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    Les marchés craignent un effondrement du dollar et de la livre
    19/12/2008

    Après avoir dévasté les marchés de crédit puis les places boursières, après avoir envoyé au tapis de petites monnaies, comme la couronne islandaise ou le forint hongrois, la crise des subprimes frappe aujourd'hui les grandes devises internationales. Le dollar et la livre sterling plongent, tandis que l'euro et le yen s'envolent.

    Au lendemain de la baisse sans précédent, mardi 16 décembre, des taux directeurs de la Réserve fédérale américaine (Fed), ramenés à 0 %, le billet vert a connu la chute la plus violente de son histoire face à l'euro et il est tombé à son niveau le plus bas depuis treize ans face au yen. La livre sterling, elle, décroche, se rapprochant de la parité face à l'euro. Vendredi matin, l'euro cotait 1,43 dollar, contre 1,25 dollar il y a à peine un mois. La livre sterling valait 1,06 euro contre 1,30 euro début octobre.

    Le billet vert avait longtemps résisté, de façon un peu surprenante, à la crise des subprimes. En dépit de la faillite de la banque d'affaires américaine Lehman Brothers, le dollar avait même gagné du terrain face à l'euro. Mais cette progression avait une explication mécanique. L'aggravation de la crise financière avait conduit les grands investisseurs américains à solder leurs positions, financées par endettement, sur les marchés financiers internationaux. Ce mouvement de "deleveraging", comme disent les spécialistes, avait poussé le dollar à la hausse. Il est aujourd'hui en grande partie terminé, et les données fondamentales reprennent le dessus.

    SCÉNARIO CATASTROPHE

    Or pour le dollar, elles sont très négatives. D'une part, le billet vert est désormais assorti d'une rémunération nulle, ce qui n'est pas fait pour inciter les investisseurs internationaux à en détenir. En comparaison, l'euro rapporte nettement plus - le taux de la Banque centrale européenne (BCE) se situe à 2,5 %. Sur le plan économique, la situation des Etats-Unis se dégrade à une vitesse inouïe, avec une envolée du chômage et des craintes de faillite des constructeurs automobiles. La Fed, de son côté, fait fonctionner la planche à billets pour lutter contre la déflation. Cette surabondance de dollars, reflétée par l'envolée de la base monétaire, fait baisser sa valeur.

    La défiance des investisseurs vis-à-vis de la monnaie américaine est accrue par le scandale Madoff. Elle l'est aussi par les doutes quant à la capacité des Etats-Unis à financer leurs déficits jumeaux, celui du commerce extérieur et budgétaire. Les plans de sauvetage bancaire et de relance - le Wall Street Journal affirme, vendredi, que le programme du président élu Barack Obama pourrait atteindre 850 milliards de dollars (597,5 milliards d'euros) - vont faire exploser le déficit public.

    Pour l'heure, les Chinois restent fidèles et continuent à jouer les banquiers de l'Amérique. La banque centrale de Chine a même accru récemment ses acquisitions de bons du Trésor américains. Elle en détenait 652,9 milliards de dollars fin octobre, soit 11,2 % de plus que fin septembre. Mais un éditorial du journal gouvernemental China Daily, mercredi, a averti que la Chine n'entendait pas "financer indéfiniment l'économie américaine".

    Le risque, en cas de baisse de la demande chinoise lors des adjudications d'emprunts d'Etat américains, serait celui d'un effondrement du dollar doublé d'une flambée des taux d'intérêt à long terme aux Etats-Unis. Le Royaume-Uni, victime des mêmes maux que ces derniers - éclatement de la bulle immobilière, économie financée à crédit, explosion du déficit public - est dans une position monétaire plus délicate encore, la livre sterling n'étant pas une monnaie de réserve. Au point que certains font le parallèle avec la situation de 1976, quand le pays avait reçu l'assistance du Fonds monétaire international.

    Ce scénario catastrophe pour les économies américaine et britannique en serait aussi un pour celles de la zone euro et du Japon. Une envolée de la monnaie unique et du yen aurait pour effet d'accentuer les pressions déflationnistes, déjà fortes, dans ces deux zones. Face à ce risque, la Banque du Japon a annoncé, vendredi, une baisse de son taux directeur, ramené à 0,10 %.

    Pierre-Antoine Delhommais
    LeMonde

  • #2
    Devises: L'euro Se Stabilise Autour De 1,45 Dollar.

    DEVISES: L'EURO SE STABILISE AUTOUR DE 1,45 DOLLAR.
    (CercleFinance.com) -

    Après avoir poursuivi un temps son décrochage, le dollar tend à se stabiliser enfin ce jeudi.
    L'euro n'affiche plus qu'un gain de 0,2% à 1,443 dollar, après avoir retrouvé un temps les 1,47 dollar contre euro. De même, le billet vert se redresse de 2% face à la devise nippone à 89 yens. La devise européenne cote 128,5 yens contre euro.

    Outre un phénomène de rebond technique, après une hausse de plus de 8% de l'euro face au dollar sur les 5 dernières séances, la devise américaine profite cet après-midi d'une rechute du cours de l'or noir: le baril 'light sweet crude' livraison janvier chutant de près de 5% à environ 38 dollars.

    Le dollar se redresse sur fonds de statistiques américaines mitigées. L'indice des indicateurs économiques avancés du Conference Board a reculé de 0,4% en novembre, soit nettement plus que prévu, alors que les économistes tablaient en moyenne sur une baisse de seulement 0,1%. L'indice pour le mois d'octobre a été révisé à -0,9%, après une estimation initiale de -0,7%.

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