Romandie News
MADRID - Deux journalistes espagnols, qui étaient arrivés vendredi en compagnie d'une militante proche du Front Polisario, Aminatou Haidar, à Laâyoune, chef lieu du Sahara occidental, et qui avaient été brièvement détenus dans cette ville, ont été libérés et ont regagné l'Espagne dans la soirée, ont annoncé les médias espagnols.
Les deux journalistes Pedro Barbadillo (rédacteur) et Pedro Guillen (caméraman) sont arrivés à l'aéroport de la Grande-Canarie (archipel des Canaries) après avoir été retenus plusieurs heures à Laâyoune.
Les deux hommes ont été "détenus ou retenus", selon M. Barbadillo, pendant sept heures à Laâyoune après leur arrivée dans cette ville en compagnie de Aminatou Haidar qui avait critiqué le Maroc pour son annexion en 1975 de cette ancienne colonie espagnole.
"Titulaire d'une carte d'identité nationale et d'un passeport marocain, (...) Aminatou Haidar a été arrêtée pour avoir refusé d'accomplir les formalités de police lors de son arrivée à l'aéroport de Lâayoune", avait-on appris de source sécuritaire marocaine.
"Les deux journalistes ont violé la réglementation en vigueur quand ils ont commencé à filmer l'intérieur de l'aéroport sans autorisation", a poursuivi cette source. Ils ont été interpellés et, sur décision du procureur, une cassette a été confisquée. "Ils sont actuellement libres de leur mouvement", avait-on indiqué.
Une source proche du gouvernement marocain a pour sa part déclaré à l'AFP que la "réglementation au vigueur (sur les tournages) au Maroc ressemble à celle de l'Espagne, où une entreprise de presse ne peut pas filmer sans autorisation préalable des autorités".
"Le sort de Haidar nous préoccupe actuellement. Nous n'avons aucune information. Nous ne savons pas si elle est retenue, détenue, libre (...)", a déclaré pour sa part M. Barbadillo.
L'arrestation d'Aminatou Haidar s'ajoute à celle d'un groupe de sept Sahraouis, le 8 octobre à l'aéroport de Casablanca, après leur visite aux camps de Tindouf (sud-ouest algérien) contrôlés par le Front Polisario, mouvement réclamant l'indépendance du Sahara occidental.
Les membres de ce groupe, qualifiés de "sécessionnistes" par la presse marocaine, ont été déférés devant le tribunal militaire de Rabat. La date de leur procès n'a pas encore été fixée.
Leur visite a suscité un tollé au Maroc, tous les partis politiques l'ayant vivement condamnée, considérant -comme les médias- que le Sahara occidental fait partie intégrante du royaume.
Le 6 novembre, le roi Mohammed VI a appelé les autorités à agir avec la plus grande fermeté contre "les adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc", en référence aux Sahraouis pro-Polisario.
Dans un discours radio-télévisé à la nation à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche verte et de l'annexion du Sahara occidental, le souverain a déclaré que "l'intelligence avec l'ennemi relève de la haute trahison".
"L'heure est à la clarté et au devoir assumé. Ou on est patriote ou on est traître. Il n'y a pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison", a-t-il dit.
Le Front Polisario réclame, avec le soutien de l'Algérie, l'indépendance du Sahara occidental. Rabat propose une large autonomie sous sa souveraineté en vue de mettre fin à un conflit vieux de 34 ans.
(©AFP / 14 novembre 2009 02h50)
MADRID - Deux journalistes espagnols, qui étaient arrivés vendredi en compagnie d'une militante proche du Front Polisario, Aminatou Haidar, à Laâyoune, chef lieu du Sahara occidental, et qui avaient été brièvement détenus dans cette ville, ont été libérés et ont regagné l'Espagne dans la soirée, ont annoncé les médias espagnols.
Les deux journalistes Pedro Barbadillo (rédacteur) et Pedro Guillen (caméraman) sont arrivés à l'aéroport de la Grande-Canarie (archipel des Canaries) après avoir été retenus plusieurs heures à Laâyoune.
Les deux hommes ont été "détenus ou retenus", selon M. Barbadillo, pendant sept heures à Laâyoune après leur arrivée dans cette ville en compagnie de Aminatou Haidar qui avait critiqué le Maroc pour son annexion en 1975 de cette ancienne colonie espagnole.
"Titulaire d'une carte d'identité nationale et d'un passeport marocain, (...) Aminatou Haidar a été arrêtée pour avoir refusé d'accomplir les formalités de police lors de son arrivée à l'aéroport de Lâayoune", avait-on appris de source sécuritaire marocaine.
"Les deux journalistes ont violé la réglementation en vigueur quand ils ont commencé à filmer l'intérieur de l'aéroport sans autorisation", a poursuivi cette source. Ils ont été interpellés et, sur décision du procureur, une cassette a été confisquée. "Ils sont actuellement libres de leur mouvement", avait-on indiqué.
Une source proche du gouvernement marocain a pour sa part déclaré à l'AFP que la "réglementation au vigueur (sur les tournages) au Maroc ressemble à celle de l'Espagne, où une entreprise de presse ne peut pas filmer sans autorisation préalable des autorités".
"Le sort de Haidar nous préoccupe actuellement. Nous n'avons aucune information. Nous ne savons pas si elle est retenue, détenue, libre (...)", a déclaré pour sa part M. Barbadillo.
L'arrestation d'Aminatou Haidar s'ajoute à celle d'un groupe de sept Sahraouis, le 8 octobre à l'aéroport de Casablanca, après leur visite aux camps de Tindouf (sud-ouest algérien) contrôlés par le Front Polisario, mouvement réclamant l'indépendance du Sahara occidental.
Les membres de ce groupe, qualifiés de "sécessionnistes" par la presse marocaine, ont été déférés devant le tribunal militaire de Rabat. La date de leur procès n'a pas encore été fixée.
Leur visite a suscité un tollé au Maroc, tous les partis politiques l'ayant vivement condamnée, considérant -comme les médias- que le Sahara occidental fait partie intégrante du royaume.
Le 6 novembre, le roi Mohammed VI a appelé les autorités à agir avec la plus grande fermeté contre "les adversaires de l'intégrité territoriale du Maroc", en référence aux Sahraouis pro-Polisario.
Dans un discours radio-télévisé à la nation à l'occasion du 34ème anniversaire de la Marche verte et de l'annexion du Sahara occidental, le souverain a déclaré que "l'intelligence avec l'ennemi relève de la haute trahison".
"L'heure est à la clarté et au devoir assumé. Ou on est patriote ou on est traître. Il n'y a pas de juste milieu entre le patriotisme et la trahison", a-t-il dit.
Le Front Polisario réclame, avec le soutien de l'Algérie, l'indépendance du Sahara occidental. Rabat propose une large autonomie sous sa souveraineté en vue de mettre fin à un conflit vieux de 34 ans.
(©AFP / 14 novembre 2009 02h50)
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