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Mystère autour de la disparition d'un scientifique

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    Supputations autour de la disparition en Arabie saoudite d'un scientifique iranien.
    En plein bras de fer sur son programme nucléaire, la diplomatie de Téhéran, démarche inhabituelle, a accusé les Etats-Unis cette semaine d'être à l'origine de la disparition de Shahram Amiri, dont on est sans nouvelles depuis juin.

    Plus de quatre mois après sa disparition au cours d'un pèlerinage, le sort d'Amiri demeure un mystère. Téhéran a réclamé des information à Riyad, sans réponse.

    Chercheur à l'université

    Selon la chaîne publique en anglais Press TV, Shahram Amiri était chercheur à l'université Malek Ashtar. Un établissement cité par le passé comme étant un centre de recherches nucléaire, qu'on considère comme étant géré par les Gardiens de la révolution, le corps militaire d'élite du régime des mollahs.

    Jahannews, site Web d'information proche des conservateurs, va plus loin, mais sans citer de sources: selon ce site, Amiri avait travaillé sur le site de Qom et aurait fait défection en Arabie saoudite.

    Son épouse témoigne

    Son épouse pour sa part affirme qu'il fait des recherches sur l'utilisation médicale de la technologie nucléaire et n'est pas impliqué dans le programme nucléaire iranien en tant que tel.

    Elle a expliqué à l'agence iranienne étudiante ISNA que son époux était parti le 31 pour La Mecque, afin d'y effectuer le petit pèlerinage (omra). Et a précisé ne plus avoir de nouvelles depuis le 3 juin, date à laquelle il lui a téléphoné depuis Médine. Selon son épouse, citée par ISNA, le chercheur aurait été interrogé de manière très détaillée par la police à son arrivée sur le sol saoudien.

    La semaine dernière, le chef de la diplomatie a fait la démarche, inhabituelle de la part de Téhéran, de se plaindre auprès du secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon de cette disparition.

    Disparu depuis des mois

    Amiri a disparu plusieurs mois avant la révélation fracassante, fin septembre, de l'existence d'une installation d'enrichissement d'uranium près de Qom, la ville sainte chiite.

    Un timing qui suscite de nombreuses questions: Amiri aurait-il fourni des informations à ce sujet, ou sur d'autres aspects du programme nucléaire iranien, aux Occidentaux, et en premier lieu aux Américains?

    La découverte de l'usine de Qom a été un joli coup pour les renseignements occidentaux. Embarrassé à la veille d'une réunion cruciale sur le dossier nucléaire, l'Iran a démenti avoir tenté de garder secrète l'existence de cette installation souterraine, affirmant qu'elle avait été déclarée à l'AIEA dans les règles, bien avant la date obligatoire.

    Selon les responsables américains, plusieurs sources, dont des satellites espions, ont permis de révéler l'existence du site de Qom. Ils n'ont pas précisé si des Iraniens sur le terrain figuraient également parmi ces sources.

    Arrêté en Arabie Saoudite?

    Les Iraniens «craignent peut-être que les Américains aient mis la main sur lui», explique Meir Javedanfar, analyste d'origine iranienne basé en Israël, fondateur du Centre d'analyse politique sur le Proche-Orient Meepas.

    Et il n'exclut pas qu'Amiri ait fourni des informations de son plein gré, bien que les Iraniens affirment qu'il a été arrêté en Arabie saoudite.

    Mercredi, le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a fait monter les enjeux, en affirmant qu'Amiri avait été arrêté et en mettant les Etats-Unis en cause: «Nous avons obtenu des documents au sujet de l'implication des Etats-Unis dans la disparition de Shahram Amiri, a-t-il déclaré, cité par l'agence semi-officielle Fars.

    «Nous tenons l'Arabie saoudite responsable de la situation de Shahram Amiri et considérons que les Etats-Unis sont responsables de sa détention», a-t-il ajouté. Selon ISNA, Mottaki a cependant qualifié de «spéculations de la presse occidentale» les informations selon lesquelles Amiri serait membre de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique.

    Plainte officielle

    D'après le journal panarabe à capitaux saoudiens «Ashark Al-Awsat», Mottaki a en tous cas déposé dans la semaine une plainte officielle auprès de Ban Ki-moon au sujet de la disparition d'Amiri, mais aussi de plusieurs autres Iraniens, dont Téhéran craint qu'ils n'aient fourni aux Occidentaux des informations sur le programme nucléaire.

    Sur cette liste figurerait notamment Ali Reza Asghari, général à la retraite des Gardiens de la révolution et ancien ministre adjoint de la Défense, dont on a perdu toute trace lors d'une visite privée en Turquie en décembre 2007. A l'époque, Téhéran avait accusé les services secrets occidentaux de l'avoir enlevé, mais beaucoup pensent qu'il a pu en réalité avoir fait défection.

    (ap)
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