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C’est ce qu’a dit notre petit monarque à ses ministres qui affichaient sans vergogne leurs ambitions gouvernementales avant l’imminent prochain remaniement. Amusant cette propension qu’a notre tsar de poche à voir la paille dans l’œil de ses voisins mais pas la poutre qui est dans le sien. Passons et revenons plutôt sur les desiderata de l’ancienne dream team qui, on allait voir ce qu’on allait voir, allait tout casser, mais qui est devenue piteusement relégable au fil de la crise.
Dati, figure de proue de l’équipe encore en place, reflète bien ce qu’était l’idée sous-jacente de la composition sarkozyste du gouvernement 2007. Du symbole et de l’image avant tout. Au détriment de la compétence et de l’expérience. Plus mondaine que bosseuse, plus cigale que fourmi, elle a réussi à se mettre à dos la quasi-totalité de la magistrature, épuisé un à un ses conseillers et montré une connaissance un tantinet approximative des dossiers. Elle a même réussi à lasser notre demi-dieu. Avec, avouons-le, une petite aide de son amie Carlita. Malgré tous ses efforts pour rentrer en cour, la maman de Zohra sera irrémédiablement “exilée” aux Européennes laissant ainsi libre le très prisé portefeuille de garde des sceaux.
Le moins que l’on puisse dire est que ça se bouscule au portillon pour obtenir la pole position. C’est même la foire d’empoigne entre lucky losers. Darcos dont le poil s’hérisse désormais dès qu’il entend le mot éducation, aimerait bien se recycler entre glaive et balance. Idem pour Boutin, dont le bilan pas si catholique que ça au Logement ne restera pas dans les annales, qui nous apprend que “les prisons sont un vrai sujet dont il faut continuer à s’occuper”. L’ex-avocat d’affaires Borloo, intéressé un temps par la fonction, semble désormais sur la piste d’un curieux et inédit ministère de l’Intelligence. Remarquons en passant que pour celui de la Bêtise, il y a l’embarras du choix. Pour remplacer la sémillante Rachida, on cause encore du très fidèle Chatel et du poids lourd Séguin. Bockel, quant à lui, en rêve la nuit et y verrait selon Le Figaro “un gage d’ouverture”. La grande poivre et sel Lagarde est également dans les starting-blocks de la course à la Place Vendôme.
A sa place, à Bercy, le nom de Juppé circule plus souvent qu’à son tour. Ce dernier se dit modestement prêt à mettre son “expérience” au service du pays. L’Agriculture, également libérée par Barnier pour cause d’élections européennes, attire également moult convoitises. Boutin encore et toujours, qui affirme fièrement “être connue dans le monde agricole”, Falco qui veut un vrai ministère en dur. Le secrétaire d’état au chômage Vauquiez et le charcutier de la carte électorale Marleix sont également sur les rangs. Selon le Canard, histoire de “faire ***** Bayrou”, Sarkozy penserait aussi à Mercier le président du groupe Union Centriste et accessoirement trésorier du Modem. Karoutchi quant à lui risque fort de payer les pots cassés. Sarkozy veut lui faire payer le flop Hadopi. Il faut un lampiste, ce sera Roger. Le bouc émissaire pourrait être remplacé au secrétariat d’état chargé des relations avec le parlement par “un dur, un vrai politique, un type qui a des *******s, qui soit capable de recadrer Copé et de faire du sarkozysme à l’assemblée…”, toujours selon le Canard qui cite notre poétique chef de l’état.
Mais la plus gourmande de toutes reste incontestablement Nadine Morano. La “murène” se dit benoîtement candidate à tous les portefeuilles. Elle aurait quand même un petit faible pour l’Intérieur, la Défense ou, the last but not the least, un ministère élargi de l’Education et de la famille réunis. On frémit, on gémit. On se réveille en sueur la nuit à l’idée de cette dernière hypothèse. “Etre sincère en politique, explique-t-elle, c’est ma marque de fabrique. Je suis comme le président. Il a toujours dit ce qu’il voulait.” Le roi dit nous voulons, Nadine. N’oublions pas la paille et la poutre. Il a demandé à ses ministres “du sang-froid, du calme, de la maîtrise”. Avoir trop d’appétit peut nuire en Sarkozie
agoravox
Dati, figure de proue de l’équipe encore en place, reflète bien ce qu’était l’idée sous-jacente de la composition sarkozyste du gouvernement 2007. Du symbole et de l’image avant tout. Au détriment de la compétence et de l’expérience. Plus mondaine que bosseuse, plus cigale que fourmi, elle a réussi à se mettre à dos la quasi-totalité de la magistrature, épuisé un à un ses conseillers et montré une connaissance un tantinet approximative des dossiers. Elle a même réussi à lasser notre demi-dieu. Avec, avouons-le, une petite aide de son amie Carlita. Malgré tous ses efforts pour rentrer en cour, la maman de Zohra sera irrémédiablement “exilée” aux Européennes laissant ainsi libre le très prisé portefeuille de garde des sceaux.
Le moins que l’on puisse dire est que ça se bouscule au portillon pour obtenir la pole position. C’est même la foire d’empoigne entre lucky losers. Darcos dont le poil s’hérisse désormais dès qu’il entend le mot éducation, aimerait bien se recycler entre glaive et balance. Idem pour Boutin, dont le bilan pas si catholique que ça au Logement ne restera pas dans les annales, qui nous apprend que “les prisons sont un vrai sujet dont il faut continuer à s’occuper”. L’ex-avocat d’affaires Borloo, intéressé un temps par la fonction, semble désormais sur la piste d’un curieux et inédit ministère de l’Intelligence. Remarquons en passant que pour celui de la Bêtise, il y a l’embarras du choix. Pour remplacer la sémillante Rachida, on cause encore du très fidèle Chatel et du poids lourd Séguin. Bockel, quant à lui, en rêve la nuit et y verrait selon Le Figaro “un gage d’ouverture”. La grande poivre et sel Lagarde est également dans les starting-blocks de la course à la Place Vendôme.
A sa place, à Bercy, le nom de Juppé circule plus souvent qu’à son tour. Ce dernier se dit modestement prêt à mettre son “expérience” au service du pays. L’Agriculture, également libérée par Barnier pour cause d’élections européennes, attire également moult convoitises. Boutin encore et toujours, qui affirme fièrement “être connue dans le monde agricole”, Falco qui veut un vrai ministère en dur. Le secrétaire d’état au chômage Vauquiez et le charcutier de la carte électorale Marleix sont également sur les rangs. Selon le Canard, histoire de “faire ***** Bayrou”, Sarkozy penserait aussi à Mercier le président du groupe Union Centriste et accessoirement trésorier du Modem. Karoutchi quant à lui risque fort de payer les pots cassés. Sarkozy veut lui faire payer le flop Hadopi. Il faut un lampiste, ce sera Roger. Le bouc émissaire pourrait être remplacé au secrétariat d’état chargé des relations avec le parlement par “un dur, un vrai politique, un type qui a des *******s, qui soit capable de recadrer Copé et de faire du sarkozysme à l’assemblée…”, toujours selon le Canard qui cite notre poétique chef de l’état.
Mais la plus gourmande de toutes reste incontestablement Nadine Morano. La “murène” se dit benoîtement candidate à tous les portefeuilles. Elle aurait quand même un petit faible pour l’Intérieur, la Défense ou, the last but not the least, un ministère élargi de l’Education et de la famille réunis. On frémit, on gémit. On se réveille en sueur la nuit à l’idée de cette dernière hypothèse. “Etre sincère en politique, explique-t-elle, c’est ma marque de fabrique. Je suis comme le président. Il a toujours dit ce qu’il voulait.” Le roi dit nous voulons, Nadine. N’oublions pas la paille et la poutre. Il a demandé à ses ministres “du sang-froid, du calme, de la maîtrise”. Avoir trop d’appétit peut nuire en Sarkozie
agoravox