On serait tenté de penser que c'est une blague, mais c'est tout ce qu'il y a de plus sérieux : l'Italie, par la voix de son chef du gouvernement, Silvio Berlusconi, l'un des plus fidèles alliés de l'administration Bush, demande l'extradition de 22 agents de la CIA, accusés d'avoir enlevés un intégriste égyptien à Milan.
Tous mes respects aux juges italiens qui démontrent ainsi qu'ils ne sont pas des valets, mais de vrais professionnels au service de la justice.
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L'Italie réclame l'extradition de 22 agents présumés de la CIA
Vingt-deux agents présumés de la CIA seraient dans la collimateur de la justice italienne. Rome a demandé leur extradition pour l'enlèvement en territoire italien, en 2003, d'un imam, Hassan Moustafa Oussama Nasr, islamiste égyptien, a-t-on appris vendredi auprès d'une source judiciaire haut placée.
COMBATTANT EN AFGHANISTAN
Le cabinet du procureur général a transmis cette requête au ministre de la justice, Roberto Castelli, qui doit décider à présent de la transmettre ou non aux Etats-Unis, a ajouté cette source, qui a requis l'anonymat. Selon le parquet de Milan, l'Egyptien a été enlevé dans une rue de Milan en février 2003 et transféré en Egypte dans un appareil qui a décollé d'une base aérienne américaine dans le nord de l'Italie. Il pense aussi que l'imam a peut-être été torturé lors de son interrogatoire par des responsables de la sécurité égyptienne.
Un juge de Milan a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Hassan Nasr, qui se trouverait encore aux mains de la sécurité égyptienne. Selon des responsables de services de renseignement étrangers, Hassan Nasr aurait combattu en Afghanistan et en Bosnie avant d'arriver en Italie en 1997 et d'y obtenir le statut de réfugié politique. Lorsqu'il a disparu, il faisait l'objet d'une enquête dans la Péninsule pour activités liées au terrorisme, en particulier le recrutement d'activistes pour l'Irak.
Parmi les suspects recherchés par la justice italienne se trouve l'ancien chef du bureau de la CIA à Milan, qui, selon les procureurs enquêtant sur l'enlèvement, a organisé l'opération, a précisé la source. Se refusant à tout commentaire, le cabinet du ministre de la justice s'est borné à déclarer que ce dernier venait de rentrer d'un voyage à Washington, où il a rencontré son homologue américain, Alberto Gonzales.
Le gouvernement italien dément toute implication dans cette affaire. En juillet dernier, le président du conseil, Silvio Berlusconi, a convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis à Rome pour réaffirmer la primauté de la souveraineté italienne.
Source : Le Monde
Tous mes respects aux juges italiens qui démontrent ainsi qu'ils ne sont pas des valets, mais de vrais professionnels au service de la justice.
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L'Italie réclame l'extradition de 22 agents présumés de la CIA
Vingt-deux agents présumés de la CIA seraient dans la collimateur de la justice italienne. Rome a demandé leur extradition pour l'enlèvement en territoire italien, en 2003, d'un imam, Hassan Moustafa Oussama Nasr, islamiste égyptien, a-t-on appris vendredi auprès d'une source judiciaire haut placée.
COMBATTANT EN AFGHANISTAN
Le cabinet du procureur général a transmis cette requête au ministre de la justice, Roberto Castelli, qui doit décider à présent de la transmettre ou non aux Etats-Unis, a ajouté cette source, qui a requis l'anonymat. Selon le parquet de Milan, l'Egyptien a été enlevé dans une rue de Milan en février 2003 et transféré en Egypte dans un appareil qui a décollé d'une base aérienne américaine dans le nord de l'Italie. Il pense aussi que l'imam a peut-être été torturé lors de son interrogatoire par des responsables de la sécurité égyptienne.
Un juge de Milan a émis un mandat d'arrêt à l'encontre de Hassan Nasr, qui se trouverait encore aux mains de la sécurité égyptienne. Selon des responsables de services de renseignement étrangers, Hassan Nasr aurait combattu en Afghanistan et en Bosnie avant d'arriver en Italie en 1997 et d'y obtenir le statut de réfugié politique. Lorsqu'il a disparu, il faisait l'objet d'une enquête dans la Péninsule pour activités liées au terrorisme, en particulier le recrutement d'activistes pour l'Irak.
Parmi les suspects recherchés par la justice italienne se trouve l'ancien chef du bureau de la CIA à Milan, qui, selon les procureurs enquêtant sur l'enlèvement, a organisé l'opération, a précisé la source. Se refusant à tout commentaire, le cabinet du ministre de la justice s'est borné à déclarer que ce dernier venait de rentrer d'un voyage à Washington, où il a rencontré son homologue américain, Alberto Gonzales.
Le gouvernement italien dément toute implication dans cette affaire. En juillet dernier, le président du conseil, Silvio Berlusconi, a convoqué l'ambassadeur des Etats-Unis à Rome pour réaffirmer la primauté de la souveraineté italienne.
Source : Le Monde
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