Grosse colère à Pékin, après la décision des autorités américaines d'expédier dans l'île de Palaos, un micro-Etat du Pacifique Sud, dix-sept ressortissants chinois d'origine ouïgour qui étaient retenus depuis sept ans dans le camp de Guantanamo.
La Chine réclame rien de moins que le retour de ses ressortissants soupçonnés, mais jamais formellement accusés de liens avec la nébuleuse Al Qaeda :
La Chine s'agace doublement dans cette affaire. D'abord parce que contrairement aux Français renvoyés en France ou aux Britanniques en Grande-Bretagne, les Etats-Unis refusent de renvoyer les Chinois en Chine.
En Chine, ces anciens détenus seraient soumis à la répression
Et pour cause : des Ouïgours soupçonnés de liens avec Al Qaeda seraient assurément soumis à la repression qui vise les milieux indépendantistes du Xinjiang. Or Washington, qui ne les considère pas comme des "ennemis combattants", a décidé de les libérer, pas de les faire enprisonner ou torturer ailleurs…
D'autre part, c'est peu connu et nous a été signalé par un riverain installé à Taipei, Palaos reconnait toujours Taiwan, et pas Pékin. De quoi agiter sous l'oeil irrité des dirigeants chinois la rencontre de dex "séparatismes", le ouïghour et le taiwanais…
Palaos y voit un moyen d'exister, de se rendre utile auprès des Etats-Unis, et sans doute d'en tirer un avantage matériel. Son président, Johnson Toribiong, a déclaré mercredi :
Obama a tranché, et suivi les conseils d'Amnesty International
La saga des Ouïghours de Guatanamo n'en est pas à son premier rebondissement.
Un premier groupe de cinq ressortissants a été libéré en 2007, du temps de l'administration Bush, et envoyés en Albanie. Le second groupe de 17 personnes a fait l'objet en octobre dernier d'une décision de justice exigeant leur libération sur le territoire américain, mais l'administration Bush avait fait appel.
Barack Obama a donc tranché, mais renoncé à les garder sur le territoire américain après les récentes polémiques au Congrès. Amnesty International et d'autres organisations de défense des droits de l'homme avaient demandé expressément à Washington de ne pas renvoyer les Ouïgours en Chine.
Rue89
La Chine réclame rien de moins que le retour de ses ressortissants soupçonnés, mais jamais formellement accusés de liens avec la nébuleuse Al Qaeda :
"La Chine exige que la partie américaine se conforme à ses obligations internationales sur l'antiterrorisme, bloque le transfert de ces suspects dans un quelconque pays tiers et les rapatrie en Chine."
La Chine s'agace doublement dans cette affaire. D'abord parce que contrairement aux Français renvoyés en France ou aux Britanniques en Grande-Bretagne, les Etats-Unis refusent de renvoyer les Chinois en Chine.
En Chine, ces anciens détenus seraient soumis à la répression
Et pour cause : des Ouïgours soupçonnés de liens avec Al Qaeda seraient assurément soumis à la repression qui vise les milieux indépendantistes du Xinjiang. Or Washington, qui ne les considère pas comme des "ennemis combattants", a décidé de les libérer, pas de les faire enprisonner ou torturer ailleurs…
D'autre part, c'est peu connu et nous a été signalé par un riverain installé à Taipei, Palaos reconnait toujours Taiwan, et pas Pékin. De quoi agiter sous l'oeil irrité des dirigeants chinois la rencontre de dex "séparatismes", le ouïghour et le taiwanais…
Palaos y voit un moyen d'exister, de se rendre utile auprès des Etats-Unis, et sans doute d'en tirer un avantage matériel. Son président, Johnson Toribiong, a déclaré mercredi :
"Je suis honoré et fier que les Etats-Unis aient demandé l'assistance de Palaos pour une tâche aussi importante."
Obama a tranché, et suivi les conseils d'Amnesty International
La saga des Ouïghours de Guatanamo n'en est pas à son premier rebondissement.
Un premier groupe de cinq ressortissants a été libéré en 2007, du temps de l'administration Bush, et envoyés en Albanie. Le second groupe de 17 personnes a fait l'objet en octobre dernier d'une décision de justice exigeant leur libération sur le territoire américain, mais l'administration Bush avait fait appel.
Barack Obama a donc tranché, mais renoncé à les garder sur le territoire américain après les récentes polémiques au Congrès. Amnesty International et d'autres organisations de défense des droits de l'homme avaient demandé expressément à Washington de ne pas renvoyer les Ouïgours en Chine.
Rue89
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