Israël a annoncé lundi la construction de 700 nouveaux logements à Jérusalem-Est, une décision aussitôt condamnée par les Palestiniens, qui réclament le gel des constructions dans les colonies et la partie orientale de la ville sainte.
Le ministère du Logement a précisé avoir approuvé la construction de 692 nouveaux logements dans trois quartiers juifs de Jérusalem-Est existants et comptant déjà des dizaines de milliers d'habitants.
Dans une tentative pour ramener les Palestiniens à la table des négociations, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait annoncé il y a quelques semaines un moratoire sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie. Une mesure jugée insuffisante par les Palestiniens, car elle ne bloquait pas les chantiers en cours et que Jérusalem-Est en était exclue.
"Nous faisons une distinction entre la Cisjordanie et Jérusalem. Jérusalem est notre capitale et le restera", a expliqué le porte-parole du gouvernement Mark Regev.
Les Palestiniens considèrent eux les habitations juives de Jérusalem-Est, qu'ils revendiquent comme capitale d'un futur Etat, comme des colonies. L'Etat hébreu s'est emparé en 1967 de la partie arabe de la ville, qui abrite, dans la Vieille ville, des sites juifs, chrétiens et musulmans. Mais son annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
"Nous condamnons cette politique israélienne de construction continue de colonies et nous espérons que cela ouvrira les yeux au gouvernement américain et à d'autres membres" de la communauté internationale, a aussitôt réagi le principal négociateur palestinien Saeb Erekat.
Un responsable israélien a précisé que l'administration Obama, qui tente depuis des mois de relancer les pourparlers, avait été prévenue de cette décision du gouvernement Nétanyahou. Mais un responsable américain déplorait un nouveau coup porté aux efforts de paix. "Nous pensons que les actions unilatérales rendent difficile le retour à la table des négociations, alors que c'est notre but", a souligné ce responsable sous couvert de l'anonymat, dans l'attente d'une réaction officielle de Washington. D'après une source palestinienne, l'émissaire de Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell devrait revenir dans la région le 7 janvier prochain.
Peu après son entrée en fonction, Barack Obama avait réclamé l'arrêt des constructions dans les toutes implantations juives, comme le prévoit la "feuille de route" pour la paix au Proche-Orient du Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Nations unies). Mais n'ayant pu faire fléchir Benyamin Nétanyahou, il avait paru depuis assouplir sa position, pour appeler à une reprise rapide des pourparlers. Mais l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas refuse toujours de revenir à la table des négociations sans gel des constructions préalable.
Lundi, Benyamin Nétanyahou a assuré devant un groupe d'ambassadeurs israéliens qu'"Israël veut la paix". "Il est temps de reprendre le processus diplomatique et de lancer des pourparlers de paix entre nous et les Palestiniens", a-t-il déclaré.
L'annonce des nouvelles constructions à Jérusalem-Est intervient alors que, d'après l'ancien député israélien "colombe" Yossi Beilin, Nétanyahou est en train de travailler avec les Américains sur un accord fixant le cadre de futurs pourparlers avec les Palestiniens.
L'Autorité palestinienne avait réclamé qu'un cadre clair pour les discussions soit fixé à l'avance. D'après Yossi Beilin, le projet comprendrait les questions des frontières, du statut de Jérusalem et du sort des réfugiés palestiniens. Mais Nétanyahou n'aurait pas accepté l'une des exigences clé des Palestiniens, qui réclament qu'un accord final soit fondé sur les frontières d'avant 1967.
Yossi Beilin, l'un des architectes des accords d'Oslo dans les années 90, est resté en contact avec des membres du gouvernement et il y a quelques semaines il avait été le premier à annoncer que Benyamin Nétanyahou préparait un moratoire sur les nouvelles constructions. Yossi Beilin "parle en son nom, certainement pas en celui du Premier ministre", a répondu Mark Regev.
source : AP
Le ministère du Logement a précisé avoir approuvé la construction de 692 nouveaux logements dans trois quartiers juifs de Jérusalem-Est existants et comptant déjà des dizaines de milliers d'habitants.
Dans une tentative pour ramener les Palestiniens à la table des négociations, le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou avait annoncé il y a quelques semaines un moratoire sur les nouvelles constructions dans les colonies de Cisjordanie. Une mesure jugée insuffisante par les Palestiniens, car elle ne bloquait pas les chantiers en cours et que Jérusalem-Est en était exclue.
"Nous faisons une distinction entre la Cisjordanie et Jérusalem. Jérusalem est notre capitale et le restera", a expliqué le porte-parole du gouvernement Mark Regev.
Les Palestiniens considèrent eux les habitations juives de Jérusalem-Est, qu'ils revendiquent comme capitale d'un futur Etat, comme des colonies. L'Etat hébreu s'est emparé en 1967 de la partie arabe de la ville, qui abrite, dans la Vieille ville, des sites juifs, chrétiens et musulmans. Mais son annexion n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.
"Nous condamnons cette politique israélienne de construction continue de colonies et nous espérons que cela ouvrira les yeux au gouvernement américain et à d'autres membres" de la communauté internationale, a aussitôt réagi le principal négociateur palestinien Saeb Erekat.
Un responsable israélien a précisé que l'administration Obama, qui tente depuis des mois de relancer les pourparlers, avait été prévenue de cette décision du gouvernement Nétanyahou. Mais un responsable américain déplorait un nouveau coup porté aux efforts de paix. "Nous pensons que les actions unilatérales rendent difficile le retour à la table des négociations, alors que c'est notre but", a souligné ce responsable sous couvert de l'anonymat, dans l'attente d'une réaction officielle de Washington. D'après une source palestinienne, l'émissaire de Barack Obama au Proche-Orient, George Mitchell devrait revenir dans la région le 7 janvier prochain.
Peu après son entrée en fonction, Barack Obama avait réclamé l'arrêt des constructions dans les toutes implantations juives, comme le prévoit la "feuille de route" pour la paix au Proche-Orient du Quartet (Etats-Unis, Russie, Union européenne et Nations unies). Mais n'ayant pu faire fléchir Benyamin Nétanyahou, il avait paru depuis assouplir sa position, pour appeler à une reprise rapide des pourparlers. Mais l'Autorité palestinienne du président Mahmoud Abbas refuse toujours de revenir à la table des négociations sans gel des constructions préalable.
Lundi, Benyamin Nétanyahou a assuré devant un groupe d'ambassadeurs israéliens qu'"Israël veut la paix". "Il est temps de reprendre le processus diplomatique et de lancer des pourparlers de paix entre nous et les Palestiniens", a-t-il déclaré.
L'annonce des nouvelles constructions à Jérusalem-Est intervient alors que, d'après l'ancien député israélien "colombe" Yossi Beilin, Nétanyahou est en train de travailler avec les Américains sur un accord fixant le cadre de futurs pourparlers avec les Palestiniens.
L'Autorité palestinienne avait réclamé qu'un cadre clair pour les discussions soit fixé à l'avance. D'après Yossi Beilin, le projet comprendrait les questions des frontières, du statut de Jérusalem et du sort des réfugiés palestiniens. Mais Nétanyahou n'aurait pas accepté l'une des exigences clé des Palestiniens, qui réclament qu'un accord final soit fondé sur les frontières d'avant 1967.
Yossi Beilin, l'un des architectes des accords d'Oslo dans les années 90, est resté en contact avec des membres du gouvernement et il y a quelques semaines il avait été le premier à annoncer que Benyamin Nétanyahou préparait un moratoire sur les nouvelles constructions. Yossi Beilin "parle en son nom, certainement pas en celui du Premier ministre", a répondu Mark Regev.
source : AP
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