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Les relations USA-Israël en péril?

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  • Les relations USA-Israël en péril?

    Soyons d’abord attentif à la source. Justin Raimondo, rédacteur-en-chef d’************, est un adversaire passionné de l’alliance entre Israël et les USA. Il a toujours placé l’influence du lobby sioniste de Washington (l’AIPAC) à un très haut niveau, l’investissant de pouvoirs d’influence considérables, allant même jusqu’à le présenter comme le manipulateur direct de la politique US au Moyen-Orient. Certaines de ses thèses peuvent apparaître comme excessives, mais ce tableau nous garantit au moins que ce chroniqueur-là n’est pas du genre à se nourrir d’illusions dans l’autre sens… Par conséquent, un article (ce 16 janvier) où Raimundo pose la question: «Israel versus America, – Is the ‘special relationship’ over?» est à considérer avec la plus grande attention.

    Raimondo détaille son argument en ne s’en tenant pas seulement aux actuels événements de Gaza. Certes, il revient en détail sur l’étrange incident où Olmert a déclaré en public qu’il avait manipulé le président des USA comme une marionnette (à propos du vote de la résolution de cessez-le-feu de l’ONU où les USA se sont abstenus), où cette déclaration a été démentie “à 100%” avec une réelle brutalité par le département d’Etat. Mais il va plus loin, assurant que ces relations entre les USA et Israël ont déjà commencé à prendre un tour complètement nouveau (à se détériorer) il y a plusieurs mois, notamment avec le refus des USA de livrer des bombes spéciales à Israël, et d’autoriser l’espace aérien irakien aux avions israéliens pour une attaque contre l’Iran. (David E. Sanger, du New York Times, a, le 11 janvier, apporté des détails sur cette affaire.)

    «The role played by Israel as the catalyst for war in the Middle East was dramatically underscored the other day, when David Sanger of the New York Times reported Israel had requested access to “bunker-buster” bombs developed by the US, and also clearance for flying over Iraqi airspace to get at Iran. Both requests were denied.

    »Tensions within the “special Relationship” have been escalating ever since. The first public eruption occurred over the UN Gaza resolution, when Israeli Prime Minister Ehud Olmert told the world how he had yanked the President of the United States “off the podium” and demanded the US abstain from the Security Council vote. The United States isn’t exactly calling Olmert a liar, but, then again, in the course of denying it, State Department spokesman Sean McCormack went out of his way to issue a stinging rebuke. Olmert's comments, he averred, “are wholly inaccurate as to describing the situation, just 100-percent, totally, completely not true.” He tartly advised the Israeli government to correct the record.

    »Is the US-Israel “special Relationship” fraying around the edges? After all, this is hardly the sort of talk one hears between the two: Mr. and Mrs. Perfect Couple are usually careful to conduct their occasional spats behind closed doors. That this repartee is being exchanged on the international stage is extraordinary behavior indeed. It suggests a fundamental shift in US policy, in part dictated by objective circumstances, and propelled, as well, by increased Israeli assertiveness, which has widened the fault-lines that have always existed between Washington and Tel Aviv.»

    La conclusion de Raimondo est inhabituellement formulée, dans la mesure où elle tend à réellement proposer une évolution désormais dramatiquement divergente («While on the surface the US appears to be in lockstep with Israel, their divergent paths are increasingly apparent») entre les deux pays, y compris avec l’administration Bush encore en place. «The Gaza offensive has caught the US off-guard, and brought simmering US-Israeli tensions to a boil. What Gaza signals is a new turn for the Israelis, a clean break, if you will, with their status as an American puppet in the Middle East. They are clearly going off on their own, intent on waging a war of unmitigated aggression against all their neighbors. Their expansionist tendencies have lately taken on pretty grandiose dimensions… […] Events are rapidly reaching a dramatic climax, and Gaza is just the start. Even as Israel makes the case that it represents the West, and deserves our support, it becomes less Western, and more like a typical Middle Eastern despotism garbed in the somewhat soiled raiment of “democracy.”»

    La confusion des évaluations est considérable aujourd’hui. Le même article (Sanger dans le NYT) qui est ici référencé comme le signe du désaccord USA-Israël, notamment sur le fait d’une possible attaque contre l’Iran, est considérée là (WSWS.org le 12 janvier) comme le contraire, – un avertissement de l’establishment washingtonien à Obama pour qu’il ne s’écarte pas d’une ligne conduisant éventuellement à cette attaque, donc une ligne à 100% pro-israélienne.

    Puisqu’il est impossible de trancher dans les faits, ceux-ci étant l’objet d’interprétations en sens contraires comme on le voit à propos de l’article de Sanger, revenons-en effectivement à l’auteur. Raimondo n’a jamais trempé sa plume dans la prudence. Son hostilité à la présidence Bush et à l’establishment, et surtout à la connexion USA-Israël qu’il a toujours considérée comme évidente, a toujours été exprimée et proclamée avec véhémence, sans souci d’une riposte quelconque et de la moindre révérence pour le conformisme du système. Ce chroniqueur est bien informé, quoique nous n’attribuions certainement pas son argument à des informations ultra-secrètes, – qui pourraient d’ailleurs être encore plus sujettes à caution que le reste. Si Raimondo écrit comme il le fait, – à moins de l’hypothèse ultime d’un revirement secret et complet pour quelque raison obscure, hypothèse qu’on nous permettra de juger comme complètement improbable, – c’est qu’il ressent une évolution décisive de la situation selon les mêmes lignes d’analyse et les mêmes sources d’information qui lui ont fait exposer le contraire avec véhémence pendant plusieurs années. Il s’agit d’une indication précieuse.

    Il est bien entendu difficile de conclure dans un sens ou dans l’autre, et cela n’aurait guère de sens ni de raison. Par contre, ce qu’il faut observer c’est que nous nous trouvons dans une période d’extrême vitesse des événements, éventuellement de changements des positions, tant non-publiques que publiques, que la pression de la crise générale conduit à des évolutions imprévues et imprévisibles, que des basculements inattendus peuvent survenir également très rapidement. La validité des événements, entre les discours virtualistes et la réalité, change également très rapidement. Raimondo développe sa thèse alors que le Congrès soutient Israël d’une façon tellement excessive et aveugle, qu’on en est conduit à se demander ce que signifie aujourd’hui un vote de cette sorte, – et, finalement, cette analyse ne nous paraît pas démentie par ce vote puisque ce vote ne semble plus rien signifier, et d'ailleurs se plaçant en contradiction avec le courant d'opinion aux USA..
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Puisqu’il n’y a pas de fumée sans feu (entre Israël et les USA) …

    Poursuivons sur notre lancée, à la recherche des traces éparses de ce qui pourrait devenir une querelle majeure entre les USA et Israël. Sur le même site ************ où Justin Raimondo publiait, hier, un article très inhabituel sur les relations USA-Israël, que nous avions commenté aussitôt, on trouve aujourd’hui 17 janvier, un article de Patrick Buchanan d’une tonalité très similaire.

    Buchanan reprend le même incident extraordinaire entre Olmert et Bush, puis avec Condi Rice à l’ONU, et enchaîne sur quelques constats et commentaires autour de rumeurs…

    «Yet, public gloating by an Israeli prime minister that he can order a U.S. president off a podium and instruct him to reverse and humiliate his secretary of state may cause even Ehud's poodle to rise up on its hind legs one day and bite its master. Taking such liberties with a superpower that, for Israel's benefit, has shoveled out $150 billion and subordinated its own interests in the Arab and Islamic world would seem a hubristic and stupid thing to do.

    »And there are straws in the wind that, despite congressional resolutions giving full-throated approval to all that Israel is doing in Gaza, this is becoming a troubled relationship.

    »Two weeks ago, Foreign Minister Tzipi Livni, in opposing any truce, assured the world there “is no humanitarian crisis in the (Gaza) Strip,” and the humanitarian situation there “is completely as it should be.”

    »Not so to Hillary Clinton. In her confirmation hearings, the secretary of state-designate, reports the New York Times, “struck a sharper tone toward Israel on violence in the Middle East.” Clinton “seemed to part from the tone set by the Bush administration in calling attention to what she described as the ‘tragic humanitarian costs’ borne by Palestinians, as well as Israelis.”»

    Buchanan termine en citant à son tour l’article de Sanger, du New York Times, le 11 janvier, sur le refus US de soutenir un projet de raid israélien contre l’Iran, et même de l’entraver par divers refus de demandes spécifiques d’Israël. Il conclut: «With Olmert, Rice and Bush departing, and Obama and Hillary taking charge committed to talking to Iran, can the old intimacy survive the new friction and colliding agendas?»

    Buchanan développe le même son de cloche que Raimondo. Il a une orientation très proche de celle de Raimondo mais c’est un autre type de personnage, un autre type de professionnel de l'information politique. Buchanan est beaucoup plus “politique”, il travaille dans les médias à Washington, entretient nombre de contacts avec le monde politique. Ses appréciations reflètent, également, à l'occasion, et ceci en est une, plus l’aspect politicien de la politique US que celles de Raimondo, qui est un théoricien polémiste et un militant libertarien. Cette observation de Buchanan, notamment, est caractéristique pour nous signifier que ce qu’il écrit est moins une spéculation polémique, comme à son habitude, qu’une analyse un peu décousue destinée à étayer des rumeurs désormais insistantes à Washington: «And there are straws in the wind that, despite congressional resolutions giving full-throated approval to all that Israel is doing in Gaza, this is becoming a troubled relationship.

    De toutes les façons, il y a, autour de cette affaire, certains aspects mystérieux, dont la “sortie” d’Olmert n’est pas la moindre. La description publique d’Olmert de son intervention auprès de GW Bush, celui-ci interrompant un discours pour répondre à son appel téléphonique, et “exécutant” ses consignes, est d’autant plus étonnante (son effet a évidemment été fâcheux à Washington, quoi qu’il en soit des spéculations qu’on rapporte ici) qu’elle est factuellement fausse. Comme le rapport notamment Steve Clemons, de The Washington Note, la vidéo du discours de Bush auquel Olmert fait référence montre qu’il n’y a eu aucune interruption de la part de l’orateur, donc que la version d’Olmert est fausse au moins sur ce point, – et, dans ce cas précis, l’intervention d’Olmert particulièrement incompréhensible en termes d’effets publics et politiques (comme l’écrit Buchanan: «a hubristic and stupid thing to do»).

    Les précisions de Buchanan concernant les déclarations de Clinton portent sur ce que la nouvelle secrétaire d’Etat a dit sur Gaza, mais aussi sur l’ouverture d’un dialogue avec l’Iran («Hillary taking charge committed to talking to Iran»). Dans ce cas, la circonstance des “colliding agendas” entre Clinton (l’administration Obama) et Israël peut être rapprochée des remarques de fond de Raimondo, sur la cause du changement en cours, et très rapidement en cours, dans les relations entre les USA et Israël: «What Gaza signals is a new turn for the Israelis, a clean break, if you will, with their status as an American puppet in the Middle East. They are clearly going off on their own, intent on waging a war of unmitigated aggression against all their neighbors. Their expansionist tendencies have lately taken on pretty grandiose dimensions… […] Events are rapidly reaching a dramatic climax, and Gaza is just the start.» Cette approche de la question indique que la querelle, si querelle il y a, porte sur des questions de fond, sur la divergence des politiques générales, sur un cas (d’éventuels contacts US avec l’Iran) qui va très rapidement se concrétiser et qu’Israël ne semble pas vouloir accepter.

    • Notons, pour ce dossier dont l’importance potentielle, selon ce qui se confirmera, est essentielle, cette note de Steve Clemons, le 16 janvier à propos d’un éditorial du même 16 janvier, du New York Times, qui renforce cette idée d’un désaccord caché mais profond entre les USA et Israël (le New York Times pouvant être considéré en l’occurrence comme un organe “semi-officiel” du gouvernement US): «Today's New York Times has a powerful editorial, the bottom line of which I think is basically an instruction to Israel: “enough already.”».
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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    • #3
      je l'espere, si c'est le cas, le monde ira mieux, j'en suis convaincu.

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      • #4
        Les relations USA-Israël en péril?
        Non, SOLAS , meme si on doit se féliciter qu'il y ait de plus en plus de Justin Raimondo aux USA , je ne crois pas que ces relations soient en péril et surtout pas sous le mandat d'Obama qui a du montré patte blanche pour etre accepté par le LOBBY.
        Les neoCohen ont tissé leur toile sur tout le territoire US , rien ne se fait sans eux , ecoute bien ce que dit Richard Perle , un de leur emminent représentant :



        PS: Merci pour l'article , je vais reprendre celui de P.Buchanan dans mes forums américains.
        Dernière modification par DZone, 21 janvier 2009, 14h36.

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        • #5
          Même documentaire.
          Trois Videos

          Video 1




          Video 2




          Video 3

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          • #6
            mansali06 , j'ai déjà posté ces 3 vidéos mais t'as bien fait de les reposter , les rappels sont bénéfiques pour les croyants.
            http://www.algerie-dz.com/forums/sho...02&postcount=8

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            • #7
              Merci je n' ai pas fait attention.

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