Ce 23ème sommet Afrique-France à Bamako sera consacré à la jeunesse, à l'immigration ainsi qu'aux conflits déchirant le continent africain.
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Les représentants de 53 pays africains et le président français Jacques Chirac participent ce week-end à Bamako à un sommet Afrique-France centré sur les problèmes de la jeunesse et de l'immigration, ainsi que les conflits déchirant le continent, de la Côte d'Ivoire au Darfour.
Pour la première fois, la totalité des pays africains seront présents à un tel sommet avec la participation de la Somalie, désormais dotée d'un gouvernement central après de longues années de chaos.
Ce 23è sommet des chefs d'Etats, samedi et dimanche, a pour thème "la jeunesse africaine, sa vitalité, sa créativité, ses aspirations".
Plus de 60% des Africains ont moins de 25 ans et l'immigration devrait s'imposer comme un thème central après les récents drames des migrants africains fuyant la pauvreté qui ont tenté, par milliers, de forcer les barbelés des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla dans le nord du Maroc pour tenter de gagner "l'eldorado" européen.
"Pourquoi les jeunes Africains cherchent-ils à émigrer en dehors du continent?" s'est demandé jeudi le chef de la diplomatie du Mali, Moctar Ouane, en appelant les participants à "apporter des réponses adéquates".
La France, où les récentes émeutes dans les banlieues ont mis en lumière les difficultés d'intégration des jeunes originaires du Maghreb et d'Afrique noire, vient de durcir encore sa politique d'immigration.
Paris plaide aussi pour un appui au développement en Afrique, afin que les jeunes puissent rester vivre sur le continent.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré a été encore plus alarmiste sur ce thème de la pauvreté et de l'immigration.
L'Afrique "va brûler" et sera anéantie "dans les 25 prochaines années" si rien n'est fait pour y endiguer la pauvreté, a-t-il dit jeudi.
"Aujourd'hui nous avons des centaines de milliers de personnes errant dans la brousse et le désert, essayant de trouver une porte de sortie: bientôt ils seront des millions car l'Afrique s'appauvrit de plus en plus", a ajouté M. Konaré en Afrique du Sud.
Le sommet devrait aussi largement aborder les conflits en cours, notamment la guerre civile au Darfour (ouest du Soudan) qui a déjà fait entre 180.000 et 300.000 morts et la crise en Côte d'Ivoire, coupée en deux depuis 2002 par une rébellion armée.
Paris a déployé 4.000 soldats aux côtés d'une force de l'Onu pour tenter d'empêcher ce pays clef d'Afrique de l'Ouest de basculer dans la guerre civile.
"Nous sommes très préoccupés par le blocage qui persiste" sur la désignation d'un nouveau Premier ministre en Côte d'Ivoire, a déclaré le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy.
La participation du président Laurent Gbagbo était incertaine à la veille du sommet, qui doit réunir une trentaine de chefs d'Etats et de gouvernements.
Si l'Afrique continue de concentrer la moitié des opérations de maintien de la paix de l'Onu, cette rencontre intervient alors que des évolutions positives ont toutefois vu le jour. Plusieurs pays sont sortis de longues guerres civiles, pour élire leur président, comme au Burundi et au Liberia.
Mais l'Afrique et ses 900 millions d'habitants continuent de cumuler les handicaps. Le continent reste ancré dans la pauvreté, et le sida y poursuit ses ravages: l'Afrique sub-saharienne abrite plus de 60% des personnes vivant avec le VIH, soit 25,8 millions de malades.
Ce sommet doit être une nouvelle occasion pour Paris, dont la politique est contestée dans certaines de ses ex-colonies, comme au Togo et en Côte d'Ivoire, d'afficher sa doctrine d'un "partenariat" avec l'Afrique, notamment en appuyant les efforts de l'UA pour créer une force de maintien de la paix à l'horizon 2010.
Ce sommet devrait être le dernier du genre pour un M. Chirac, 73 ans, affaibli et en fin de règne en France et sur la scène internationale à 17 mois de l'expiration de son mandat, et dont la santé, trois mois après un accident cérébral, sera épiée par des centaines de journalistes à Bamako.
Source: AFP
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Les représentants de 53 pays africains et le président français Jacques Chirac participent ce week-end à Bamako à un sommet Afrique-France centré sur les problèmes de la jeunesse et de l'immigration, ainsi que les conflits déchirant le continent, de la Côte d'Ivoire au Darfour.
Pour la première fois, la totalité des pays africains seront présents à un tel sommet avec la participation de la Somalie, désormais dotée d'un gouvernement central après de longues années de chaos.
Ce 23è sommet des chefs d'Etats, samedi et dimanche, a pour thème "la jeunesse africaine, sa vitalité, sa créativité, ses aspirations".
Plus de 60% des Africains ont moins de 25 ans et l'immigration devrait s'imposer comme un thème central après les récents drames des migrants africains fuyant la pauvreté qui ont tenté, par milliers, de forcer les barbelés des enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla dans le nord du Maroc pour tenter de gagner "l'eldorado" européen.
"Pourquoi les jeunes Africains cherchent-ils à émigrer en dehors du continent?" s'est demandé jeudi le chef de la diplomatie du Mali, Moctar Ouane, en appelant les participants à "apporter des réponses adéquates".
La France, où les récentes émeutes dans les banlieues ont mis en lumière les difficultés d'intégration des jeunes originaires du Maghreb et d'Afrique noire, vient de durcir encore sa politique d'immigration.
Paris plaide aussi pour un appui au développement en Afrique, afin que les jeunes puissent rester vivre sur le continent.
Le président de la Commission de l'Union africaine (UA), Alpha Oumar Konaré a été encore plus alarmiste sur ce thème de la pauvreté et de l'immigration.
L'Afrique "va brûler" et sera anéantie "dans les 25 prochaines années" si rien n'est fait pour y endiguer la pauvreté, a-t-il dit jeudi.
"Aujourd'hui nous avons des centaines de milliers de personnes errant dans la brousse et le désert, essayant de trouver une porte de sortie: bientôt ils seront des millions car l'Afrique s'appauvrit de plus en plus", a ajouté M. Konaré en Afrique du Sud.
Le sommet devrait aussi largement aborder les conflits en cours, notamment la guerre civile au Darfour (ouest du Soudan) qui a déjà fait entre 180.000 et 300.000 morts et la crise en Côte d'Ivoire, coupée en deux depuis 2002 par une rébellion armée.
Paris a déployé 4.000 soldats aux côtés d'une force de l'Onu pour tenter d'empêcher ce pays clef d'Afrique de l'Ouest de basculer dans la guerre civile.
"Nous sommes très préoccupés par le blocage qui persiste" sur la désignation d'un nouveau Premier ministre en Côte d'Ivoire, a déclaré le chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy.
La participation du président Laurent Gbagbo était incertaine à la veille du sommet, qui doit réunir une trentaine de chefs d'Etats et de gouvernements.
Si l'Afrique continue de concentrer la moitié des opérations de maintien de la paix de l'Onu, cette rencontre intervient alors que des évolutions positives ont toutefois vu le jour. Plusieurs pays sont sortis de longues guerres civiles, pour élire leur président, comme au Burundi et au Liberia.
Mais l'Afrique et ses 900 millions d'habitants continuent de cumuler les handicaps. Le continent reste ancré dans la pauvreté, et le sida y poursuit ses ravages: l'Afrique sub-saharienne abrite plus de 60% des personnes vivant avec le VIH, soit 25,8 millions de malades.
Ce sommet doit être une nouvelle occasion pour Paris, dont la politique est contestée dans certaines de ses ex-colonies, comme au Togo et en Côte d'Ivoire, d'afficher sa doctrine d'un "partenariat" avec l'Afrique, notamment en appuyant les efforts de l'UA pour créer une force de maintien de la paix à l'horizon 2010.
Ce sommet devrait être le dernier du genre pour un M. Chirac, 73 ans, affaibli et en fin de règne en France et sur la scène internationale à 17 mois de l'expiration de son mandat, et dont la santé, trois mois après un accident cérébral, sera épiée par des centaines de journalistes à Bamako.
Source: AFP
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