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Clandestins mineurs marocains: Une ONG brise le tabou

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  • Clandestins mineurs marocains: Une ONG brise le tabou

    Clandestins mineurs marocains: Une ONG brise le tabou

    24/02/09

    Près de 8.000 mineurs marocains, non accompagnés, auraient émigré clandestinement rien qu'en Italie durant les cinq dernières années. Le chiffres a de quoi inquiéter. Et c'est la section italienne de l'ONG Save the children qui en donne les détails, précisant que pas moins de 15% des mineurs qui ont débarqué en Italie l'année dernière, soit un total de 7.797, sont des Marocains.

    Ce chiffre est toutefois «très sous-estimé». Pour en savoir plus, il suffit de s'adresser aux associations marocaines d'aide aux immigrés clandestins. D'après l'Association des familles et amis des victimes de l'immigration clandestine, ces très jeunes Marocains sont en général âgé de 9 à 15 ans. Ils partent le plus souvent de villes comme Khouribga, Béni Mellal et Kelâat Sraghna. «Leur jeune âge n'a d'égal que la consternante facilité avec laquelle ils arrivent à passer. Leurs passeurs, munis de passeports avec enfant accompagnant, se contentent le plus souvent de changer à chaque retour au Maroc la photo de l'enfant. Et le tour est joué», explique Khalil Jemmah, président de 1'Afvic. Mieux encore, et de 2000 à 2006, l'astuce a été érigée en véritable tendance dans les villes précitées, des parents acceptant volontiers de livrer leurs enfants en échange d'un salaire mensuel qui leur est versé par ceux qui les exploitent en Europe.

    Une exploitation qui dépasse les simples travaux pour s'élargir au trafic de drogue. «En plus de ne pas être passibles de prison, ces enfants, de par leur âge, arrivent facilement à passer à travers les filets de la police, sont généralement obéissants et de modiques sommes d'argent en guise de pourboire suffisent à leur faire plaisir. Ils évoluent également dans un climat de grande peur des représailles de leurs patrons et dans des vases tellement clos qu'ils se perdent si jamais ils s'échappent», dit cette source à la même association. Que fait le Maroc pour minimiser la gravité d'un tel drame ? Le sujet intéresse peu, voire reste tabou. «Et chaque fois qu'on en parle, c'est pour parler des mineurs marocains en Espagne, ballottés entre la volonté des autorités locales de s'en débarrasser, comme c'était le cas en Andalousie, qui voulait renvoyer au Maroc 1.000 mineurs non accompagnés, et la résistance marocaine, les autorités refusant d'adopter la convention signée dans ce sens entre les deux pays», affirme-t-elle. Les deux pays européens restent les principaux points de chute des mineurs marocains candidats à l'émigration. Selon des statistiques datant de 2005, le nombre de ceux parmi eux qui résident dans des centres d'accueil en Espagne est de 4.441.

    Tarik Qattab
    Source: Le Soir Echos

  • #2
    Leurs passeurs, munis de passeports avec enfant accompagnant, se contentent le plus souvent de changer à chaque retour au Maroc la photo de l'enfant. Et le tour est joué»,
    A blâmer la police des frontières ( peut être complice ) , à fusiller ces passeurs criminels …
    A qui sait comprendre , peu de mots suffisent

    Commentaire


    • #3
      Enfants et harragas en Algérie

      Le phénomène ne concerne plus les seuls adultes

      vendredi 14 novembre 2008.

      En Algérie des enfants aussi ont atteint le seuil du désespoir les poussant à affronter les vagues de l’inconnu. Mais pas seulement.


      Ils sont plus d’un millier à avoir tenté de se suicider, ils tuent, commettent des délits..., quand ils ne sont pas honteusement exploités.
      Tel est le constat fait, hier, par le président du comité SOS exploitation des enfants, Noureddine Belmihoub lors d’une conférence de presse qu’il a animée au siège de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (Laddh). Selon le conférencier, 62 enfants ont été dénombrés parmi les harragas depuis l’apparition de ce phénomène il y a environ deux ans.
      Le militant des droits de l’homme s’est questionné au passage sur le nombre réel d’Algériens concernés par le phénomène et ceux « enterrés sous x en terre étrangère », n’étant connus que le nombre de ceux qui se noient et ceux qui sont arrêtés. Il se demande par ailleurs quel serait l’avenir d’un enfant harrag au cas où il réussirait à traverser l’océan ? Aucun dira Belmihoub. En ce sens, il a ajouté pourquoi nos enfants tentent-ils des traversées suicidaires, il est temps que les choses changent pour que l’espoir renaisse chez les générations de demain. En outre, il a évoqué avec amertume un taux intolérable de 10% d’enfants non scolarisés, ce qui représente des milliers d’élèves qui quittent les bancs de l’école, avant même l’âge de 16 ans. Pour devenir quoi ? s’interroge-t-il, kamikaze, drogué, harrag, délinquant ou esclave des temps modernes.
      Il a évoqué, par ailleurs, les 6% d’enfants analphabètes à l’ère de l’informatique et de l’Internet. « Combien sont-elles ? », s’interroge-t-il encore à propos des filles exploitées dans des ateliers clandestins de couture et autres. « Combien sont-ils ces garçonnets que l’on exploite sans état d’âme dans des cafés à longueur de journée ; combien de fillettes employées au noir dans les restaurants, pizzerias et autres ... Et qui finissent par être victimes d’un licenciement abusif, ou alors des enfants qui travaillent dans les champs agricoles, qu’il vente, qu’il pleuve ou qu’il neige et sous le poids de lourds fardeaux ? » La plupart de ces enfants qui effectuent ce genre d’activité, sont victimes d’une détérioration rapide de leur santé, particulièrement ceux qui travaillent dans le secteur du bâtiment comme ouvriers au noir. Ils finissent souvent avec des troubles de croissance et des déformations en raison du port de charges trop lourdes pour leur jeune âge et leur corps frêle, sans compter, bien sûr, les autres risques, tels le manque d’hygiène, l’insalubrité... avec, bien sûr, toutes les conséquences qui en découlent.
      1 250 enfants ont tenté de se suicider n Le tableau noir ne s’arrête pas là. Le conférencier avance également d’autres chiffres, dont certains ont déjà été rendus publics, mais il a jugé utile de le rappeler, illustrant la situation catastrophique dans laquelle se débat une large partie de nos enfants. Ainsi, on retient le chiffre dramatique de 1 250 enfants ayant tenté de se suicider ces dernières années, 1 800 000 enfants exploités, 1 545 kidnappés, 12 000 jugés chaque année dont 1 500 pour le seul 1er trimestre 2008. 2 342 enfants mineurs coupables de délits en 2008 et 20 enfants mineurs coupables de crimes de sang en 2007, selon des chiffres de la police judiciaire repris par le conférencier. En outre, on dénombre un million d’enfants victimes de la tragédie nationale, cinq cent mille livrés à la délinquance juvénile et plus de trois mille victimes d’accidents de la circulation.


      S. B. — Infosoir

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      • #4
        entre 62 enfants algériens "harraga" et 1200 (15% des presque 8000) marocains rien qu'en italie lointaine.... la comparaison est incongrue, et n'est la que pour détourner l'intention


        dans les deux cas, c'est dramatique, il s'agit d'enfants.

        Chicha

        toi qui a de l'expérience dans le domaine, le maroc a t il des initiatives même tardives qui permettront de ne pas atteindre vos chiffres alarmants?

        on est preneurs
        « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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