Depuis dix ans, il ne se passe pas un semestre sans que le Roi lance un nouveau projet d’envergure. Il ne s’agit pas d’effets d’annonce, de projets à étudier, mais de lancement des travaux avec un financement prêt et un timing précis.
Ce sont ces travaux qui ont permis un taux de croissance moyen de 5% sur la décennie, ce qui est exceptionnel. Les grands travaux et le logement social ont boosté l’activité économique nationale et tiré vers la performance les autres secteurs.
Cependant, pour utiliser une image des chemins de fer, on a l’impression que le souverain monte dans un TGV et que le gouvernement en est toujours au train à charbon. Les écoles, les hôpitaux, les routes secondaires ne sont jamais construits à temps. La route entre Tanger et Ksar Sghir s’est effondrée aux premières grosses pluies. Les projets de loi, quand ils ne sont pas accélérés par une volonté royale, marchent au pas de tortue. Les réformes annoncées sont toujours reportées. Ainsi en est-il par exemple de celle de la Caisse de compensation.
On devait passer à la formule d’aide directe aux familles nécessiteuses, mais Abbas El Fassi n’a pu résister aux lobbies et ce malgré une résistance louable de son ministre en charge des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka. Cette marche à deux vitesses est dommageable pour les institutions, mais aussi pour le pays.
On peut considérer que la monarchie, même exécutive, a besoin d’un exécutif performant, qui lui emboîte le pas, adopte son rythme, dans sa quête de développement.
C’est une vraie problématique. La démarche démocratique doit-elle prévaloir même quand elle retarde le développement ?
Il ne s’agit pas de donner des réponses dogmatiques. Le souverain a choisi de prendre sur lui les insuffisances du gouvernement et de porter lui-même le flambeau pour doter le pays des infrastructures qu’il mérite. Il faut dès maintenant réfléchir aux moyens de doter le pays d’un gouvernement politique, mais formé d’hommes et de femmes capables de suivre la vitesse imprimée par le Roi.

Lundi 22 février 2010 Ahmed charai
Ce sont ces travaux qui ont permis un taux de croissance moyen de 5% sur la décennie, ce qui est exceptionnel. Les grands travaux et le logement social ont boosté l’activité économique nationale et tiré vers la performance les autres secteurs.
Cependant, pour utiliser une image des chemins de fer, on a l’impression que le souverain monte dans un TGV et que le gouvernement en est toujours au train à charbon. Les écoles, les hôpitaux, les routes secondaires ne sont jamais construits à temps. La route entre Tanger et Ksar Sghir s’est effondrée aux premières grosses pluies. Les projets de loi, quand ils ne sont pas accélérés par une volonté royale, marchent au pas de tortue. Les réformes annoncées sont toujours reportées. Ainsi en est-il par exemple de celle de la Caisse de compensation.
On devait passer à la formule d’aide directe aux familles nécessiteuses, mais Abbas El Fassi n’a pu résister aux lobbies et ce malgré une résistance louable de son ministre en charge des Affaires économiques et générales, Nizar Baraka. Cette marche à deux vitesses est dommageable pour les institutions, mais aussi pour le pays.
On peut considérer que la monarchie, même exécutive, a besoin d’un exécutif performant, qui lui emboîte le pas, adopte son rythme, dans sa quête de développement.
C’est une vraie problématique. La démarche démocratique doit-elle prévaloir même quand elle retarde le développement ?
Il ne s’agit pas de donner des réponses dogmatiques. Le souverain a choisi de prendre sur lui les insuffisances du gouvernement et de porter lui-même le flambeau pour doter le pays des infrastructures qu’il mérite. Il faut dès maintenant réfléchir aux moyens de doter le pays d’un gouvernement politique, mais formé d’hommes et de femmes capables de suivre la vitesse imprimée par le Roi.

Lundi 22 février 2010 Ahmed charai
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