
"Nous avons envoyé une demande aux services de sécurité pour recevoir les effets, téléphone, chaussures, de Mountazer al-Zaïdi. Ils ont tout renvoyé sauf les chaussures", a indiqué le juge d'instruction chargé d'enquêter sur le journaliste Mountazer al-Zaïdi.
Les chaussures ont été examinées par les services américains et irakiens de sécurité, puis elles ont été détruites" lors des analyses, a ajouté le magistrat irakien.
L'absence de la principal preuve dans l'affaire des chaussures n'empêchera pas l'enquête de se poursuivre, a estimé le juge d'instruction.
"J'aurais préféré que nous les ayons comme preuve à verser au dossier, mais dans la mesure où Mountazer Al-Zaïdi a confessé son geste et que des images de télévision le confirment, l'enquête peut suivre son cours", a souligné le juge.
L'avocat du journaliste irakien, Dhiya al-Saadi, qui a appris à la lecture du procès verbal de l'interrogatoire de son client le sort réservé aux chaussures, a critiqué la destruction de celles-ci, qui étaient déjà convoitées dans le monde arabe.
"Les chaussures avaient pris beaucoup de valeur et étaient devenues un symbole de résistance pour les Irakiens. Ces chaussures étaient saintes", a estimé l'avocat irakien.
lemonde.fr