Bonjour,
Avec tous les événements politiques, aussi bien intérieurs qu’extérieurs, je pense que si il était parmi nous, il aurait été au sommet de sa célébrité !
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Biographie de COLUCHE
1944 - 1986
C’est le 28 octobre 1944, à Paris, que Michel Colucci voit le jour au sein d’une famille originaire du nord de l’Italie. Une mère fleuriste et un père peintre en bâtiment. Malheureusement ce dernier décède en 1947 et laisse son épouse Simone élever seule ses deux enfants avec son maigre salaire. Michel traîne sa jeunesse en banlieue sud où, avec ses copains, il prend goût à la musique. Le garçon fabrique d’ailleurs sa propre guitare au son très approximatif et tellement lourde qu’il ne peut la soulever seul. Les études ne le passionnent pas et ne le mènent guère plus loin que le Certificat d'études primaires qu'il décroche en juin 1958. Il niera même l'avoir obtenu d’un « je ne voulais pas posséder un truc primaire ». Mais les responsabilités frappent à la porte. Michel touche à toutes les professions (14 au total parmi lesquelles télégraphe, photographe, garçon de café, fleuriste ou marchand de légumes).
C’est finalement à l’usine qu’il se pose en tant que manutentionnaire après un court passage sous les drapeaux, ponctué par une exclusion pour indiscipline. Lorsqu’il ne travaille pas, il apprend la guitare et le chant du côté de la Contrescarpe et décide un jour de se lancer dans la carrière d’artiste qui le fait rêver. Sur l’Île de la Cité, « Le vieux bistrot » accueille ses premiers accords musicaux. Puis, il est pris dans le cabaret « Chez Bernadette » pour faire la vaisselle et y user ses cordes vocales. En ce lieu naît un patronyme pour l’éternité : Coluche.
Un soir, l’acteur Romain Bouteille vient à passer et repart avec ce jeune talent de 23 ans sous le bras. Il l’emmène dans son célèbre « Café de la gare » aménagé par ses soins. S’y escrimeront notamment Patrick Dewaere et Sylvette Herry, alias Miou-Miou. Les spectateurs paient leur entrée selon une loterie qui leur permet de payer de 0 à 30 francs. Deux entractes ont lieu où les comédiens font le service. Le public est conquis. Coluche fonde avec des amis la troupe « Le vrai chic parisien ». En 4 ans, il joue avec succès « Thérèse est triste » et « Ginette Lacaze » avant que Dick Rivers n’impose lui-même cette jeune bande en première partie de son Rock'n Roll Show à l'Olympia. La troupe joue également « Introduction à l'esthétique fondamentale » avant que Coluche ne la quitte. « J’ai eu deux coups de pot dans ma vie : être découvert par Bouteille et être viré par Bouteille » avouait-il quelques mois après. Nous sommes en 1974 et tout le monde se rend compte que le jeune trublion peut faire rire seul.
Tout s’enchaîne alors très vite pour lui. Il apparaît au cinéma dans des petits rôles comme dans « Le grand bazar ». Aperçu dans plusieurs publicités, il enregistre la bande son de son premier one-man-show « Mes adieux au music-hall » avec lequel il remplit le Caf’Conc, inauguré pour l’occasion, non loin des Champs-Elysées. C’est ici qu’apparaissent pour la première fois la mythique salopette rayée bleu et blanche et les inoubliables brodequins jaunes qui feront ce personnage inoubliable dans la carrière de l’artiste. Sous contrat avec Paul Lederman et Claude Martinez, Coluche entreprend des tournées à travers la France, la Suisse, la Belgique, à guichets fermés et participe abondamment aux plateaux des émissions de variétés télévisées.
En février 1975, Coluche revient à l’Olympia. Mais cette fois, c’est son nom qui s’étale en grand. Le « Schmilblick » est le tube de l’été et plus d’un million de 45 tours se vendent à travers le pays. Amoureux des femmes, Coluche cède cependant aux sirènes du mariage et épouse en octobre la seule qui lui fasse tourner la tête, Véronique, avec qui il aura deux enfants. Un mois plus tard, il est de nouveau sur les planches. Bobino a les yeux de Chimène pour lui et les critiques sont cette fois unanimes devant ce comédien aux gants de boxe qui conclut son spectacle par une interprétation du « temps des cerises » sur une pochette.
Coluche devient incontournable. En 1976, Patrice Leconte lui offre un rôle dans son premier long métrage au succès mitigé « Les vécés étaient fermés de l’intérieur » dont certaines critiques peu élogieuses diront que les cinémas l’étaient aussi. Mais c’est surtout sa production suivante qui sera retenue. Il œuvre auprès du maître Louis de Funès dans « L’aile ou la cuisse» et laisse une première empreinte cinématographique marquante.
« Il possède un talent explosif. Je n'aime jouer qu'avec les grands et Coluche est un grand » dira de Funès par la suite. Ce à quoi Coluche répliquera: « Travailler avec de Funès, ça me fait la même impression que si j'allais tourner avec Chaplin. Il est une école à lui tout seul. » L’année suivante, il se lance dans la réalisation et sort « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ». Mais un an plus tard, Coluche revient à ses premiers amours et prend possession de la scène du théâtre du Gymnase-Marie-Bell pour 18 mois le tout à guichet fermé, jusqu’en février 1981.
La radio lui ouvre également son antenne dès 1978. Europe 1 lui offre la tranche 15h30-16h avec l’émission « On n’est pas là pour se faire engueuler » qui fera un carton pendant un an et demi avant que son animateur vedette ne reparte en tournée. Le touche-à-tout ne fera qu’un court passage à RMC en février 1980, renvoyé au bout de quinze jours, officiellement pour incompatibilité d’humeur, officieusement pour avoir cité le Canard Enchaîné sur l’affaire des diamants de Bokassa, déplaisant à l’entourage du Président Giscard. Mais politiquement parlant, le personnage à d’autres desseins. Toujours en 1980, il avoue à un journaliste son désir de se présenter comme candidat aux présidentielles, mais il pense que les autorités ne le laisseront pas faire. « Personne ne m'attend au tournant vu qu'on sait pas où je vais tourner. » L’idée dans un coin de sa tête, Coluche rôde son nouveau spectacle dans son fidèle Café de la Gare avant de partir tourner « L’Inspecteur La Bavure ». Ce n’est qu’en novembre de la même année qu’il donne vie à ses pensées. Il se déclare officiellement candidat à l’élection présidentielle de 1981.
Avec tous les événements politiques, aussi bien intérieurs qu’extérieurs, je pense que si il était parmi nous, il aurait été au sommet de sa célébrité !
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Biographie de COLUCHE
1944 - 1986
C’est le 28 octobre 1944, à Paris, que Michel Colucci voit le jour au sein d’une famille originaire du nord de l’Italie. Une mère fleuriste et un père peintre en bâtiment. Malheureusement ce dernier décède en 1947 et laisse son épouse Simone élever seule ses deux enfants avec son maigre salaire. Michel traîne sa jeunesse en banlieue sud où, avec ses copains, il prend goût à la musique. Le garçon fabrique d’ailleurs sa propre guitare au son très approximatif et tellement lourde qu’il ne peut la soulever seul. Les études ne le passionnent pas et ne le mènent guère plus loin que le Certificat d'études primaires qu'il décroche en juin 1958. Il niera même l'avoir obtenu d’un « je ne voulais pas posséder un truc primaire ». Mais les responsabilités frappent à la porte. Michel touche à toutes les professions (14 au total parmi lesquelles télégraphe, photographe, garçon de café, fleuriste ou marchand de légumes).
C’est finalement à l’usine qu’il se pose en tant que manutentionnaire après un court passage sous les drapeaux, ponctué par une exclusion pour indiscipline. Lorsqu’il ne travaille pas, il apprend la guitare et le chant du côté de la Contrescarpe et décide un jour de se lancer dans la carrière d’artiste qui le fait rêver. Sur l’Île de la Cité, « Le vieux bistrot » accueille ses premiers accords musicaux. Puis, il est pris dans le cabaret « Chez Bernadette » pour faire la vaisselle et y user ses cordes vocales. En ce lieu naît un patronyme pour l’éternité : Coluche.
Un soir, l’acteur Romain Bouteille vient à passer et repart avec ce jeune talent de 23 ans sous le bras. Il l’emmène dans son célèbre « Café de la gare » aménagé par ses soins. S’y escrimeront notamment Patrick Dewaere et Sylvette Herry, alias Miou-Miou. Les spectateurs paient leur entrée selon une loterie qui leur permet de payer de 0 à 30 francs. Deux entractes ont lieu où les comédiens font le service. Le public est conquis. Coluche fonde avec des amis la troupe « Le vrai chic parisien ». En 4 ans, il joue avec succès « Thérèse est triste » et « Ginette Lacaze » avant que Dick Rivers n’impose lui-même cette jeune bande en première partie de son Rock'n Roll Show à l'Olympia. La troupe joue également « Introduction à l'esthétique fondamentale » avant que Coluche ne la quitte. « J’ai eu deux coups de pot dans ma vie : être découvert par Bouteille et être viré par Bouteille » avouait-il quelques mois après. Nous sommes en 1974 et tout le monde se rend compte que le jeune trublion peut faire rire seul.
Tout s’enchaîne alors très vite pour lui. Il apparaît au cinéma dans des petits rôles comme dans « Le grand bazar ». Aperçu dans plusieurs publicités, il enregistre la bande son de son premier one-man-show « Mes adieux au music-hall » avec lequel il remplit le Caf’Conc, inauguré pour l’occasion, non loin des Champs-Elysées. C’est ici qu’apparaissent pour la première fois la mythique salopette rayée bleu et blanche et les inoubliables brodequins jaunes qui feront ce personnage inoubliable dans la carrière de l’artiste. Sous contrat avec Paul Lederman et Claude Martinez, Coluche entreprend des tournées à travers la France, la Suisse, la Belgique, à guichets fermés et participe abondamment aux plateaux des émissions de variétés télévisées.
En février 1975, Coluche revient à l’Olympia. Mais cette fois, c’est son nom qui s’étale en grand. Le « Schmilblick » est le tube de l’été et plus d’un million de 45 tours se vendent à travers le pays. Amoureux des femmes, Coluche cède cependant aux sirènes du mariage et épouse en octobre la seule qui lui fasse tourner la tête, Véronique, avec qui il aura deux enfants. Un mois plus tard, il est de nouveau sur les planches. Bobino a les yeux de Chimène pour lui et les critiques sont cette fois unanimes devant ce comédien aux gants de boxe qui conclut son spectacle par une interprétation du « temps des cerises » sur une pochette.
Coluche devient incontournable. En 1976, Patrice Leconte lui offre un rôle dans son premier long métrage au succès mitigé « Les vécés étaient fermés de l’intérieur » dont certaines critiques peu élogieuses diront que les cinémas l’étaient aussi. Mais c’est surtout sa production suivante qui sera retenue. Il œuvre auprès du maître Louis de Funès dans « L’aile ou la cuisse» et laisse une première empreinte cinématographique marquante.
« Il possède un talent explosif. Je n'aime jouer qu'avec les grands et Coluche est un grand » dira de Funès par la suite. Ce à quoi Coluche répliquera: « Travailler avec de Funès, ça me fait la même impression que si j'allais tourner avec Chaplin. Il est une école à lui tout seul. » L’année suivante, il se lance dans la réalisation et sort « Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine ». Mais un an plus tard, Coluche revient à ses premiers amours et prend possession de la scène du théâtre du Gymnase-Marie-Bell pour 18 mois le tout à guichet fermé, jusqu’en février 1981.
La radio lui ouvre également son antenne dès 1978. Europe 1 lui offre la tranche 15h30-16h avec l’émission « On n’est pas là pour se faire engueuler » qui fera un carton pendant un an et demi avant que son animateur vedette ne reparte en tournée. Le touche-à-tout ne fera qu’un court passage à RMC en février 1980, renvoyé au bout de quinze jours, officiellement pour incompatibilité d’humeur, officieusement pour avoir cité le Canard Enchaîné sur l’affaire des diamants de Bokassa, déplaisant à l’entourage du Président Giscard. Mais politiquement parlant, le personnage à d’autres desseins. Toujours en 1980, il avoue à un journaliste son désir de se présenter comme candidat aux présidentielles, mais il pense que les autorités ne le laisseront pas faire. « Personne ne m'attend au tournant vu qu'on sait pas où je vais tourner. » L’idée dans un coin de sa tête, Coluche rôde son nouveau spectacle dans son fidèle Café de la Gare avant de partir tourner « L’Inspecteur La Bavure ». Ce n’est qu’en novembre de la même année qu’il donne vie à ses pensées. Il se déclare officiellement candidat à l’élection présidentielle de 1981.
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