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Menace de guerre autour du tir de missile nord-coréen
01.04.2009, 08h48 | Mise à jour : 08h49
Une réaction disproportionnée au tir prévu d'une fusée début avril par la Corée du Nord pourrait compromettre les pourparlers avec Pyongyang sur la dénucléarisation, voire entraîner une guerre, a averti mercredi le groupe de recherche International Crisis Group (ICG).
Selon cet institut indépendant basé à Bruxelles, une «réponse trop virulente aura probablement pour effet de compromettre» les pourparlers internationaux qui visent depuis près de six ans à faire renoncer le régime communiste à ses ambitions atomiques.
Actuellement au point mort, ces négociations achoppent sur les modalités de vérification du démantèlement des installations nucléaires de Pyongyang.
Sourde aux pressions d'une partie de la communauté internationale l'adjurant de renoncer à son projet, la Corée du Nord a annoncé qu'elle prévoyait de mettre en orbite entre le 4 et le 8 avril un «satellite de télécommunications» devant survoler le nord du Japon.
Mais les Etats-Unis et leurs alliés asiatiques soupçonnent que ce lancement masque un tir expérimental de missile à longue portée Taepodong-2, censé pouvoir atteindre l'Alaska.
Le recours à des missiles pour intercepter la fusée nord-coréenne pourrait, dans le pire des scénarios, entraîner «une guerre avec des effets potentiellement dévastateurs pour la Corée du Sud, le Japon et l'économie mondiale», met en garde l'ICG sur son site internet.
Tokyo, qui a déployé des batteries de missiles antimissiles, a promis d'abattre tout engin qui menacerait son territoire à la suite d'un incident ou d'une erreur de trajectoire.
Pyongyang a rétorqué qu'il assimilerait toute interception à un «acte de guerre» et que de nouvelles sanctions de l'ONU seraient perçues comme «un acte hostile» entraînant la rupture des négociations sur le nucléaire.
«Le lancement annoncé correspond au schéma habituel à la Corée du Nord qui cherche à attirer l'attention en cas de tensions internes, de changements politiques à l'extérieur ou lorsqu'il n'a pas eu ce qu'il voulait dans des négociations», souligne l'ICG.
Un tir de missile nord-coréen constituerait la première crise internationale d'envergure à laquelle serait confronté le président américain Barack Obama, qui ne dispose pour y faire face, selon les experts, que d'un éventail de réponses limité.
Pour l'ICG, les probabilités d'un tir d'un missile Taepodong-2 en direction du territoire américain - le missile est théoriquement capable d'atteindre l'Alaska - sont de toutes façons négligeables.
«(...) Le Nord sait que la réponse serait dévastatrice», ajoute l'ICG qui exhorte les cinq partenaires de négociations du Nord sur le nucléaire (Corée du Sud, Etats-Unis, Japon, Chine et Russie) à adopter des mesures «modérées susceptibles de maintenir leur unité face à la provocation de la Corée du Nord».
leparisien.fr
01.04.2009, 08h48 | Mise à jour : 08h49
Une réaction disproportionnée au tir prévu d'une fusée début avril par la Corée du Nord pourrait compromettre les pourparlers avec Pyongyang sur la dénucléarisation, voire entraîner une guerre, a averti mercredi le groupe de recherche International Crisis Group (ICG).
Selon cet institut indépendant basé à Bruxelles, une «réponse trop virulente aura probablement pour effet de compromettre» les pourparlers internationaux qui visent depuis près de six ans à faire renoncer le régime communiste à ses ambitions atomiques.
Actuellement au point mort, ces négociations achoppent sur les modalités de vérification du démantèlement des installations nucléaires de Pyongyang.
Sourde aux pressions d'une partie de la communauté internationale l'adjurant de renoncer à son projet, la Corée du Nord a annoncé qu'elle prévoyait de mettre en orbite entre le 4 et le 8 avril un «satellite de télécommunications» devant survoler le nord du Japon.
Mais les Etats-Unis et leurs alliés asiatiques soupçonnent que ce lancement masque un tir expérimental de missile à longue portée Taepodong-2, censé pouvoir atteindre l'Alaska.
Le recours à des missiles pour intercepter la fusée nord-coréenne pourrait, dans le pire des scénarios, entraîner «une guerre avec des effets potentiellement dévastateurs pour la Corée du Sud, le Japon et l'économie mondiale», met en garde l'ICG sur son site internet.
Tokyo, qui a déployé des batteries de missiles antimissiles, a promis d'abattre tout engin qui menacerait son territoire à la suite d'un incident ou d'une erreur de trajectoire.
Pyongyang a rétorqué qu'il assimilerait toute interception à un «acte de guerre» et que de nouvelles sanctions de l'ONU seraient perçues comme «un acte hostile» entraînant la rupture des négociations sur le nucléaire.
«Le lancement annoncé correspond au schéma habituel à la Corée du Nord qui cherche à attirer l'attention en cas de tensions internes, de changements politiques à l'extérieur ou lorsqu'il n'a pas eu ce qu'il voulait dans des négociations», souligne l'ICG.
Un tir de missile nord-coréen constituerait la première crise internationale d'envergure à laquelle serait confronté le président américain Barack Obama, qui ne dispose pour y faire face, selon les experts, que d'un éventail de réponses limité.
Pour l'ICG, les probabilités d'un tir d'un missile Taepodong-2 en direction du territoire américain - le missile est théoriquement capable d'atteindre l'Alaska - sont de toutes façons négligeables.
«(...) Le Nord sait que la réponse serait dévastatrice», ajoute l'ICG qui exhorte les cinq partenaires de négociations du Nord sur le nucléaire (Corée du Sud, Etats-Unis, Japon, Chine et Russie) à adopter des mesures «modérées susceptibles de maintenir leur unité face à la provocation de la Corée du Nord».
leparisien.fr