le 8 décembre 2008
Sahara Occidental . Des militantes sont venues rappeler les affres d’une lutte de décolonisation oubliée.
Une délégation de quatre femmes venues du Sahara occidental occupé et des camps de réfugiés sahraouis est depuis jeudi dernier en France. Quatre femmes engagées dans la lutte pour les droits d’un peuple toujours soumis à l’occupation marocaine et qui attend depuis trente-trois ans d’exercer son droit légitime, naturel et reconnu, à l’autodétermination. Car le Sahara occidental, ex-colonie espagnole, occupée militairement par le Maroc en 1975, fait partie des 16 territoires dans le monde dont l’ONU reconnaît qu’ils ne jouissent toujours pas de leurs libertés. Le référendum exigé par l’ONU se heurte au refus du Maroc qui fait traîner les choses. Pendant ce temps l’exploitation du territoire du Sahara et la répression continuent dans un silence complice. À commencer par celui de la France qui vient de faire « rehausser », en octobre, les relations UE-Maroc, accordant à ce pays un « statut avancé » en reconnaissance de ses « mérites ».
Al Ghalia Djimi et Najat Knibila, deux ex-disparues enlevées, séquestrées et torturées de longs mois par la police chérifienne peuvent témoigner de ces « mérites » très particuliers. Elles l’ont fait samedi, avec Khadidja Moutik, syndicaliste et Fatma Elmehdi, secrétaire générale de l’Union des femmes sahraouies, lors d’une manifestation à la fontaine des Innocents à Paris. Elles ont dialogué avec les gens venus s’informer, témoignant et prenant la parole, ce qui leur est interdit à El Ayoun . Elles le feront encore lors des nombreuses rencontres qu’elles doivent avoir avec la FIDH, Amnesty international, la Fédération internationale des juristes démocrates la CGT des partis politiques dont le PCF. Elles doivent également être reçues jeudi par le chef de cabinet de Rama Yade, secrétaire d’État aux droits de l’homme.
L'Humanité
Françoise Germain-Robin
Sahara Occidental . Des militantes sont venues rappeler les affres d’une lutte de décolonisation oubliée.
Une délégation de quatre femmes venues du Sahara occidental occupé et des camps de réfugiés sahraouis est depuis jeudi dernier en France. Quatre femmes engagées dans la lutte pour les droits d’un peuple toujours soumis à l’occupation marocaine et qui attend depuis trente-trois ans d’exercer son droit légitime, naturel et reconnu, à l’autodétermination. Car le Sahara occidental, ex-colonie espagnole, occupée militairement par le Maroc en 1975, fait partie des 16 territoires dans le monde dont l’ONU reconnaît qu’ils ne jouissent toujours pas de leurs libertés. Le référendum exigé par l’ONU se heurte au refus du Maroc qui fait traîner les choses. Pendant ce temps l’exploitation du territoire du Sahara et la répression continuent dans un silence complice. À commencer par celui de la France qui vient de faire « rehausser », en octobre, les relations UE-Maroc, accordant à ce pays un « statut avancé » en reconnaissance de ses « mérites ».
Al Ghalia Djimi et Najat Knibila, deux ex-disparues enlevées, séquestrées et torturées de longs mois par la police chérifienne peuvent témoigner de ces « mérites » très particuliers. Elles l’ont fait samedi, avec Khadidja Moutik, syndicaliste et Fatma Elmehdi, secrétaire générale de l’Union des femmes sahraouies, lors d’une manifestation à la fontaine des Innocents à Paris. Elles ont dialogué avec les gens venus s’informer, témoignant et prenant la parole, ce qui leur est interdit à El Ayoun . Elles le feront encore lors des nombreuses rencontres qu’elles doivent avoir avec la FIDH, Amnesty international, la Fédération internationale des juristes démocrates la CGT des partis politiques dont le PCF. Elles doivent également être reçues jeudi par le chef de cabinet de Rama Yade, secrétaire d’État aux droits de l’homme.
L'Humanité
Françoise Germain-Robin
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