De moi même:
La Turquie d'Erdogan et Gül..avance , avance , avance......
Vers un debut d'apaisement Turco Armenien ?
Article suivant tiré du journal l'Humanité
Accord historique entre Ankara et Erevan
Turquie-Arménie . Les deux pays ont décidé d’établir des relations diplomatiques, d’ouvrir les frontières et de tenter de régler leur différend mémoriel.
Tout a commencé le 6 septembre 2008, lors du voyage du président turc, Abdullah Gül, à Erevan, à l’occasion d’un match de football entre la Turquie et l’Arménie. Le chef de l’État turc et son homologue arménien, Serge Arkissian, avaient alors affiché leur volonté de « résoudre les différends » entre les deux pays. En avril dernier, grâce à une médiation suisse, les deux parties ont convenu d’une « feuille de route » en vue de normaliser leurs relations. Quatre mois plus tard, c’est presque chose faite : Turcs et Arméniens sont parvenus à un accord pour l’établissement de relations diplomatiques et le développement de liens bilatéraux.
Les consultations entre les deux pays devront être achevées dans un délai de six semaines avant d’être soumis à ratification par les Parlements des deux pays, précise le communiqué commun des ministères des Affaires étrangères turc et arménien. Mieux, la frontière entre les deux pays doit être ouverte « dans les deux mois » qui suivront la mise en vigueur de l’accord. En effet, bien qu’indépendante depuis 1991, Ankara n’entretient aucune relation diplomatique avec Erevan. En signe de soutien à l’Azerbaïdjan turcophone en conflit avec l’Arménie sur la région de Nagorny-Karabakh, la Turquie avait alors fermé sa frontière.
Quant au sujet qui fâche et qui empêchait toute réconciliation entre les deux parties - les massacres d’Arméniens survenus dans l’Empire ottoman entre 1915 et 1917 (1) -, il a été décidé la création d’une commission commune chargée d’examiner ce contentieux mémoriel. Hier, Paris et Bruxelles ont salué l’accord intervenu entre les deux pays.
Pour des raisons diamétralement opposées, cette normalisation en cours n’est pas vue d’un bon oeil dans les deux pays. En Arménie, le Dachnaktsoutioun (Fédération révolutionnaire arménienne) s’est retiré en avril de la coalition gouvernementale en signe de protestation. Pour ce parti, la question de la reconnaissance du « génocide » arménien par Ankara est un préalable à toute normalisation entre les deux pays.
En Turquie, où la question arménienne est un sujet tabou, les milieux nationalistes et militaires sont farouchement hostiles à toute repentance. Pour avoir évoqué ce sujet, de nombreux intellectuels turcs ont été poursuivis par la justice et menacés de mort. C’est le cas, entre autres, de l’écrivain et prix Nobel Orhan Pamuk, poursuivi en justice en 2005, et menacé de mort par des extrémistes de droite.
Turcs et Arméniens ont fait en sorte que la résolution du différend mémoriel ne soit pas un préalable à l’établissement de relations diplomatiques. En fait, ce processus de normalisation s’explique, d’une part, par le souci de stabilisation de cette partie du Caucase, véritable zone de transit des approvisionnements en gaz et pétrole des pays membres de l’UE, et, d’autre part, par le désir d’Ankara de régler un contentieux en vue de son adhésion à l’UE : certains États membres, dont la France, avançaient comme arguments à l’appui de leur opposition à l’adhésion de la Turquie le fait qu’Ankara n’a pas de relations diplomatiques avec Erevan et refuse de faire acte de repentance concernant les massacres de civils arméniens.
(1) L’Arménie estime que les massacres ayant fait près d’un million et demi de morts constituent un génocide, qualificatif récusé par la Turquie.
Hassane Zerrouky
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Article tiré du Monde
La Turquie et l'Arménie signeront le 10 octobre à Zürich (Suisse) un accord en vue de l'établissement de relations diplomatiques, a annoncé dimanche un responsable gouvernemental turc à l'AFP.
"Il est envisagé que l'accord soit signé le 10 octobre à Zürich", a déclaré ce responsable, sous couvert de l'anonymat.
Les ministres des Affaires étrangères des deux pays doivent signer deux protocoles, dont les contenus sont déjà convenus, a-t-il ajouté.
Opposées de longue date par une histoire commune sanglante, la Turquie et l'Arménie ont annoncé le mois dernier avoir convenu de deux protocoles qui envisagent d'une part l'établissement de relations diplomatiques et la réouverture de la frontière commune, d'autre part la mise en place d'un calendrier pour une série de mesures d'amélioration des liens mutuels.
Pour devenir effectifs, ces deux protocoles doivent cependant être ratifiés par les parlements des deux pays, ce qui n'est pas acquis.
La Turquie d'Erdogan et Gül..avance , avance , avance......
Vers un debut d'apaisement Turco Armenien ?
Article suivant tiré du journal l'Humanité
Accord historique entre Ankara et Erevan
Turquie-Arménie . Les deux pays ont décidé d’établir des relations diplomatiques, d’ouvrir les frontières et de tenter de régler leur différend mémoriel.
Tout a commencé le 6 septembre 2008, lors du voyage du président turc, Abdullah Gül, à Erevan, à l’occasion d’un match de football entre la Turquie et l’Arménie. Le chef de l’État turc et son homologue arménien, Serge Arkissian, avaient alors affiché leur volonté de « résoudre les différends » entre les deux pays. En avril dernier, grâce à une médiation suisse, les deux parties ont convenu d’une « feuille de route » en vue de normaliser leurs relations. Quatre mois plus tard, c’est presque chose faite : Turcs et Arméniens sont parvenus à un accord pour l’établissement de relations diplomatiques et le développement de liens bilatéraux.
Les consultations entre les deux pays devront être achevées dans un délai de six semaines avant d’être soumis à ratification par les Parlements des deux pays, précise le communiqué commun des ministères des Affaires étrangères turc et arménien. Mieux, la frontière entre les deux pays doit être ouverte « dans les deux mois » qui suivront la mise en vigueur de l’accord. En effet, bien qu’indépendante depuis 1991, Ankara n’entretient aucune relation diplomatique avec Erevan. En signe de soutien à l’Azerbaïdjan turcophone en conflit avec l’Arménie sur la région de Nagorny-Karabakh, la Turquie avait alors fermé sa frontière.
Quant au sujet qui fâche et qui empêchait toute réconciliation entre les deux parties - les massacres d’Arméniens survenus dans l’Empire ottoman entre 1915 et 1917 (1) -, il a été décidé la création d’une commission commune chargée d’examiner ce contentieux mémoriel. Hier, Paris et Bruxelles ont salué l’accord intervenu entre les deux pays.
Pour des raisons diamétralement opposées, cette normalisation en cours n’est pas vue d’un bon oeil dans les deux pays. En Arménie, le Dachnaktsoutioun (Fédération révolutionnaire arménienne) s’est retiré en avril de la coalition gouvernementale en signe de protestation. Pour ce parti, la question de la reconnaissance du « génocide » arménien par Ankara est un préalable à toute normalisation entre les deux pays.
En Turquie, où la question arménienne est un sujet tabou, les milieux nationalistes et militaires sont farouchement hostiles à toute repentance. Pour avoir évoqué ce sujet, de nombreux intellectuels turcs ont été poursuivis par la justice et menacés de mort. C’est le cas, entre autres, de l’écrivain et prix Nobel Orhan Pamuk, poursuivi en justice en 2005, et menacé de mort par des extrémistes de droite.
Turcs et Arméniens ont fait en sorte que la résolution du différend mémoriel ne soit pas un préalable à l’établissement de relations diplomatiques. En fait, ce processus de normalisation s’explique, d’une part, par le souci de stabilisation de cette partie du Caucase, véritable zone de transit des approvisionnements en gaz et pétrole des pays membres de l’UE, et, d’autre part, par le désir d’Ankara de régler un contentieux en vue de son adhésion à l’UE : certains États membres, dont la France, avançaient comme arguments à l’appui de leur opposition à l’adhésion de la Turquie le fait qu’Ankara n’a pas de relations diplomatiques avec Erevan et refuse de faire acte de repentance concernant les massacres de civils arméniens.
(1) L’Arménie estime que les massacres ayant fait près d’un million et demi de morts constituent un génocide, qualificatif récusé par la Turquie.
Hassane Zerrouky
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Article tiré du Monde
La Turquie et l'Arménie signeront le 10 octobre à Zürich (Suisse) un accord en vue de l'établissement de relations diplomatiques, a annoncé dimanche un responsable gouvernemental turc à l'AFP.
"Il est envisagé que l'accord soit signé le 10 octobre à Zürich", a déclaré ce responsable, sous couvert de l'anonymat.
Les ministres des Affaires étrangères des deux pays doivent signer deux protocoles, dont les contenus sont déjà convenus, a-t-il ajouté.
Opposées de longue date par une histoire commune sanglante, la Turquie et l'Arménie ont annoncé le mois dernier avoir convenu de deux protocoles qui envisagent d'une part l'établissement de relations diplomatiques et la réouverture de la frontière commune, d'autre part la mise en place d'un calendrier pour une série de mesures d'amélioration des liens mutuels.
Pour devenir effectifs, ces deux protocoles doivent cependant être ratifiés par les parlements des deux pays, ce qui n'est pas acquis.
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