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Gaza soumise à une guerre de destruction

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  • Gaza soumise à une guerre de destruction

    Les forces israéliennes d’occupation sont massées autour de la bande de Gaza, tandis que les avions et hélicoptères poursuivent leur pilonnage.
    Durant les dernières attaques la nuit dernières, les avions israéliens ont bombardé l’université islamique et un complexe gouvernemental dans la ville de Gaza.

    Presque 300 Palestiniens ont été assassinés depuis que Israël a commencé ses bombardements samedi.

    Le ministère de la Santé à Gaza a indiqué qu’environ 5% des morts étaient des enfants, alors que le « UN relief and works agency » déclare que les chiffres obtenus auprès des médecins locaux prouvent que 51 civils ont déjà été massacrés.

    Un enfant de 4 mois, deux femmes et un homme ont été tués lors d’une attaque sur le camp de réfugiés de Jebaliya près de la ville de Gaza tard en fin de journée dimanche, ont dit les médecins palestiniens.
    Tzipi Livni, [criminelle de guerre et] ministre israélienne des affaires étrangères, a indiqué aux médias américains qu’Israël ne visait que le Hamas et les autres groupes palestiniens [dans un territoire aussi densément peuplé que Gaza, ce genre de déclaration est pure et habituelle hypocrisie - N.d.T].

    « Malheureusement dans les guerres... parfois des civils payent également le prix, » a-t-elle ajouté [nous n’attendons que le moment où ce soit elle qui « payera le prix » - N.d.T].

    Elle a également vomit devant NBC : « Notre but n’est pas de réoccuper la bande de Gaza. »

    Offensive terrestre en préparation

    Des centaines de soldats et des tanks sont déployés le long du territoire, faisant craindre une escalade dans l’agression.

    « Les indications sur le terrain sont certainement que la préparation est bouclée pour une offensive au sol, » rapporte Hoda Abdel Hamid d’Al Jazeera depuis Izmit en Israël.

    Le cabinet israélien a décidé le rappel de 6500 réservistes et Ehud Barak, [criminel de guerre et] ministre israélien de la défense, a menacé de faire suivre les raids aériens d’une offensive terrestre.

    Plus tôt dimanche, les avions israéliens ont bombardé la zone frontalière entre Gaza et l’Egypte, détruisant des tunnels exploités pour passer des marchandises essentielles au territoire assiégé.

    De nombreux tunnels s’entrecroisent entre le sud de Gaza et le désert du Sinai en Egypte, fournissant une aide aux habitants qui ont besoin de produits de base, suite aux pénuries provoquées par le blocus israélien qui dure maintenant depuis 18 mois.

    « Coup dévastateur »

    Ayman Mohyeldin, correspondant d’Al Jazeera dans Rafah, une ville coupée en deux par la frontière, a indiqué qu’au moins une personne avait été tuée et 42 autres blessées dans les attaques contre les tunnels.

    « C’est certainement un coup dévastateur pour la population civile à Gaza, » dit-il, ajoutant que la possibilité que les tunnels pouvaient être frappés avait déjà fait monter le prix du carburant et d’autres marchandises.

    Des Palestiniens essayant de fuir les bombardements israéliens sont parvenus à ouvrir une brèche dans la barrière séparant le territoire d’avec l’Egypte. Lors des affrontements qui ont suivi au moins une personne a été tuée.

    Les tensions à la frontière avec l’Egypte, évitant Israël, avaient monté d’un cran durant la journée, l’Egypte critiquant le Hamas de ne pas laisser traverser les Palestiniens blessés et le Hamas demandant au contraire que l’aide médicale soit fournie dans le territoire [l’essentiel des blessés n’étant pas transportables].

    [Israël avait mis fin à la trêve convenue avec le Hamas en multipliant les agressions et en ne respectant pas la plupart des clauses, dont la levée du siège - N.d.T.]

    29 décembre 2008 - Al Jazeera.net -

    Vous pouvez consulter cet article à :
    http://english.aljazeera.net/news/m...

  • #2
    Témoignages à Gaza : "Ici c'est l'enfer"


    C’est sous le choc, durant les obsèques de deux de ses cousins tués samedi, que Ziad Medoukh nous a confié son témoignage.

    Israël, engagé dans une "guerre sans merci" pour "faire tomber" le Hamas, a mené des raids pour la 3e journée consécutive dans la bande de Gaza, faisant 345 morts dont 57 civils, alors que se profile la perspective d’attaques terrestres.

    Ziad Medoukh est professeur de français à l’université de Gaza. Il a été empêché par les autorités israéliennes de se rendre en France alors qu’il bénéficie d’une bourse de l’État français. Joint par téléphone, l’universitaire, qui assistait aux obsèques de deux de ses cousins et de trois voisins tués par les bombardements israéliens, était sous le choc : « Ce n’étaient pas des militants ni même des sympathisants du Hamas, dit-il d’un ton ému. Je peux témoigner que pour la première fois depuis 1967 les habitants de Gaza sont en train de subir de tels bombardements.

    Cette fois, c’est dur, dur, plus dur que ce qu’on a vécu jusque-là. Samedi à 11 h 30 (heure locale), les frappes ont débuté et ont duré près d’une demi-heure ; les bombardements ont ensuite repris à la tombée de la nuit, à 18 heures, et durant presque toute la nuit… Depuis, on ne connaît pas de répit : un missile ou des bombes largués par avion ou hélicoptère tombent sur Gaza pratiquement toutes les cinq à dix minutes. Ici, c’est l’enfer, la désolation, il y a des cadavres et des corps déchiquetés dans la rue. Du fait des coupures électriques (quatre par jour à cause du blocus), on n’a pas beaucoup d’information, on ne sait pas ce qui se passe vraiment. Il n’y a que le téléphone portable pour s’informer. À Gaza, Israël bombarde ce qui a été bombardé la veille. Il essaie de tout raser », précise-t-il.

    « À travers une campagne médiatique relayée y compris par certains médias arabes, Israël a réussi à convaincre les pays arabes dit modérés, l’UE et de nombreux pays que ses frappes ne ciblent que le Hamas. Or, sur les 300 morts, hormis le chef de la police, il n’y a aucun responsable du Hamas ou des brigades Al-Qassam (milice armée du Hamas). Certes, 180 policiers qu’Israël assimile à des combattants ont été tués, mais il y a eu 120 civils, dont une majorité d’enfants et de femmes, qui ont péri », dit-il sur un ton excédé. « De plus, poursuit-il, tout le monde le sait : Gaza est une région étroite, surpeuplée, où plus d’un million et demi de personnes, entassées les unes sur les autres, vivent sur 360 km2. Les postes de police, les bureaux du Hamas y côtoient forcément les habitations et quand on vise l’un de ces bureaux ou poste de police, on tue forcément des civils ! Or les Israéliens savent très bien où se trouvent les bases militaires du Hamas. L’Union européenne, les États-Unis, qui ont appelé au boycott du Hamas après avoir forcé le Fatah à organiser les élections législatives remportées par les islamistes, savent que ce sont des civils qui sont ciblés… ce n’est rien d’autre que des bombardements aveugles. Sinon, pourquoi cibler et détruire des écoles, des usines qui, du fait du blocus, ne fonctionnent qu’à moins de 50 % de leurs capacités, des mosquées, des habitations, des commerces, des dépôts d’approvisionnements ? J’appelle cela une politique de terreur. Pourquoi avoir imposé le blocus à Gaza durant deux ans alors que les gens du Hamas ne sont pas affectés par ce blocus ? Et Israël connaît parfaitement cette situation. Pourquoi Israël empêche-t-il des malades de se faire soigner en Cisjordanie alors qu’ils ne sont pas membres du Hamas, pourquoi empêche-t-il l’entrée des vivres et des médicaments à Gaza ? En fait, il y a une logique à cela : Israël veut punir la population civile palestinienne. »
    Pour Ziad Medoukh, il ne fait aucun doute que « l’opération israélienne va participer à la montée du Hamas. C’est peut-être le but de cette nouvelle guerre ? Or, ici à Gaza, le vrai poids du Hamas est de moins de 30 %. Plus de 50 % des habitants ne sont pas pour lui. Beaucoup de gens s’y opposent. Mais les bombardements israéliens vont à coup sûr renforcer le mouvement islamiste. Il apparaît comme la seule force de résistance à l’occupation sur laquelle Israël prétend s’acharner. À la longue, je dirais que le Hamas est en train de gagner. Car au-delà des sensibilités des uns et des autres, ces bombardements vont souder la population de Gaza autour des islamistes. »

    Propos recueillis par Hassane Zerrouky

    l'Humanité

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    • #3
      Gaza « Nous attendons toujours que la France prenne des initiatives concrètes »

      Hind Khoury est déléguée générale de Palestine en France. Entretien.

      Le bilan ne cesse de s’alourdir dans la bande de Gaza. Comment réagissez-vous à cette nouvelle offensive israélienne ?

      Hind Khoury. Nous sommes horrifiés devant ce nouveau massacre, particulièrement sanglant, contre un peuple affamé, assiégé, appauvri, bombardé. Dans le même temps, l’occupation continue en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Tout cela doit cesser. Le peuple palestinien a besoin d’une protection internationale. C’est le moment pour la communauté internationale d’agir avec responsabilité : pour qu’Israël arrête immédiatement ses attaques, qu’une nouvelle trêve soit instaurée pour pouvoir poursuivre les efforts de réconciliation palestinienne, et surtout que soit enclenché un processus politique qui nous mène quelque part. Nous avons eu assez de processus politiques qui ont perdu toute crédibilité. Il est temps que les États-Unis, l’Europe, la communauté internationale prennent leur responsabilité pour arrêter cette occupation illégale, et qu’un processus politique amène à un accord de paix dans un temps raisonnable.

      Vous êtes déléguée de la Palestine en France. Que pensez-vous de la position de la France ?

      Hind Khoury. Traditionnellement, la position de la France était basée sur des valeurs et une politique équitable. Même si les déclarations officielles restent dans la même veine, aujourd’hui, c’est la déception alors que, sous la présidence française, l’Europe vient de décider de « rehausser » ses relations avec Israël. C’est un encouragement à Israël, à l’impunité dont il bénéficie et qui est l’obstacle numéro un à toute avancée vers la paix. On a récompensé Israël pour avoir violé les accords, les droits de l’homme et le droit international. C’est incompréhensible. Nous avions espéré que l’Europe au contraire utilise ces relations avec Israël pour le pousser à accepter les conditions de la paix, connues de tous. Et cela est intervenu deux semaines seulement avant ce nouveau massacre à Gaza, qui a, selon moi, une explication : les prochaines élections en Israël. Ces politiciens israéliens utilisent le sang palestinien pour être populaires. C’est moralement et juridiquement inacceptable.

      Qu’attendez-vous de la France ?

      Hind Khoury. Au-delà de ses déclarations, nous attendons toujours que la France prenne des initiatives concrètes. Les gouvernements israéliens, qu’ils soient de droite ou du centre, ont prouvé qu’ils ne s’intéressent pas à la paix. Un an après la conférence d’Annapolis, après que la communauté internationale eut annoncé 7,7 milliards de dollars d’aide pour établir un État palestinien, nous nous sommes encore éloignés de ce but. La France et l’Europe doivent agir, utiliser leur diplomatie pour faire pression sur Israël. Pendant quarante ans, personne n’a vraiment fait quelque chose. Israël bénéficie d’un traitement très spécial qui lui permet d’agir en dehors du cadre du droit et des lois. Il faut en finir avec cette impunité. Quand on condamne les tirs de roquettes du Hamas parce que contraires au droit international, alors il faut aussi exiger d’Israël de respecter la vie des civils. Nous, population civile palestinienne, payons depuis très longtemps un prix terriblement élevé aux violations des droits perpétrées par Israël.

      Entretien réalisé par Charlotte Bozonnet
      l'Humanité

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      • #4
        Gaza. Bruxelles à la traîne ou complice ?

        Les 27renforcent leurs liens avec Israël pour ne pas se froisser avec Tel-Aviv et Washington.

        C’était le 3 décembre. Les groupes parlementaires de la Gauche unie européenne (GUE) et des Verts ont réussi à repousser le vote qui prévoyait le renforcement des relations entre l’Union européenne (UE) et Israël. Une décision par-dessus laquelle est passée le Conseil européen (qui représente les gouvernements). Lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères, les 8 et 9 décembre, ceux-ci ont réaffirmé « conformément à l’engagement politique (…) pris le 16 juin dernier » leur « détermination à rehausser le niveau et l’intensité » des relations entre l’UE et Israël. Un rehaussement qui « doit être fondé sur les valeurs partagées des deux parties, en particulier sur la démocratie et le respect des droits de l’homme, de l’État de droit et des libertés fondamentales, la bonne gouvernance et le droit humanitaire international » (sic).
        Les parlementaires européens n’ont eu à se prononcer que « sur le volet de la participation d’Israël aux programmes communautaires », explique Véronique De Keyser, députée socialiste européenne. Du fait des traités, « le volet politique est du ressort des chefs d’État ». Et c’est avec ce volet, promu par la présidence française de l’Union européenne (PFUE) qui espérait passer en force avant la fin de l’année que le bât blesse. Avec ce rehaussement de la relation bilatérale, Israël a un statut à part. Ainsi Tel-Aviv n« ni un membre de la politique de voisinage, ni un membre de l’UE », souligne la parlementaire socialiste européenne Véronique De Keyser. Ce volet « permet l’intégration d’Israël dans diverses instances européennes », précise sa collègue italienne de la Gauche unie européenne (GUE), Luisa Morgantini. Cette coopération toucherait, à partir d’avril 2009 entre autres aux domaines de la sécurité, et renforcerait le travail entre gouvernements et entre parlements.

        En fait, l’Union européenne ne parvient pas à s’imposer comme un acteur crédible, du fait de son suivisme vis-à-vis de Washington. Les États-Unis feraient jouer le rôle de « tiroir-caisse » à l’UE, selon Véronique De Keyser. Le programme de l’UE, Pegase, est le principal bailleur de fonds de l’Autorité palestinienne. Mais nombre des - infras-tructures financées par l’UE sont régulièrement détruites par les bombardements israéliens, sans que Bruxelles ne réclame réparation à Tel-Aviv.

        Pis, cette décision promue du conseil des Affaires générales promue par Bernard Kouchner intervient alors que les députés européens avaient alerté sur le fait que l’aide européenne ne parvenait plus dans la bande de Gaza, du fait du renforcement du blocus. Rien de tel pour adresser un feu vert au chef du gouvernement israélien et à sa ministre des - Affaires étrangères, Ehoud Olmert et Tzipi Livni.

        Gaël De Santis
        l'Humanité

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