Polémique annoncée autour du "Monde selon K."
Pierre Péan - Bernard Kouchner (photo-montage)
© AFP - FTV
Bernard Kouchner fait l'objet d'une charge virulente dans un livre à paraître mercredi
Signé du journaliste Pierre Péan ("La face cachée du Monde", "Noires fureurs, blancs menteurs"...), "Le Monde selon K." met en cause l'intégrité de l'actuel ministre des Affaires étrangères, toujours très populaire dans les sondages.
L'hebdomadaire Marianne a publié cette semaine les bonnes feuilles de l'ouvrage.
Selon Marianne toujours, Bernard Kouchner répliquera dans "Le Nouvel Observateur" à paraître jeudi et "devrait à propos du ton du livre évoquer les années 30".
Bernard Kouchner accusé avoir mélangé activités publiques et privées
Dans le livre de Pierre Péan, Bernard Kouchner est notamment accusé d'avoir mélangé les genres entre activités publique et privée en Afrique. La principale accusation concerne de lucratives activités de consultant menées dans le secteur de la santé en Afrique, entre 2002 et 2007, après la défaite électorale de la gauche à laquelle il appartenait et avant sa nomination dans un gouvernement de droite, sous Nicolas Sarkozy.
Selon le journaliste Pierre Péan, Bernard Kouchner a mené ces activités pour deux sociétés privées, Africa Steps et Iméda, gérées par deux de ses proches, alors qu'il présidait en même temps un groupement d'intérêt public, Esther (Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau), consacré à la coopération internationale hospitalière.
Les deux sociétés ont vendu pour près de 4,6 millions d'euros de contrats de conseil sur la réforme des systèmes de santé au Gabon présidé par Omar Bongo, et au Congo dirigé par Denis Sassou-Nguesso. Pierre Péan affirme qu'une partie de ces sommes n'ont pu être recouvrées par les sociétés qu'après l'entrée en fonctions de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay, le 18 mai 2007. L'écrivain assure que l'un des proches du ministre, Eric Danon, gérant d'Iméda, a démarché les autorités gabonaises pour obtenir des paiements de factures jusqu'en septembre 2007, alors qu'il était ambassadeur auprès de Monaco. Il ne fournit pas la preuve d'interventions du ministre après sa prise de fonctions.
Dès le 12 janvier, rappelle l'AFP, Bernard Kouchner avait dénoncé "certaines allégations inexactes" du livre à paraître ce 4 février et affirmé se "réserver le droit d'engager des poursuites judiciaires". Bernard Kouchner "s'enorgueillit d'avoir toujours mené (...) un combat permanent en faveur de la santé publique en Afrique", selon un communiqué.
Pierre Péan affirme également que les activités de Bernard Kouchner au Congo et au Gabon se sont téléscopées avec le fonctionnement de la diplomatie française.
Au moment où, selon lui, ces deux pays payaient leurs dettes aux deux sociétés, le secrétaire d'Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel, placé sous l'autorité de Bernard Kouchner, disait le 15 janvier 2008 vouloir signer l'acte de décès de la "Françafrique", la relation privilégiée mais souvent opaque entre la France et ses ex-colonies.
"A eux deux, le Gabon et le Congo ont commandé pour près de 4,6 millions d'euros de rapports à Iméda et Africa Steps! Ils en veulent beaucoup à Kouchner d'avoir laissé son secrétaire d'Etat tenir des propos qu'ils considèrent comme désobligeants", écrit Pierre Péan. Jean-Marie Bockel a été remplacé au mois de mars 2008, après ce qui pouvait apparaître comme une dénonciation de la Françafrique.
-> "Le Monde selon K.", Pierre Péan (Fayard), à paraître le 4 février
-> A lire sur le site du magazine Challenges : "Affaire Kouchner : Challenges a retrouvé le site fantôme"
Pierre Péan - Bernard Kouchner (photo-montage)
© AFP - FTV
Bernard Kouchner fait l'objet d'une charge virulente dans un livre à paraître mercredi
Signé du journaliste Pierre Péan ("La face cachée du Monde", "Noires fureurs, blancs menteurs"...), "Le Monde selon K." met en cause l'intégrité de l'actuel ministre des Affaires étrangères, toujours très populaire dans les sondages.
L'hebdomadaire Marianne a publié cette semaine les bonnes feuilles de l'ouvrage.
Selon Marianne toujours, Bernard Kouchner répliquera dans "Le Nouvel Observateur" à paraître jeudi et "devrait à propos du ton du livre évoquer les années 30".
Bernard Kouchner accusé avoir mélangé activités publiques et privées
Dans le livre de Pierre Péan, Bernard Kouchner est notamment accusé d'avoir mélangé les genres entre activités publique et privée en Afrique. La principale accusation concerne de lucratives activités de consultant menées dans le secteur de la santé en Afrique, entre 2002 et 2007, après la défaite électorale de la gauche à laquelle il appartenait et avant sa nomination dans un gouvernement de droite, sous Nicolas Sarkozy.
Selon le journaliste Pierre Péan, Bernard Kouchner a mené ces activités pour deux sociétés privées, Africa Steps et Iméda, gérées par deux de ses proches, alors qu'il présidait en même temps un groupement d'intérêt public, Esther (Ensemble pour une solidarité thérapeutique hospitalière en réseau), consacré à la coopération internationale hospitalière.
Les deux sociétés ont vendu pour près de 4,6 millions d'euros de contrats de conseil sur la réforme des systèmes de santé au Gabon présidé par Omar Bongo, et au Congo dirigé par Denis Sassou-Nguesso. Pierre Péan affirme qu'une partie de ces sommes n'ont pu être recouvrées par les sociétés qu'après l'entrée en fonctions de Bernard Kouchner au Quai d'Orsay, le 18 mai 2007. L'écrivain assure que l'un des proches du ministre, Eric Danon, gérant d'Iméda, a démarché les autorités gabonaises pour obtenir des paiements de factures jusqu'en septembre 2007, alors qu'il était ambassadeur auprès de Monaco. Il ne fournit pas la preuve d'interventions du ministre après sa prise de fonctions.
Dès le 12 janvier, rappelle l'AFP, Bernard Kouchner avait dénoncé "certaines allégations inexactes" du livre à paraître ce 4 février et affirmé se "réserver le droit d'engager des poursuites judiciaires". Bernard Kouchner "s'enorgueillit d'avoir toujours mené (...) un combat permanent en faveur de la santé publique en Afrique", selon un communiqué.
Pierre Péan affirme également que les activités de Bernard Kouchner au Congo et au Gabon se sont téléscopées avec le fonctionnement de la diplomatie française.
Au moment où, selon lui, ces deux pays payaient leurs dettes aux deux sociétés, le secrétaire d'Etat à la Coopération Jean-Marie Bockel, placé sous l'autorité de Bernard Kouchner, disait le 15 janvier 2008 vouloir signer l'acte de décès de la "Françafrique", la relation privilégiée mais souvent opaque entre la France et ses ex-colonies.
"A eux deux, le Gabon et le Congo ont commandé pour près de 4,6 millions d'euros de rapports à Iméda et Africa Steps! Ils en veulent beaucoup à Kouchner d'avoir laissé son secrétaire d'Etat tenir des propos qu'ils considèrent comme désobligeants", écrit Pierre Péan. Jean-Marie Bockel a été remplacé au mois de mars 2008, après ce qui pouvait apparaître comme une dénonciation de la Françafrique.
-> "Le Monde selon K.", Pierre Péan (Fayard), à paraître le 4 février
-> A lire sur le site du magazine Challenges : "Affaire Kouchner : Challenges a retrouvé le site fantôme"
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