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France : retour de la censure

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  • #16
    Cette affaire est simple. L'auteur ou l'éditeur va saisir la Justice, et le Juge dira s'il y a eu abus de pouvoir.
    Dans un état de droit, c'est exactement à l'inverse que ça se passe:
    le plaignant saisit la justice et le juge dit le droit, s'il y a libelle l'expression est envoyée à la poubelle et le contrevenant sanctionné; dans le cas contraire, le plaignant est débouté.

    Dans notre cas: le ministre se fait justicier, sans respect de la séparation entre le pouvoir politique et le pouvoir exécutif qui est la justice ici. Tout comme ça se passe dans tout état de non-droit.

    Affirmer le contraire relève de la plus parfaite mauvaise foi.
    Dernière modification par AliKaddour, 18 novembre 2005, 17h28.
    ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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    • #17
      On s'emmèle un peu trop les pinceaux.

      Les histoires de c***, ne me passionnent guère. Comme je suis ciyoyen républicain, optimiste, je préfère être l'acteur de ma propre vie que son spectateur. Mes maîtres : Montesquieu, Rousseau, Tocqueville dans la chose publique; Sartre, Camus l'algérien dans les choix de vie, le christianisme dans les choix de mort.

      Le topic a comme point de départ : censure. La censure est un acte politique grave, et même en France il est strictement conrôlé par les juges.

      La double problématique est la suivante :

      1° Le ministre de l'intérieur interdit un ouvrage qu'il estime contraire aux bonnes moeurs, ou parce qu'il porte atteinte à l'ordre public. A mon sens il ne peut interdire un ouvrage qui met en cause une personne privée qu'elle s'appelle Dupont, Mohammed ou Sarkozy; pas même la mise en cause du ministre de l'intérieur dans la manière dont il exerce sa fonction et gère son ministère.

      2° Par contre en temps que personne, il peut mettre en garde un éditeur ou un auteur qui le met en cause et qui attente à sa réputation.

      S'il y a censure, il y a un arrêté ou un décret d'interdiction qui doit figurer obligatoirement au recueil des actes officiels.

      La confusion vient du fait qu'il ait notifié verbalement et vertement à l'éditeur ses sentiments, dans un lieu peu approprié : le Ministère de l'intérieur.

      3° En l'état actuel, il n'y a pas de censure, mais une menace de poursuites judiciaires que tout un chacun peut faire dans des cas semblables.

      Alors je dis à l'éditeur : chiche ! Publiez le ! Cecilia, et Nicolas vont se faire un fric fou.

      @ Virginie,
      la gueuse était le nom donné par les groupes royalistes et d'extrême droite à la République dans l'Entre-deux-guerres.

      Je sais pas si je suis ironique ou humouristique, mais cette histoire me fait franchement rigoler.

      Le couple Sarkozi ne mérite pas la lapidation, parce que c'est avant tout de cela qu'il s'agit. Et puis il est hongrois et pas musulman.

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      • #18
        Je pense que le terme "Censure" utilisé par Virginie est largement justifié, puisqu'il s'agit bien de censure.

        Dans un état où la liberté d'expression est sacrée, les éditions First devait pouvoir publier leur livre "potentiellement best-seller" sans la moindre menace. Il se trouve que Sarkozy s'enfonce dans le populisme et se croit tout permis au point de convoquer le patron de First au ministère de l'intérieur.Celà s'appelle de l'intimidation et de la censure.

        Au moment où Philippe Douste-Blazy critique la Tunisie pour son manque de respect de la liberté de la presse, voilà qu'un membre de son propre gouvernement pratique ce que RSF ne cesse de déplorer, à savoir la censure.

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        • #19
          Le couple Sarkozi ne mérite pas la lapidation, parce que c'est avant tout de cela qu'il s'agit. Et puis il est hongrois et pas musulman.
          Les musulmans ne lapident plus, il n'y a plus que leurs fous qui le feraient encore.
          Et quand ils lapidaient, les Chrétiens le faisaient à une échelle encore plus large.
          Donc, cette mesquinerie est tout à fait inepte.

          Sinon, je n'ai pas lu personne ici ou ailleurs reclamer la lapidation de Mr Tartarin de Sarkoville. Lui, en revanche, tout le monde l'a entendu vouloir karcheriser de pauvres gens qui ne lui ont rien demandé, traiter de racaille d'autres et proférer des tas d'autres amabalités du genre.

          Question:
          Que trouve le peuple français à ce mal léché?
          Il m'a toujours semblé que les Français étaient fichtrement plus raffinés et ayant meilleur goût.
          Dernière modification par AliKaddour, 19 novembre 2005, 04h00.
          ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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          • #20
            Les faits et leur exploitation.

            1° Pour ce qui est de l’affaire Sarkozy, je cite le Monde

            Cécilia Sarkozy s'est exprimée, jeudi 17 novembre, sur la polémique au sujet de son autobiographie qui a été retirée des ventes. "Quand j'ai su que ce livre était sur le point de sortir, j'ai appelé Nicolas au secours. C'est moi qui lui ai demandé de m'aider. Je lui ai dit ce qu'il en était et il m'a dit qu'il s'en occupait", s'explique-t-elle dans Le Parisien daté du vendredi 18 novembre. "Je ne souhaite plus que notre vie privée soit médiatisée. Je ne souhaite pas en parler, je ne veux plus qu'on en parle", a t-elle ajouté.


            Cecilia imprudente s’est faite piéger ! Elle a bien le droit d’interdire la publication de ses confessions ; et il n’est nullement nécessaire d’appeler le ministre de l’intérieur au secours. En mélangeant les genres il commettrait une faute grave qui relèverait à mon sens de la Cour de justice de la République.

            2° Les banlieues :
            Comme les jeunes des banlieues, les jeunes de ma région connaissent la même galère, ont les mêmes aides, et des logements moins confortables. La différence c’est qu’ils ne brûlent pas les entreprises et les écoles pour s’exprimer.

            Ce qui s’est passé en France va entraîner une radicalisation des pays d’accueil en matière d’immigration.

            3° L’amalgame c’est de faire croire que l’affaire Sarkozy est une affaire d’Etat ; que les « cailleras » se sont tous les immigrés ; que la polygamie des Maliens est bonne pour la France, alors que la société moderne n’a été possible que par l’avènement de la famille conjugale ; que Sarkozy est un danger pour la République parce qu’il est hongrois et que la Hongrie a compté jadis Attila.

            La République française est par essence évolutive. Entre l’Iran et les Etats-Unis, j’ai choisi.

            Si je choisis de vivre au Bled, j’en accepterai la règle du jeu en toute connaissance de cause, sinon je reste chez moi. D’une manière générale, l’immense majorité de la communauté musulmane désapprouve la dictature des cailleras dans leur quartier, et nous aussi !

            Alors arrêtons d’opposer deux communautés qui après tout n’en font qu’une.

            Il y aura un avant novembre 2005, et un après, pour la France et pour l’Europe.

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            • #21

              "Quand j'ai su que ce livre était sur le point de sortir, j'ai appelé Nicolas au secours. C'est moi qui lui ai demandé de m'aider. Je lui ai dit ce qu'il en était et il m'a dit qu'il s'en occupait",
              Eh bien !
              Le ministre dit qu'il s'en occuperai...
              Témoignage de sa propre épouse.

              On a vu des ministres se faire démettre pour bien moins.
              Que ce soit aux States, au Canada, au Royaume uni ou dans les pays Scandinaves, un ministre prendrait la porte le jour même.

              Tu disais donc que l'état de droit est aussi enraciné qu'en Amérique?

              Ouin ouin...M'a te croire...
              ce qui se conçoit bien s'énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément

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              • #22
                Sarko ou la politique du "tout et son contraire"

                Je vous fait part de cet article du journal Le Monde, qui résume bien les faits :

                Nicolas Sarkozy pris au piège d'une "transparence" qu'il a théorisée

                l voulait la transparence, il verrouille. Il souhaitait se placer "sous la lumière", il choisit l'ombre de son bureau de ministre de l'intérieur pour entraver la parution d'un livre consacré à son épouse, Cécilia entre le coeur et la raison. Ce livre, écrit par Valérie Domain, n'est plus au catalogue des éditions First où il devait paraître le 24 novembre. Nicolas Sarkozy rompt ainsi avec une stratégie médiatique qui l'a vu mettre en scène sa famille. Mai 2002. Lorsqu'il s'installe au ministère de l'intérieur, Nicolas Sarkozy impose du même coup son épouse, Cécilia. Depuis longtemps, elle veille sur la carrière politique de son mari, mais son rôle ne demeure connu que des journalistes politiques. Main dans la main, ils montent les marches du ministère. Cécilia y occupera un bureau à côté de celui de Nicolas, dotée de la fonction — officieuse et non rémunérée — de chef de cabinet. Mélange des rôles ? Le ministre balaye la critique : "Si nous ne travaillions pas ensemble quand nous verrions-nous ?"

                M. Sarkozy régente la police, son épouse gouverne le ministère. Elle remplace même, à quelques déjeuners, son mari, et assiste à certains de ses entretiens avec la presse. Il n'est pas rare alors de voir courir dans les couloirs leur jeune fils, Louis, qui rechigne à aller faire la sieste.

                M. Sarkozy se vante de connaître personnellement tous les grands patrons de presse. Ces derniers sont convaincus que "Sarko" fait vendre.

                Jeudi 23 mai 2002. Une photo symbolise cette alchimie du bonheur familial et de l'ambition politique. Dans Paris Match, le ministre et son épouse posent, au ministère, pendant que Louis gambade à quatre pattes sous le bureau de son père. La mise en scène vise à évoquer un autre cliché célèbre, celui où le petit John-John joue sous le bureau présidentiel de son père, John Kennedy, à la Maison Blanche. Le message est clair : candidat à la présidentielle, Nicolas Sarkozy veut faire savoir qu'il est aussi un mari comblé et un père affectueux.

                Duo politique, le couple Sarkozy aura encore l'occasion de faire l'actualité des pages people à Bercy, lorsque M. Sarkozy est nommé ministre des finances. Une fois encore, Mme Sarkozy s'occupe de l'intendance : elle exige des huissiers qu'ils remettent leur queue de pie et leur cordon et fait remplacer les téléviseurs jugés vieillots par des écrans plats.

                C'est ensemble que le couple reçoit, le 30 août 2004, l'acteur américain Tom Cruise. "Une idée de Cécilia", dit aujourd'hui un proche. Certains conseillers tentent de faire comprendre au ministre que son épouse excède son rôle ; il leur répond en utilisant la même expression que Jacques Chirac à propos de sa fille Claude : "Cécilia n'est pas négociable."

                Dimanche 28 novembre 2004. M. Sarkozy est intronisé président de l'UMP au Bourget. Tandis qu'il harangue, à la tribune, des milliers de militants, en coulisse, son épouse surveille les détails du show. Pour cette mise en scène, qu'il souhaite inoubliable, le couple s'est adjoint le renfort de deux publicitaires renommés, Christophe Lambert et Richard Attias, de Publicis.

                Le lendemain de ce sacre, les Sarkozy s'installent à l'UMP. L'épouse retrouve une fois encore son rang — désormais officiel — de chef de cabinet. Leur première apparition publique est une fois de plus très médiatisée. Le 28 janvier 2005, il fête ses 50 ans dans une brasserie lilloise, au cours d'un déplacement en province. Mme Sarkozy veille au plan de table. Tout le "gratin" de l'UMP est prié de participer à ces agapes. La presse est conviée pour le dessert. On verra encore Mme Sarkozy en février, lors d'une visite de son mari dans les Pyrénées. Un week-end au ski en famille prolonge cette image d'union à la ville comme à la scène. La magie des photos dans les hebdomadaires opère, qui montrent une famille en vacances, unie, insouciante et heureuse.

                Mais, lors des déplacements suivants, M. Sarkozy apparaît seul. Son épouse, dit-on, ne serait pas heureuse dans ses fonctions à l'UMP, où elle se heurte aux conseillers historiques de son mari, Brice Hortefeux ou Patrick Devedjian. "Elle avait toutes les contraintes d'une femme publique sans avoir aucun des avantages d'une femme politique", analyse un proche du ministre.

                La dernière apparition publique de Mme Sarkozy a lieu le dimanche 12 mai au Palais des sports de Paris, où M. Sarkozy tient un de ses derniers meetings pour le oui à la Constitution européenne. Tout le gouvernement écoute son discours. Il est le maître du jeu. Elle, écouteurs sur la tête, talkie-walkie à la main, pose une dernière fois en maîtresse de cérémonie. Après le meeting, M. Hortefeux glissera au président de l'UMP : "Je ne vois pas ce qui peut t'empêcher d'être au second tour de la présidentielle. A moins d'un accident de la vie."

                Dimanche 22 mai 2005. La rumeur affole les rédactions : Mme Sarkozy a quitté son mari pour partir en week-end en Jordanie avec M. Attias. Les médias sont cette fois tenus à l'écart. L'intervention que devait faire, le soir même, le président de l'UMP sur TF1 est annulée. Conscient de devoir s'exprimer sur ses déboires après avoir tant montré de son bonheur, il choisit France 3, le 26 mai, pour s'expliquer devant les Français, non sans avoir défié le journaliste qui l'interroge d'un : "Allez-y, faites votre joli métier..." Il assure pourtant encore vouloir jouer "la transparence".

                Revenu Place Beauvau, "pour se protéger", dit-il, son premier acte est de limoger Gérard Dubois, obscur conseiller presse auprès du préfet de police de Paris, soupçonné d'avoir alimenté les rumeurs sur ses difficultés conjugales. Les chiraquiens sont accusés, eux, d'en rajouter pour faire échec à sa stratégie présidentielle. Un conseiller, Pierre Charron, est spécialement chargé de "gérer" les difficultés du couple et leurs répercussions médiatiques. Sans beaucoup de succès.

                Jeudi 25 août. Paris Match, qui avait si bien illustré les années heureuses du couple, choisit d'officialiser, à la "une", la liaison de Mme Sarkozy avec M. Attias. Une conversation orageuse avec Arnaud Lagardère, le propriétaire de l'hebdomadaire, jusqu'ici un ami de M. Sarkozy, n'y changera rien. "Il y aura un avant et un après Paris Match", lâchent les conseillers du ministre, qui peinent à contrôler l'information, malgré les moyens supplémentaires que leur offre le ministère de l'intérieur.

                France Soir et l'AFP qui, en octobre, dévoilent le nom de la nouvelle compagne du ministre, journaliste au Figaro, sont immédiatement menacés de poursuites en justice. Lui demande 1 euro de dommages et intérêts, elle 100 000 euros. Des photos du nouveau couple, proposées aux alentours de 100 000 euros aux hebdomadaires, ne trouvent pas preneur. Comme si les journaux, intimidés, avaient soudain des craintes à chroniquer cette deuxième saga du bonheur.

                Valérie Domain, elle, cherche à récupérer les droits de son livre pour le proposer à un nouvel éditeur.


                Philippe Ridet
                Bonne soirée à tous

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                • #23
                  l'invité mystère du parisien...

                  Bonsoir,
                  Le thème de la censure devient un vrai/faux feuilleton, à moins que ce ne soit un faux/vrai, avec tous les avatars des séries policières dont nous sommes si friands : enigmes, mystère, suspens...

                  Dernier épisode en date : Un étrange visiteur du soir au "Parisien"

                  La visite a jeté comme un froid dans la salle de la maquette du journal Le Parisien. Mardi 10 janvier, en toute fin de soirée, alors que l'équipe de nuit achevait le bouclage des éditions du mercredi 11 janvier, un homme a fait intrusion à la rédaction du quotidien. Il était un peu plus de minuit lorsque cette personne, se présentant comme un représentant du ministère de l'intérieur, s'est introduite dans les locaux du journal, afin de rencontrer le rédacteur en chef. Il a demandé à voir les pages que le journal consacrait ce jour-là au "rabibochage" de Cécilia et Nicolas Sarkozy.

                  Dans ses éditions du 11 janvier, le quotidien francilien revenait en effet longuement sur les démêlés du couple Sarkozy, en publiant notamment un entretien avec Patrick Balkany, député (UMP) des Hauts-de-Seine, ami proche du ministre de l'intérieur.

                  Comment cet homme, totalement étranger à la rédaction, avait-il appris qu'un sujet sur le couple Sarkozy occuperait une page du journal ? Nul ne le sait. "Il s'est présenté à moi en se prévalant de son appartenance au ministère de l'intérieur", raconte Gilles Verdez, rédacteur en chef de service ce soir-là. L'homme, qui a assuré être entré dans l'enceinte du journal en montrant simplement sa carte tricolore aux gardiens, souhaitait obtenir la page avant son impression. "J'ai refusé et lui ai proposé d'attendre la sortie des premiers numéros qui arrivent au journal vers 0 h 45", indique M. Verdez.

                  L'homme aurait alors téléphoné, puis décidé d'attendre. Pendant ce laps de temps — une demi-heure environ —, il a observé avec attention les pages du journal apposées contre un mur, s'est enquis pour savoir si l'édition locale du département des Hauts-de-Seine comportait également un sujet sur M. Sarkozy. Une fois le journal arrivé, il en a pris un exemplaire et s'en est allé comme il était venu.

                  L'affaire a provoqué une certaine émotion au sein de la rédaction. Mardi 11 janvier, en fin d'après-midi, vers 17 heures, Christian de Villeneuve, le directeur de la rédaction, a réuni plusieurs responsables du journal. Moins d'une heure après, le journal faisait savoir qu'il avait acquis la certitude que l'étrange visiteur n'était "absolument pas quelqu'un du ministère de l'intérieur". Interrogé à son tour, dans la soirée, Nicolas Sarkozy assurait ne rien savoir de cette étrange histoire.


                  Yves Bordenave / Le Monde
                  A défaut de stimuler notre intérêt pour la politique, ceci pourrait bien être un sujet de fiction pour chaine de grande audience, nouh ?

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