Des violations des droits de l'Homme par l'Algérie et le polisario
Publié le : 17.12.2008 | 15h54
Alors que la communauté internationale célèbre, avec émotion et un devoir de mémoire, le 60e anniversaire de la Déclaration des droits de l'Homme, il devient impératif de rappeler à tous ceux qui s'associent à cet événement, que dans le sud-ouest algérien, à Tindouf plus exactement, il existe des camps où des dizaines de milliers de Marocains demeurent encore séquestrés et privés de leurs droits élémentaires.
C'est un euphémisme que de souligner qu'ils sont parqués et soumis à de graves exactions de la part du polisario et de ses commanditaires du gouvernement algérien. Les sévices qu'ils subissent, les souffrances qu'ils endurent n'ont d'égale que l'incorrigible volonté du polisario -et partant celle du gouvernement algérien- à maquiller leur situation, à instrumentaliser leur détention arbitraire et à fourvoyer ainsi l'opinion internationale. Internés dans des camps de détention, ils font ainsi depuis des années l'objet de pressions et de menaces. Et les multiples appels à leur élargissement par la police algérienne et le polisario se heurtent constamment au cynisme de ces derniers. Régulièrement, en revanche, nous assistons à l'arrivée miraculeuse au Maroc de certains rescapés de cet enfer. Ils réussissent «cahin-caha» à tromper la surveillance des milices du polisario, parcourent des kilomètres et des kilomètres de désert avant de parvenir à la ligne de démarcation entre l'Algérie et le Maroc pour accéder à celui-ci.
Ce sont parfois des familles entières, mais aussi de simples citoyens qui, contraints de laisser derrière eux leurs familles, leurs femmes et enfants, regagnent le Royaume et racontent leur calvaire et leur détresse poignante. Ainsi, les preuves s'accumulent-elles et les témoignages terrifiants se multiplient-ils sur le système de répression et d'exactions graves instauré par le polisario. C'est une véritable chape de plomb, elle écrase de son poids toute espérance de vie, étouffe la moindre vie et, en tout état de cause, s'inscrit dans une violation caractérisée des droits humains que les Nations unies, les gouvernements et les associations humanitaires crédibles ne doivent jamais cesser de dénoncer vigoureusement.
Le plus grave, cependant, tient au fait que ce sont quelque 80 à 85.000 Marocains, originaires des provinces du Sud, qui sont ainsi soumis aux affres de la répression et qui servent, hélas, de paravent à la propagande du polisario. Le Haut commissariat aux Réfugiés (HCR), comme on l'a déjà écrit, se voit refuser l'accès aux camps de Tindouf par les autorités algériennes, celles-ci craignant que l'instance des Nations unies ne découvrent la sinistre vérité et les conditions déplorables dans lesquelles sont maintenus nos compatriotes soumis, de surcroît, à la loi du silence. En plus des graves violations des droits de l'Homme, le polisario détourne, depuis des années, les aides humanitaires que certaines institutions, des associations et ONG lui accordent, en vivres, en équipements, en médicaments et en argent même.
Il s'est développé ainsi au sein des camps un véritable commerce illicite de cette aide internationale mais aussi un moyen de chantage redoutable, dénoncé sans cesse par les pourvoyeurs eux-mêmes. Le plus grave, cependant, reste tout de même les atteintes à la liberté, aux personnes et à la dignité de nos compatriotes séquestrés arbitrairement depuis des années. Le silence des Etats et des gouvernements qui ont des relations diplomatiques avec l'Algérie, dissimulerait-il une sorte d'indifférence ou, pour certains, une complicité patente ? Jamais populations n'ont été aussi longtemps et dans des conditions qui violent la charte des droits de l'Homme enfermées aussi impunément.
Par LE MATIN
Publié le : 17.12.2008 | 15h54
Alors que la communauté internationale célèbre, avec émotion et un devoir de mémoire, le 60e anniversaire de la Déclaration des droits de l'Homme, il devient impératif de rappeler à tous ceux qui s'associent à cet événement, que dans le sud-ouest algérien, à Tindouf plus exactement, il existe des camps où des dizaines de milliers de Marocains demeurent encore séquestrés et privés de leurs droits élémentaires.
C'est un euphémisme que de souligner qu'ils sont parqués et soumis à de graves exactions de la part du polisario et de ses commanditaires du gouvernement algérien. Les sévices qu'ils subissent, les souffrances qu'ils endurent n'ont d'égale que l'incorrigible volonté du polisario -et partant celle du gouvernement algérien- à maquiller leur situation, à instrumentaliser leur détention arbitraire et à fourvoyer ainsi l'opinion internationale. Internés dans des camps de détention, ils font ainsi depuis des années l'objet de pressions et de menaces. Et les multiples appels à leur élargissement par la police algérienne et le polisario se heurtent constamment au cynisme de ces derniers. Régulièrement, en revanche, nous assistons à l'arrivée miraculeuse au Maroc de certains rescapés de cet enfer. Ils réussissent «cahin-caha» à tromper la surveillance des milices du polisario, parcourent des kilomètres et des kilomètres de désert avant de parvenir à la ligne de démarcation entre l'Algérie et le Maroc pour accéder à celui-ci.
Ce sont parfois des familles entières, mais aussi de simples citoyens qui, contraints de laisser derrière eux leurs familles, leurs femmes et enfants, regagnent le Royaume et racontent leur calvaire et leur détresse poignante. Ainsi, les preuves s'accumulent-elles et les témoignages terrifiants se multiplient-ils sur le système de répression et d'exactions graves instauré par le polisario. C'est une véritable chape de plomb, elle écrase de son poids toute espérance de vie, étouffe la moindre vie et, en tout état de cause, s'inscrit dans une violation caractérisée des droits humains que les Nations unies, les gouvernements et les associations humanitaires crédibles ne doivent jamais cesser de dénoncer vigoureusement.
Le plus grave, cependant, tient au fait que ce sont quelque 80 à 85.000 Marocains, originaires des provinces du Sud, qui sont ainsi soumis aux affres de la répression et qui servent, hélas, de paravent à la propagande du polisario. Le Haut commissariat aux Réfugiés (HCR), comme on l'a déjà écrit, se voit refuser l'accès aux camps de Tindouf par les autorités algériennes, celles-ci craignant que l'instance des Nations unies ne découvrent la sinistre vérité et les conditions déplorables dans lesquelles sont maintenus nos compatriotes soumis, de surcroît, à la loi du silence. En plus des graves violations des droits de l'Homme, le polisario détourne, depuis des années, les aides humanitaires que certaines institutions, des associations et ONG lui accordent, en vivres, en équipements, en médicaments et en argent même.
Il s'est développé ainsi au sein des camps un véritable commerce illicite de cette aide internationale mais aussi un moyen de chantage redoutable, dénoncé sans cesse par les pourvoyeurs eux-mêmes. Le plus grave, cependant, reste tout de même les atteintes à la liberté, aux personnes et à la dignité de nos compatriotes séquestrés arbitrairement depuis des années. Le silence des Etats et des gouvernements qui ont des relations diplomatiques avec l'Algérie, dissimulerait-il une sorte d'indifférence ou, pour certains, une complicité patente ? Jamais populations n'ont été aussi longtemps et dans des conditions qui violent la charte des droits de l'Homme enfermées aussi impunément.
Par LE MATIN
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