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Les bruits de terrassement sont perceptibles de la colline rocailleuse, à une centaine de mètres de la bâtisse de ciment où vivent Khaled Moussa Mash-Hur et sa famille. En contrebas, les toits rouges de Khedar, au sud de la colonie de Maalé Adoumim, se détachent sur l’ocre du désert de Judée. A une des extrémités de l’implantation, où vivent 80 familles israéliennes, une grue s’active parmi des maisons en construction. «Ma famille vit sur cette terre depuis quatre générations. Tant que les Israéliens ne viennent pas me sortir de chez moi de force, je reste ici», s’emporte Khaled, 72 ans. «La première implantation de Khedar [une maison aujourd’hui abandonnée sur un promontoire, ndlr] avait été achetée par des juifs en 1936. Mais le nouveau Khedar a été construit sur de la terre volée aux Palestiniens», ajoute le vieil homme. Si le projet israélien de rattacher Khedar à Maalé Adoumim aboutit, Khaled devra abandonner ses 200 dunams (20 hectares, expropriés comme plusieurs autres milliers de dunams actuellement dépendants du village palestinien de Sawahra).
Grands blocs. Ce rattachement prévu est le dernier développement en date du plan israélien controversé de rattachement à Jérusalem de la zone controversée «E1» (East-One), qui s’étend entre Maalé Adoumim et les quartiers juifs de Jérusalem-Est. Malgré les engagements pris auprès des Etats-Unis par l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon de maintenir le statu quo dans la zone E1, les gouvernements israéliens successifs - Sharon lui-même, Olmert et Nétanyahou - ont continué à construire dans l’étendue désertique, peuplée de plusieurs milliers de Bédouins. Maalé Adoumim, qui compte plus de 30 000 habitants, fait en effet partie des grands blocs de colonies, avec notamment Ariel dans le nord de la Cisjordanie, qu’Israël voudrait englober dans ses frontières dans le cadre d’un accord de paix avec les Palestiniens. Lors de la récente campagne électorale israélienne, Nétanyahou s’est explicitement engagé à poursuivre les constructions dans la zone E1, au risque d’irriter la nouvelle administration américaine.
«Tout dépend d’Obama, de Sarkozy et de Merkel : s’ils ne font pas pression sur Israël, nous serons obligés de partir», estime Mohammad Srour, directeur du Comité pour la défense de la terre du village de Sawahra soulignant que «les habitants de Sawahra vont se retrouver coincés entre deux murs : à l’ouest par le mur qui existe déjà et qui nous sépare de Jérusalem, et à l’est par le mur qui va entourer Maalé Adoumim et Khedar qui nous coupera de Jéricho». Mohammad Srour a fait plusieurs recours auprès de la Cour suprême israélienne, dont les décisions sont encore en suspens, contre les expropriations de terre prévues pour inclure Khedar dans l’enveloppe de Maalé Adoumim.
«Emprise». Parallèlement à ce projet d’extension au sud, les constructions d’implantations et d’avant-postes - notamment Mevasseret Adoumim et Kfar Adoumim - se sont poursuivies ces derniers mois au nord-est de la ville de colonisation. «Tous ces développements ont un dénominateur commun : en prenant un dunam par-ci, un dunam par-là, ils renforcent l’emprise israélienne sur la terre», estime Amos Harel, spécialiste des questions militaires et stratégiques du quotidien de gauche Haaretz. Et d’ajouter : «Les nouvelles routes et carrefours ont été conçus pour séparer les Israéliens et les Palestiniens. Toutes ces mesures affaiblissent sérieusement les chances déjà minces de parvenir à un accord. Dans la dernière décennie, les responsables palestiniens ont laissé entendre qu’ils pourraient finir par accepter la présence israélienne à Maalé Adoumim, mais ils n’accepteront jamais la bulle géante qui est en train de se développer autour de la colonie.»
source : Libération
Grands blocs. Ce rattachement prévu est le dernier développement en date du plan israélien controversé de rattachement à Jérusalem de la zone controversée «E1» (East-One), qui s’étend entre Maalé Adoumim et les quartiers juifs de Jérusalem-Est. Malgré les engagements pris auprès des Etats-Unis par l’ancien Premier ministre israélien Ariel Sharon de maintenir le statu quo dans la zone E1, les gouvernements israéliens successifs - Sharon lui-même, Olmert et Nétanyahou - ont continué à construire dans l’étendue désertique, peuplée de plusieurs milliers de Bédouins. Maalé Adoumim, qui compte plus de 30 000 habitants, fait en effet partie des grands blocs de colonies, avec notamment Ariel dans le nord de la Cisjordanie, qu’Israël voudrait englober dans ses frontières dans le cadre d’un accord de paix avec les Palestiniens. Lors de la récente campagne électorale israélienne, Nétanyahou s’est explicitement engagé à poursuivre les constructions dans la zone E1, au risque d’irriter la nouvelle administration américaine.
«Tout dépend d’Obama, de Sarkozy et de Merkel : s’ils ne font pas pression sur Israël, nous serons obligés de partir», estime Mohammad Srour, directeur du Comité pour la défense de la terre du village de Sawahra soulignant que «les habitants de Sawahra vont se retrouver coincés entre deux murs : à l’ouest par le mur qui existe déjà et qui nous sépare de Jérusalem, et à l’est par le mur qui va entourer Maalé Adoumim et Khedar qui nous coupera de Jéricho». Mohammad Srour a fait plusieurs recours auprès de la Cour suprême israélienne, dont les décisions sont encore en suspens, contre les expropriations de terre prévues pour inclure Khedar dans l’enveloppe de Maalé Adoumim.
«Emprise». Parallèlement à ce projet d’extension au sud, les constructions d’implantations et d’avant-postes - notamment Mevasseret Adoumim et Kfar Adoumim - se sont poursuivies ces derniers mois au nord-est de la ville de colonisation. «Tous ces développements ont un dénominateur commun : en prenant un dunam par-ci, un dunam par-là, ils renforcent l’emprise israélienne sur la terre», estime Amos Harel, spécialiste des questions militaires et stratégiques du quotidien de gauche Haaretz. Et d’ajouter : «Les nouvelles routes et carrefours ont été conçus pour séparer les Israéliens et les Palestiniens. Toutes ces mesures affaiblissent sérieusement les chances déjà minces de parvenir à un accord. Dans la dernière décennie, les responsables palestiniens ont laissé entendre qu’ils pourraient finir par accepter la présence israélienne à Maalé Adoumim, mais ils n’accepteront jamais la bulle géante qui est en train de se développer autour de la colonie.»
source : Libération
qu'est ce que tu veux dire par là?
,mais dans ce cas il fallait dire le ventre des ''juives'', pas le ventre des ''juifs''.....sacré myra
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