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[IMG]http://www.lejourd***********/images/pucerouge.gif[/IMG] L’humeur de Châaban
Faire de la politique…
Le roi voisin dit (en substance) : l’Algérie refuse de céder aux puissances pour ouvrir ses frontières avec le Maroc. Ce n’est pas l’expression d’un dépit, d’une hostilité ou d’un énervement. C’est le produit d’un calcul politique. Dans trois directions : l’Algérie, l’opinion marocaine, l’opinion internationale. Décryptage (politique) en vrac : Il veut faire un cadeau à notre président
(«l’Algérie – donc Bouteflika - ne cède pas aux puissances»…) à l’heure où les cadeaux comptent en général, (pré) campagne électorale oblige. C’est un geste d’amitié à peu de frais – un simple discours. Il compte sur la presse algérienne pour répercuter et amplifier le geste, ce qu’elle s’empresse de faire – à la une et en gros titre s’il vous plaît, photo du roi à l’appui ; voir Quotidien d’Oran… Pourquoi ce cadeau ? Mohamed VI a besoin de Bouteflika, un adversaire prévisible, qu’il connaît, qu’il peut redouter à l’occasion mais dont il peut anticiper les réactions dans ce long bras de fer qui les oppose, au sujet du Sahara, depuis bientôt huit ans. Il mise sur la durée, le temps, l’âge qui lui sont objectivement favorables. Il continue de mettre le Maroc en situation de victime et l’Algérie de fautive, pour l’opinion internationale, surtout arabe. Le Maroc a bien moins besoin économiquement de l’ouverture de ces frontières que les investisseurs étrangers qui espèrent voir l’émergence d’un marché maghrébin qui leur soit profitable. En posant le problème des frontières, il accule l’Algérie à la position défensive. Il alourdit le contentieux en le détournant du problème du Sahara. Il exploite une situation de fait créée par Hassan II ; fait diversion, complique ses négociations avec le Polisario et entretient la confusion sur la position de principe algérienne. Ce faisant, il maintient une union sacrée autour de lui et d’une patrie en danger prétendument menacée dans son intégrité par le méchant voisin qu’est pour beaucoup de Marocains notre pays.Ce sont là quelques éléments d’un décryptage possible. Le roi n’agit pas sur humeur, ses précepteurs israéliens l’en dissuaderaient. Il a ses calculs dont les axes semblent les suivants :
1°) Montrer sa bonne foi à l’ONU qui observe et qui insiste là-dessus 2°) Gérer au mieux le statu quo tant que la France a besoin de ce problème de Sahara pour faire de l’Algérie son obligée 3°) Agir sur les élections algériennes en soutenant le candidat de son choix (par ce procédé qui consiste à louer un adversaire pour l’affaiblir et inversement, le critiquer pour le renforcer).
La partie est complexe. Dans ces conditions, jouer à la vierge effarouchée comme le font nos commentateurs – je vise sans méchanceté Rahabi, ex- ambassadeur, sur El Watan – ne mène à rien. Face à une telle «attaque» royale, la marge de Bouteflika paraît bien faible – mais ce dernier en a vu d’autres… Au fond, il suffit qu’il l’ignore. Et il sait très bien le faire.
PS – S’en prendre à l’âge de quelqu’un est l’argument des faibles. Trop de propos de cette sorte sont tenus ces derniers temps contre le président. Chirac, à propos de Mitterrand, et Jospin, de Chirac, ont soulevé une tempête d’indignation en France en en faisant seulement allusion. Rien de tel ici. La honte. Pris par une Obamania de la vingt-cinquième heure, ces plumes en mal de subtilité, ne se rendent pas compte que leur modèle du jour, Barack lui-même, les aurait désapprouvé, lui qui, sans cesse poussé par son rival à la faute, ne s’est jamais laissé rabaisser au dessous de la ceinture de John Mc Cain -72 ans, faut-il le rappeler ? Après cela, ces vilains enfants iront-ils se lamenter – je ne dirai pas dans quelque bistrot pour ne pas faire de la pub aux mosquées – sur ce maudit peuple qui ne les comprend pas ?
Abane Châban
(En attendant Ramdane)
Faire de la politique…
Le roi voisin dit (en substance) : l’Algérie refuse de céder aux puissances pour ouvrir ses frontières avec le Maroc. Ce n’est pas l’expression d’un dépit, d’une hostilité ou d’un énervement. C’est le produit d’un calcul politique. Dans trois directions : l’Algérie, l’opinion marocaine, l’opinion internationale. Décryptage (politique) en vrac : Il veut faire un cadeau à notre président
(«l’Algérie – donc Bouteflika - ne cède pas aux puissances»…) à l’heure où les cadeaux comptent en général, (pré) campagne électorale oblige. C’est un geste d’amitié à peu de frais – un simple discours. Il compte sur la presse algérienne pour répercuter et amplifier le geste, ce qu’elle s’empresse de faire – à la une et en gros titre s’il vous plaît, photo du roi à l’appui ; voir Quotidien d’Oran… Pourquoi ce cadeau ? Mohamed VI a besoin de Bouteflika, un adversaire prévisible, qu’il connaît, qu’il peut redouter à l’occasion mais dont il peut anticiper les réactions dans ce long bras de fer qui les oppose, au sujet du Sahara, depuis bientôt huit ans. Il mise sur la durée, le temps, l’âge qui lui sont objectivement favorables. Il continue de mettre le Maroc en situation de victime et l’Algérie de fautive, pour l’opinion internationale, surtout arabe. Le Maroc a bien moins besoin économiquement de l’ouverture de ces frontières que les investisseurs étrangers qui espèrent voir l’émergence d’un marché maghrébin qui leur soit profitable. En posant le problème des frontières, il accule l’Algérie à la position défensive. Il alourdit le contentieux en le détournant du problème du Sahara. Il exploite une situation de fait créée par Hassan II ; fait diversion, complique ses négociations avec le Polisario et entretient la confusion sur la position de principe algérienne. Ce faisant, il maintient une union sacrée autour de lui et d’une patrie en danger prétendument menacée dans son intégrité par le méchant voisin qu’est pour beaucoup de Marocains notre pays.Ce sont là quelques éléments d’un décryptage possible. Le roi n’agit pas sur humeur, ses précepteurs israéliens l’en dissuaderaient. Il a ses calculs dont les axes semblent les suivants :
1°) Montrer sa bonne foi à l’ONU qui observe et qui insiste là-dessus 2°) Gérer au mieux le statu quo tant que la France a besoin de ce problème de Sahara pour faire de l’Algérie son obligée 3°) Agir sur les élections algériennes en soutenant le candidat de son choix (par ce procédé qui consiste à louer un adversaire pour l’affaiblir et inversement, le critiquer pour le renforcer).
La partie est complexe. Dans ces conditions, jouer à la vierge effarouchée comme le font nos commentateurs – je vise sans méchanceté Rahabi, ex- ambassadeur, sur El Watan – ne mène à rien. Face à une telle «attaque» royale, la marge de Bouteflika paraît bien faible – mais ce dernier en a vu d’autres… Au fond, il suffit qu’il l’ignore. Et il sait très bien le faire.
PS – S’en prendre à l’âge de quelqu’un est l’argument des faibles. Trop de propos de cette sorte sont tenus ces derniers temps contre le président. Chirac, à propos de Mitterrand, et Jospin, de Chirac, ont soulevé une tempête d’indignation en France en en faisant seulement allusion. Rien de tel ici. La honte. Pris par une Obamania de la vingt-cinquième heure, ces plumes en mal de subtilité, ne se rendent pas compte que leur modèle du jour, Barack lui-même, les aurait désapprouvé, lui qui, sans cesse poussé par son rival à la faute, ne s’est jamais laissé rabaisser au dessous de la ceinture de John Mc Cain -72 ans, faut-il le rappeler ? Après cela, ces vilains enfants iront-ils se lamenter – je ne dirai pas dans quelque bistrot pour ne pas faire de la pub aux mosquées – sur ce maudit peuple qui ne les comprend pas ?
Abane Châban
(En attendant Ramdane)
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