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Tunisie : des partis d'opposition se démarquent des grévistes

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  • Tunisie : des partis d'opposition se démarquent des grévistes

    En Tunisie, il semblerait que le terme opposition ait changé de sens : allégeance au pouvoir. Au lieu de soutenir les grévistes de la faim qui revendiquent la liberté d'association et d'expression et la libération des "prisonniers politiques, des partis d'opposition se démarquent et les accusent de faire le jeu des ennemis de la Tunisie. L'éternelle main étrangère.

    La démocratie a décidément du mal à prendre racines en Afrique du Nord.

    Tunisie : des partis d'opposition se démarquent des grévistes de la faim

    Trois des six partis de l'opposition légale en Tunisie considérés comme proches du pouvoir se sont démarqués mercredi du mouvement de grève de la faim déclenché il y a 15 jours par des opposants pour réclamer plus de libertés.

    Les huit grévistes représentant des associations et des partis non reconnus, à l'exception du Parti démocratique progressiste (PDP/légal) dirigé par Me Ahmed Néjib Chebbi, revendiquent la liberté d'association et d'expression et la libération des "prisonniers politiques", dont les autorités nient au demeurant l'existence.

    Dans des déclarations au journal Achourouk, le chef du Parti de l'unité populaire (PUP), Mohamed Bouchiha, reproche aux grévistes de "recourir au soutien de l'étranger", condamnant ce qu'il appelle le "militantisme des chancelleries", procédés qu'il qualifie d'"infructueux et inefficaces".

    Plus tranchant, le secrétaire général de l'Union Démocratique Unioniste (UDU), Ahmed Inoubli fait valoir que "tout progrès de la vie politique passe inévitablement par un dialogue national, sans compromission aucune avec l'étranger et sans avoir recevoir des instructions des ambassades".

    Pour M. Inoubli, cette grève à l'approche du Sommet mondial sur la société de l'information (SMSI) prévu à Tunis du 16 au 18 novembre "relève de la surenchère sordide et du concours à la réalisation d'un agenda étranger".

    Quant à Ismaïl Boulahya, dirigeant du Mouvement des démocrates socialistes (MDS), l'une des principales formations de l'opposition légale, il s'insurge contre ce qu'il considère comme une "manoeuvre opportuniste, surtout dans le contexte de la prochaine tenue du SMSI, que l'ensemble des Tunisiens sont censés contribuer à faire réussir par delà leurs différences d'opinion, (loin) de toute forme d'ingérence extérieure".

    Les grévistes, se targuant du "large soutien et du grand écho" qu'a suscités leur mouvement en Tunisie et à l'étranger, se disent déterminés à poursuivre leur action.

    Source : AP
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