Tchute "a signé un document dans lequel il déclare qu'il quitte les locaux (de l'ONU) de son plein gré et pacifiquement", selon le texte. Il avait été accusé de tentative de coup d'Etat en août 2008.
L'ancienne colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest, voisine du Sénégal, a été marquée par l'instabilité politique depuis son indépendance en 1974, avec une série de coups d'Etat. L'armée est très influente dans ce petit pays ravagé par une guerre civile à la fin des années 1990 et au centre de trafics de drogue. En mars 2009, le président Joao Bernardo Vieira, élu en 2005, a été tué par des militaires à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major. L'actuel président bissau-guinéen, Malam Bacai Sanha, 62 ans, a été soigné pendant plusieurs semaines, notamment à Paris, à la fin de l'an dernier.
Lemonde.fr
La confusion régnait jeudi 1er avril en Guinée-Bissau, où le premier ministre, Carlos Gomes Junior, a été arrêté par des "jeunes soldats". "Très tôt ce (jeudi) matin, des jeunes soldats sont sortis des casernes, principalement de l'état-major, pour procéder à l'arrestation du premier ministre en envahissant sa résidence", a déclaré à l'AFP une source militaire qui s'exprimait sous le couvert de l'anonymat.
La radio nationale a interrompu ses programmes pour diffuser de la musique militaire. Des soldats étaient visibles jeudi matin autour des casernes et la radio nationale. Mais plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées devant le siège du gouvernement à Bissau pour exiger la libération du premier ministre, surnommé "Kadogo".
"Libérez Kadogo, nous en avons assez des violences", scandaient les manifestants, pour la plupart des sympathisants du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir, ex-parti unique). La situation restait confuse à la mi-journée. Un soldat faisant partie du groupe de militaires ayant arrêté le chef du gouvernement a déclaré à l'AFP : "Nous avons pu 'cueillir' le premier ministre". Mais "certains de nos collègues ont fait défaillance, ce qui a un peu compliqué la situation. Nous ne savons pas trop quoi faire avec lui. Il y a eu une réaction de certains officiers loyalistes", a-t-il ajouté.
Dans le même temps, l'ex-chef de la marine bissau-guinéenne, réfugié dans les locaux de l'ONU à Bissau, a quitté "volontairement" peu avant 11 h 30 ces locaux, où il se trouvait depuis le 28 décembre 2009, selon un communiqué de la mission de l'ONU en Guinée-Bissau. Avant son départ, l'amiral José Américo Bubo Na Tchute "a signé un document dans lequel il déclare qu'il quitte les locaux (de l'ONU) de son plein gré et pacifiquement", selon le texte. Il avait été accusé de tentative de coup d'Etat en août 2008.
L'ancienne colonie portugaise d'Afrique de l'Ouest, voisine du Sénégal, a été marquée par l'instabilité politique depuis son indépendance en 1974, avec une série de coups d'Etat. L'armée est très influente dans ce petit pays ravagé par une guerre civile à la fin des années 1990 et au centre de trafics de drogue. En mars 2009, le président Joao Bernardo Vieira, élu en 2005, a été tué par des militaires à Bissau, quelques heures après l'assassinat du chef d'état-major. L'actuel président bissau-guinéen, Malam Bacai Sanha, 62 ans, a été soigné pendant plusieurs semaines, notamment à Paris, à la fin de l'an dernier.
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