Le témoignage accablant d’un ancien détenu de guantanamo le confirme
Le Maroc a torturé pour le compte de la CIA
La révélation, qui n’a rien de surprenant tant étaient fortes les supputations concernant ce scandale, a ceci d’original qu’elle met en scène la complicité active d’agents du MI5, les célèbres services du contre-espionnage anglais.
09 Mars 2009
Rabat, qui vient de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran sous le fallacieux prétexte de défense de préceptes islamiques originels, se retrouve désormais dans de beaux draps depuis que des témoignages plus qu’accablants viennent de placer le Royaume chérifien aux premières loges concernant les révélations d’existence de prisons secrètes.
Binyam Mohamed, un Ethiopien de 30 ans, est rentré en Grande-Bretagne le 23 février après avoir été relâché de la prison de Guantanamo.
Il avait été arrêté en 2002 en Afghanistan où il suivait un entraînement militaire. Jusque-là rien d’anormal. Sauf qu’à la suite de son arrestation il a vécu une véritable Odyssée qui, certainement, en dit long sur la complicité de certains pays musulmans en matière de graves dépassements commis à l’encontre du respect des droits de l’Homme.
Ses sept années de captivité, en effet, Binyam Mohamed les raconte quasiment en direct dans les pages du « Mail on Sunday ». Il y décrit, à l’aide de détails crus, sordides, les tortures qu’il a subies en Afghanistan et au… Maroc.
Voilà bien une révélation qui a de quoi mettre véritablement dans la gêne Sa « Majesté » Mohamed VI. Celui-ci, revendiquant à tort le statut usurpé de « commandeur des croyants », prétend avoir rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran pour défendre des atteintes portées à la religion musulmane.
La raison véritable, comme nous l’écrivions dans notre édition précédente, consiste à obéir (là encore) aux ordres occultes de Washington, laquelle ne sait plus quoi inventer pour tenter de déstabiliser Téhéran vis-à-vis de la planète entière.
Or, pour ce faire, quoi de plus original que de la mettre aux prises avec un pays prétendument musulman ? Binyam Mohamed raconte avoir passé des jours et des nuits enfermé dans des prisons marocaines dont il ne connaît pas l’emplacement exact, accroupi, dans le noir absolu, avec des haut-parleurs crachant la même musique en continu, (torture chinoise), ou encore des séances de torture horribles durant lesquelles même son pénis était entaillé à l’aide d’un scalpel. Tout cela, il l’a vécu au Maroc, accuset- il.
Dans ses témoignages poignants, il accuse aussi les services de renseignement britanniques d’avoir fourni des informations et une liste de questions à ses tortionnaires marocains et américains.
En clair, les bourreaux marocains, passés maîtres dans l’art de la « question », dans le cadre des répressions visant continuellement les Sahraouis ainsi que les sujets marocains qui continuent de se battre en faveur d’un minimum de libertés. Alors que Londres, très gênée par de pareilles révélations, en dément le contenu, les organisations de défense des droits de l’Homme réclament quant à elles l’ouverture d’une enquête approfondie.
Binyam Mohamed lui, se dit émotionnellement mort. Il va suivre une thérapie à la fondation Helen Bamber à Londres, centre mondialement réputé qui traite les victimes de torture.
Wassim Benrabah
Le Maroc a torturé pour le compte de la CIA
La révélation, qui n’a rien de surprenant tant étaient fortes les supputations concernant ce scandale, a ceci d’original qu’elle met en scène la complicité active d’agents du MI5, les célèbres services du contre-espionnage anglais.
09 Mars 2009
Rabat, qui vient de rompre ses relations diplomatiques avec l’Iran sous le fallacieux prétexte de défense de préceptes islamiques originels, se retrouve désormais dans de beaux draps depuis que des témoignages plus qu’accablants viennent de placer le Royaume chérifien aux premières loges concernant les révélations d’existence de prisons secrètes.
Binyam Mohamed, un Ethiopien de 30 ans, est rentré en Grande-Bretagne le 23 février après avoir été relâché de la prison de Guantanamo.
Il avait été arrêté en 2002 en Afghanistan où il suivait un entraînement militaire. Jusque-là rien d’anormal. Sauf qu’à la suite de son arrestation il a vécu une véritable Odyssée qui, certainement, en dit long sur la complicité de certains pays musulmans en matière de graves dépassements commis à l’encontre du respect des droits de l’Homme.
Ses sept années de captivité, en effet, Binyam Mohamed les raconte quasiment en direct dans les pages du « Mail on Sunday ». Il y décrit, à l’aide de détails crus, sordides, les tortures qu’il a subies en Afghanistan et au… Maroc.
Voilà bien une révélation qui a de quoi mettre véritablement dans la gêne Sa « Majesté » Mohamed VI. Celui-ci, revendiquant à tort le statut usurpé de « commandeur des croyants », prétend avoir rompu ses relations diplomatiques avec l’Iran pour défendre des atteintes portées à la religion musulmane.
La raison véritable, comme nous l’écrivions dans notre édition précédente, consiste à obéir (là encore) aux ordres occultes de Washington, laquelle ne sait plus quoi inventer pour tenter de déstabiliser Téhéran vis-à-vis de la planète entière.
Or, pour ce faire, quoi de plus original que de la mettre aux prises avec un pays prétendument musulman ? Binyam Mohamed raconte avoir passé des jours et des nuits enfermé dans des prisons marocaines dont il ne connaît pas l’emplacement exact, accroupi, dans le noir absolu, avec des haut-parleurs crachant la même musique en continu, (torture chinoise), ou encore des séances de torture horribles durant lesquelles même son pénis était entaillé à l’aide d’un scalpel. Tout cela, il l’a vécu au Maroc, accuset- il.
Dans ses témoignages poignants, il accuse aussi les services de renseignement britanniques d’avoir fourni des informations et une liste de questions à ses tortionnaires marocains et américains.
En clair, les bourreaux marocains, passés maîtres dans l’art de la « question », dans le cadre des répressions visant continuellement les Sahraouis ainsi que les sujets marocains qui continuent de se battre en faveur d’un minimum de libertés. Alors que Londres, très gênée par de pareilles révélations, en dément le contenu, les organisations de défense des droits de l’Homme réclament quant à elles l’ouverture d’une enquête approfondie.
Binyam Mohamed lui, se dit émotionnellement mort. Il va suivre une thérapie à la fondation Helen Bamber à Londres, centre mondialement réputé qui traite les victimes de torture.
Wassim Benrabah
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