Le Maroc célèbre, le vendredi 14 août, le 165ème anniversaire de la bataille d'Isly, un événement d'une grande portée illustrant la solidarité des Marocains envers l'Algérie, cible de convoitises étrangères.
La bataille d'Isly (8 km à l'ouest d'Oujda), qui se déroula le 16 août 1844, révèle le sentiment marocain de la communauté du destin algéro-marocain. Le Maroc, qui avait tout au long de son histoire conservé intacte son indépendance contre les invasions étrangères, avait témoigné une forte solidarité à l'égard de l'Algérie, alors occupée.
Sollicité par l'émir Abdelkader, le sultan Moulay Abderrahmane (1822 - 1859) lui avait accordé un asile, puis une armée. La garde royale (mehalla marocaine) soutenait l'Emir Abdelkader et menaçait les opérations du général Bugeaud. Après de longues hésitations devant l'attitude menaçante de l'Angleterre, la France se décida à une double expédition : par terre sur Oujda et l'Oued Isly (d'où le nom de "la bataille d'Isly"), par mer, sur Tanger et Mogador. On trouve dans Kitâb al-Istiqçâ fi Akhbâr al-Maghrib al-Aqçâ de Ennâçiri Esslaoui, une description vivante de cet évènement dramatique du point de vue marocain.
En effet, sollicité par l'émir Abdelkader, attaqué par les Français, le Sultan Moulay Abderrahmane lui avait accordé l'asile, ce qui déchaîna les puissances européennes contre le Maroc, dans un élan de rivalité et de convoitise.
La bataille d'Isly de 1844, dans la région de l'Oriental, et les bombardements intenses endurés par la ville d'Oujda et ses habitants, restent des témoignages forts de cette solidarité, qui témoigne de l'attachement du Royaume à ses nobles principes que lui dictent les préceptes de l'islam et que la Dynastie Alaouite a toujours observés, quels que soient les sacrifices.
Du point de vue militaire, la Bataille d'Isly fut éloquente quant à la détermination de l'armée marocaine à barrer le chemin à l'expansionnisme colonial de la France. Celle-ci, forte de son statut de puissance économique et militaire de l'époque, affichait l'ambition de s'emparer de l'Algérie, d'asseoir sa domination sur l'Afrique du Nord et de faire, ainsi, contrepoids à la Grande-Bretagne.
Dans les calculs stratégiques de la France, l'Algérie n'était pas la seule à jouir de l'intérêt de Paris, le Maroc ayant toujours été au centre des visées coloniales, en raison notamment de sa position géographique privilégiée et de ses ressources naturelles.
La fin de non-recevoir qu'opposait le Maroc aux requêtes françaises lui demandant de lui livrer l'Emir Abdelkader, qui avait trouvé refuge au Maroc et appui auprès de son Sultan, était si irritante pour Paris que celle-ci en vint à accuser l'Empire chérifien d'avoir violé le traité d'amitié franco-marocain en offrant le gîte au chef de file de la lutte contre la pénétration française en Algérie. La tension qu'alimentaient le séjour et les activités d'Abdelkader a fini par aboutir à la Bataille d'Isly, le 14 août 1844.
Le Maroc y avait aligné plus de 50.000 hommes, composés essentiellement de cavaliers qu'appuyaient des volontaires venus notamment des tribus Beni Iznassen, Beni Oukil et Angad.
Dans le camp adverse, le gouverneur général d'Algérie, Thomas Bugeaud, était à la tête de 11.000 hommes. Il avait commencé l'offensive par une attaque contre le camp marocain établi à Jorf Al-Akhdar, près d'Oujda, sur la rive droite de Oued Isly, petit affluent de la Moulouya.
Méthodique, Bugeaud avait réussi à désorganiser les lignes de l'armée du Maroc dont les troupes, sommairement équipées et mal entraînées, s'étaient dispersées pour aller se regrouper à nouveau sur la route de Taza, en terrains accidentés.
L'état-major français se mit alors à échafauder des plans pour marcher sur les rives de la Moulouya, mais les rudes conditions naturelles du théâtre de combat et les épidémies qui rongeaient le corps expéditionnaire français ont dissuadé Bugeaud de se lancer dans une aventure, aux lendemains incertains, face à des combattants connus pour les retournements qu'ils imprimaient aux situations dans les champs de bataille.
MAP
La bataille d'Isly (8 km à l'ouest d'Oujda), qui se déroula le 16 août 1844, révèle le sentiment marocain de la communauté du destin algéro-marocain. Le Maroc, qui avait tout au long de son histoire conservé intacte son indépendance contre les invasions étrangères, avait témoigné une forte solidarité à l'égard de l'Algérie, alors occupée.
Sollicité par l'émir Abdelkader, le sultan Moulay Abderrahmane (1822 - 1859) lui avait accordé un asile, puis une armée. La garde royale (mehalla marocaine) soutenait l'Emir Abdelkader et menaçait les opérations du général Bugeaud. Après de longues hésitations devant l'attitude menaçante de l'Angleterre, la France se décida à une double expédition : par terre sur Oujda et l'Oued Isly (d'où le nom de "la bataille d'Isly"), par mer, sur Tanger et Mogador. On trouve dans Kitâb al-Istiqçâ fi Akhbâr al-Maghrib al-Aqçâ de Ennâçiri Esslaoui, une description vivante de cet évènement dramatique du point de vue marocain.
En effet, sollicité par l'émir Abdelkader, attaqué par les Français, le Sultan Moulay Abderrahmane lui avait accordé l'asile, ce qui déchaîna les puissances européennes contre le Maroc, dans un élan de rivalité et de convoitise.
La bataille d'Isly de 1844, dans la région de l'Oriental, et les bombardements intenses endurés par la ville d'Oujda et ses habitants, restent des témoignages forts de cette solidarité, qui témoigne de l'attachement du Royaume à ses nobles principes que lui dictent les préceptes de l'islam et que la Dynastie Alaouite a toujours observés, quels que soient les sacrifices.
Du point de vue militaire, la Bataille d'Isly fut éloquente quant à la détermination de l'armée marocaine à barrer le chemin à l'expansionnisme colonial de la France. Celle-ci, forte de son statut de puissance économique et militaire de l'époque, affichait l'ambition de s'emparer de l'Algérie, d'asseoir sa domination sur l'Afrique du Nord et de faire, ainsi, contrepoids à la Grande-Bretagne.
Dans les calculs stratégiques de la France, l'Algérie n'était pas la seule à jouir de l'intérêt de Paris, le Maroc ayant toujours été au centre des visées coloniales, en raison notamment de sa position géographique privilégiée et de ses ressources naturelles.
La fin de non-recevoir qu'opposait le Maroc aux requêtes françaises lui demandant de lui livrer l'Emir Abdelkader, qui avait trouvé refuge au Maroc et appui auprès de son Sultan, était si irritante pour Paris que celle-ci en vint à accuser l'Empire chérifien d'avoir violé le traité d'amitié franco-marocain en offrant le gîte au chef de file de la lutte contre la pénétration française en Algérie. La tension qu'alimentaient le séjour et les activités d'Abdelkader a fini par aboutir à la Bataille d'Isly, le 14 août 1844.
Le Maroc y avait aligné plus de 50.000 hommes, composés essentiellement de cavaliers qu'appuyaient des volontaires venus notamment des tribus Beni Iznassen, Beni Oukil et Angad.
Dans le camp adverse, le gouverneur général d'Algérie, Thomas Bugeaud, était à la tête de 11.000 hommes. Il avait commencé l'offensive par une attaque contre le camp marocain établi à Jorf Al-Akhdar, près d'Oujda, sur la rive droite de Oued Isly, petit affluent de la Moulouya.
Méthodique, Bugeaud avait réussi à désorganiser les lignes de l'armée du Maroc dont les troupes, sommairement équipées et mal entraînées, s'étaient dispersées pour aller se regrouper à nouveau sur la route de Taza, en terrains accidentés.
L'état-major français se mit alors à échafauder des plans pour marcher sur les rives de la Moulouya, mais les rudes conditions naturelles du théâtre de combat et les épidémies qui rongeaient le corps expéditionnaire français ont dissuadé Bugeaud de se lancer dans une aventure, aux lendemains incertains, face à des combattants connus pour les retournements qu'ils imprimaient aux situations dans les champs de bataille.
MAP
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