par Jules Dufour
La situation vécue depuis des décennies par les Palestiniens à Gaza et dans l’ensemble des territoires occupés, l’invasion armée par Israël à la fin de 2008 ont été qualifiés comme étant la perpétration d’un génocide. Cette guerre, avec les bombardements aériens et l’offensive terrestre, a exposé une cruauté poussée à son paroxysme avec la destruction des établissements publics comme les hôpitaux et la mort de centaines de civils. Un autre massacre qui s’ajoute à une liste que l’on n’ose pas mettre à jour trop souvent, car en identifiant les responsables elle peut mettre en péril leurs intérêts et exercer, par le fait même, une pression pour les traduire devant la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. En outre, les génocides de la seconde partie du XXIème siècle sont passés à l’histoire sans que tous leurs auteurs aient été jugés et condamnés selon les prescriptions du droit international en cette matière. L’impunité pour la majorité a prévalu.
Il nous semble extrêmement important de faire le point à ce sujet car plusieurs peuples ou groupes ethniques sont présentement victimes d’oppression et de massacres dans le monde et il nous semble qu’il n’y a pas de volonté réelle qui se manifeste pour y mettre fin. Cet article propose de dresser la liste des génocides que l’on considère comme tels perpétrés présentement et de décrire les efforts qui sont déployés pour y mettre fin. Il est entendu qu’il ne s’agit pas, ici, de faire un relevé complet de tous les crimes commis contre l’humanité, mais de donner un aperçu de ce phénomène horrifiant qui continue de se produire en dépit des divers recours dont disposent les peuples, à l’intérieur du système onusien, pour défendre leurs droits fondamentaux.
Nous croyons que le seul moyen de prévenir ces tragédies humaines est de les ramener sans cesse dans la mémoire des citoyens afin que ceux-ci puissent faire pression sur leurs représentants politiques pour que les principaux instruments de la gouvernance mondiale puissent intervenir de manière à agir efficacement sur le processus qui les génère et à les prévenir.
La notion de génocide
«Selon l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, il est affirmé : « Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe ;
b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe. »
«Cette définition a été reprise dans l'article 6 du Statut de Rome le 17 juillet 1998, l’acte fondateur de la Cour pénale internationale.» (Wikipédia)
Les massacres de la fin du XXIème siècleauraient causé au total la mort de 7 782 000 personnes, soit près de 20% des victimes causées par les guerres qui marquèrent la seconde partie du XXième siècle dans le monde.
Les guerres et le nombre des victimes
Même si nous donnons une estimation des personnes qui périrent au cours de ces génocides ou massacres de masse nous ne pouvons pas mesurer ainsi l’ampleur du nombre des victimes des exactions, persécutions ou processus d’extermination qui ont eu cours durant cette période en relation avec les nombreux conflits armés régionaux qui ont affecté près d’une centaine de pays à travers le monde.
Le vingtième siècle a été marqué par une barbarie qu’il est bien difficile de qualifier étant donné le nombre et l’ampleur des conflits armés, des guerres civiles, des génocides et des exactions de toutes sortes qui ont affecté des centaines de millions d’habitants de tous les continents.
À partir de 2000 une quinzaine de conflits armés de longue durée se sont poursuivis avec plus ou moins d’intensité, mais n’ont pas connu un règlement qui puisse laisser entrevoir la construction d’une paix durable. Dans cet ensemble, il importe de mettre en exergue les guerres d’invasion et d’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak déclenchées et exécutées directement par les forces armées des pays occidentaux dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, des guerres qui risquent de durer encore longtemps (Jules Dufour, Mondialisation.ca). Selon le rapport mondial 2008 sur les conflits armés de Project Ploughshares, une trentaine de conflits ou de guerres sont encore actifs en 2008 dont 14 font l’objet d’une surveillance des forces du maintien de la paix de l’ONU (Pour voir la carte sur les conflits armés en 2007, cliquez ici).
Depuis 2000, des génocides, des massacres, des actes de persécution ou de destruction visant à exterminer des groupes ethniques continuent de se produire dans plusieurs régions du monde. Les conflits de longue durée à caractère génocidaire qui perdurent ou qui ont commencé en cette première décennie du XXIIème siècle seraient, notamment, les suivants : Celui du Darfour au Soudan, celui qui est perpétré par l’État de la Colombie, la guerre entre le gouvernement cingalais et les Tigres Tamouls de l’Elam (LTTE) au Sri Lanka, les guerres d’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, la guerre dans le Nord-Kivu en République démocratique du Congo et, enfin, le blocus ainsi que l’invasion armée d’Israel de la Bande de Gaza à la fin de 2008.
Nous proposons l’examen succinct de deux d’entre eux commis le premier en Colombie et le second en Palestine.
La situation vécue depuis des décennies par les Palestiniens à Gaza et dans l’ensemble des territoires occupés, l’invasion armée par Israël à la fin de 2008 ont été qualifiés comme étant la perpétration d’un génocide. Cette guerre, avec les bombardements aériens et l’offensive terrestre, a exposé une cruauté poussée à son paroxysme avec la destruction des établissements publics comme les hôpitaux et la mort de centaines de civils. Un autre massacre qui s’ajoute à une liste que l’on n’ose pas mettre à jour trop souvent, car en identifiant les responsables elle peut mettre en péril leurs intérêts et exercer, par le fait même, une pression pour les traduire devant la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité. En outre, les génocides de la seconde partie du XXIème siècle sont passés à l’histoire sans que tous leurs auteurs aient été jugés et condamnés selon les prescriptions du droit international en cette matière. L’impunité pour la majorité a prévalu.
Il nous semble extrêmement important de faire le point à ce sujet car plusieurs peuples ou groupes ethniques sont présentement victimes d’oppression et de massacres dans le monde et il nous semble qu’il n’y a pas de volonté réelle qui se manifeste pour y mettre fin. Cet article propose de dresser la liste des génocides que l’on considère comme tels perpétrés présentement et de décrire les efforts qui sont déployés pour y mettre fin. Il est entendu qu’il ne s’agit pas, ici, de faire un relevé complet de tous les crimes commis contre l’humanité, mais de donner un aperçu de ce phénomène horrifiant qui continue de se produire en dépit des divers recours dont disposent les peuples, à l’intérieur du système onusien, pour défendre leurs droits fondamentaux.
Nous croyons que le seul moyen de prévenir ces tragédies humaines est de les ramener sans cesse dans la mémoire des citoyens afin que ceux-ci puissent faire pression sur leurs représentants politiques pour que les principaux instruments de la gouvernance mondiale puissent intervenir de manière à agir efficacement sur le processus qui les génère et à les prévenir.
La notion de génocide
«Selon l’article 2 de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide, adoptée par l'Assemblée générale des Nations unies, le 9 décembre 1948, il est affirmé : « Dans la présente Convention, le génocide s'entend de l'un quelconque des actes ci-après commis dans l'intention de détruire, ou tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :
a) Meurtre de membres du groupe ;
b) Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe ;
c) Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle ;
d) Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe ;
e) Transfert forcé d'enfants du groupe à un autre groupe. »
«Cette définition a été reprise dans l'article 6 du Statut de Rome le 17 juillet 1998, l’acte fondateur de la Cour pénale internationale.» (Wikipédia)
Les massacres de la fin du XXIème siècleauraient causé au total la mort de 7 782 000 personnes, soit près de 20% des victimes causées par les guerres qui marquèrent la seconde partie du XXième siècle dans le monde.
Les guerres et le nombre des victimes
Même si nous donnons une estimation des personnes qui périrent au cours de ces génocides ou massacres de masse nous ne pouvons pas mesurer ainsi l’ampleur du nombre des victimes des exactions, persécutions ou processus d’extermination qui ont eu cours durant cette période en relation avec les nombreux conflits armés régionaux qui ont affecté près d’une centaine de pays à travers le monde.
Le vingtième siècle a été marqué par une barbarie qu’il est bien difficile de qualifier étant donné le nombre et l’ampleur des conflits armés, des guerres civiles, des génocides et des exactions de toutes sortes qui ont affecté des centaines de millions d’habitants de tous les continents.
À partir de 2000 une quinzaine de conflits armés de longue durée se sont poursuivis avec plus ou moins d’intensité, mais n’ont pas connu un règlement qui puisse laisser entrevoir la construction d’une paix durable. Dans cet ensemble, il importe de mettre en exergue les guerres d’invasion et d’occupation de l’Afghanistan et de l’Irak déclenchées et exécutées directement par les forces armées des pays occidentaux dans le cadre de la guerre contre le terrorisme, des guerres qui risquent de durer encore longtemps (Jules Dufour, Mondialisation.ca). Selon le rapport mondial 2008 sur les conflits armés de Project Ploughshares, une trentaine de conflits ou de guerres sont encore actifs en 2008 dont 14 font l’objet d’une surveillance des forces du maintien de la paix de l’ONU (Pour voir la carte sur les conflits armés en 2007, cliquez ici).
Depuis 2000, des génocides, des massacres, des actes de persécution ou de destruction visant à exterminer des groupes ethniques continuent de se produire dans plusieurs régions du monde. Les conflits de longue durée à caractère génocidaire qui perdurent ou qui ont commencé en cette première décennie du XXIIème siècle seraient, notamment, les suivants : Celui du Darfour au Soudan, celui qui est perpétré par l’État de la Colombie, la guerre entre le gouvernement cingalais et les Tigres Tamouls de l’Elam (LTTE) au Sri Lanka, les guerres d’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak, la guerre dans le Nord-Kivu en République démocratique du Congo et, enfin, le blocus ainsi que l’invasion armée d’Israel de la Bande de Gaza à la fin de 2008.
Nous proposons l’examen succinct de deux d’entre eux commis le premier en Colombie et le second en Palestine.
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