Tourisme: Boussaïd anticipe la crise · Un plan pour 2009
· Le marché russe et Europe de l’Est particulièrement
ciblés
· Le paquet sur le plan Biladi
Mohamed Boussaïd sort de son silence. A 15 mois de l’échéance 2010, le ministre du Tourisme dévoile en effet la stratégie d’anticipation 2009.
Au-delà de la coïncidence du calendrier -il était l’invité jeudi 9 octobre de la Chambre française, dans le cadre des rendez-vous CFCIM-, le choix du thème est plutôt dicté par la conjoncture internationale: Situation et perspectives de développement du secteur sur fond de bilan de la Vision 2010. Un bilan qu’il faut relativiser. Mais le ministre donne déjà 3 angles de lecture:
- Il y a certes des objectifs qui ne seront pas atteints, notamment la capacité balnéaire du plan Azur (principalement les 70.000 lits, ni les 50 millions de nuitées, encore moins pour le poids dans le PIB).
- En revanche, en termes de recettes, les objectifs seront complètement atteints.
- D’autres par contre le seront un peu moins, notamment la formation des RH, des délais de réalisation pour certaines stations balnéaires…
Cependant, Boussaïd tient à rappeler que dans toute vision (prospection, philosophie…), il y a des décalages. L’essentiel est d’enclencher une belle dynamique d’investissements, nouer des partenariats avec le secteur privé autour d’objectifs communs et donner ainsi de la visibilité à tous les acteurs. «C’est ce qui a été atteint. L’on ne pourra apprécier cette vision que par rapport à ce qu’elle a permis de réaliser», insiste le ministre. Mais l’effet domino de la crise financière est une réalité.
De la crise des subprimes à la contagion à l’économie réelle, on est passé par une grosse déprime financière et bancaire. Les prévisions de croissance du FMI pour 2009 sont de l’ordre de 0,1% aux Etats-Unis et de 0,2% en Europe. «Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde nous interpelle. D’autant plus que les décideurs sont pessimistes du fait que l’on n’est pas encore sorti de la phase de perturbations majeures des places financières». Autrement dit, aucune visibilité sur ce que Boussaïd appelle «la période de casse».
Au même titre que les autres industries, le tourisme sera touché de plein fouet. Le Maroc n’est pas déconnecté du monde. De ce fait, la tutelle compte rester à l’écoute des marchés mondiaux. Elle se dit prête à s’investir pour faire tout ce qui doit l’être afin de minimiser l’impact.
C’est dire qu’aucune rupture par rapport à la Vision n’est envisagée. Toutefois, «il serait naïf de croire que le tourisme national ne sera pas influencé par les aléas économiques actuels», met en garde Boussaïd. Pour lui, il faut «absolument préparer une réponse concrète à cette conjoncture imposée».
Bien que la crise ne nous concerne pas directement pour le moment, il n’en demeure pas moins que l’on est exposé aux conséquences de cette crise. Car, «en période de récession comme celle-là, le secteur le plus vulnérable reste le tourisme». Evidemment, il dépend en grande partie du pouvoir d’achat. Les pertes de prévisions sur l’Europe qui est notre principal marché émetteur (près de 80% des arrivées), ajouter à cela la peur, la perte de confiance, l’impact psychologique, feront certainement baisser le pouvoir d’achat. Auquel cas, c’est le budget Voyage-loisirs, ventre mou du budget des ménages, qui sera sacrifié. Déjà, selon le baromètre de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) du mois de juin, une baisse au niveau de la demande mondiale se profile. Elle est de l’ordre de 4,1 contre 7% pour les 3 dernières années.
Pour l’heure, toute la question est de savoir prédire l’ampleur et l’impact de cette récession. En tout cas, le secteur dispose de plusieurs atouts qui lui permettent de se maintenir dans des périodes difficiles. «Nous avons quelques points forts pour amortir ce choc: un positionnement haut de gamme, la proximité avec les principaux marchés émetteurs, la politique de l’Open Sky, une offre diversifiée…», avance Boussaïd. De plus, il annonce une nouvelle stratégie d’anticipation prévue pour 2009. Année qui s’annonce difficile.
Peut-on alors parler de recadrage de la Vision 2010, voire de plan d’urgence? «Pas du tout», rétorque le ministre qui d’ailleurs rappelle que «la Vision est pratiquement derrière nous». Parmi les actions à venir, une stratégie promotionnelle agressive, sur fond de conquête de nouveaux marchés (Europe de l’Est, Moyen-Orient…). L’enjeu est surtout de capter une demande touristique mondiale et régionale en mutation. Pour cela, il est question d’une nouvelle campagne de promotion et d’une plate-forme d’achats on line. L’accent sera mis aussi sur le plan Biladi pour booster le marché interne.
· Le marché russe et Europe de l’Est particulièrement
ciblés
· Le paquet sur le plan Biladi
Mohamed Boussaïd sort de son silence. A 15 mois de l’échéance 2010, le ministre du Tourisme dévoile en effet la stratégie d’anticipation 2009.
Au-delà de la coïncidence du calendrier -il était l’invité jeudi 9 octobre de la Chambre française, dans le cadre des rendez-vous CFCIM-, le choix du thème est plutôt dicté par la conjoncture internationale: Situation et perspectives de développement du secteur sur fond de bilan de la Vision 2010. Un bilan qu’il faut relativiser. Mais le ministre donne déjà 3 angles de lecture:
- Il y a certes des objectifs qui ne seront pas atteints, notamment la capacité balnéaire du plan Azur (principalement les 70.000 lits, ni les 50 millions de nuitées, encore moins pour le poids dans le PIB).
- En revanche, en termes de recettes, les objectifs seront complètement atteints.
- D’autres par contre le seront un peu moins, notamment la formation des RH, des délais de réalisation pour certaines stations balnéaires…
Cependant, Boussaïd tient à rappeler que dans toute vision (prospection, philosophie…), il y a des décalages. L’essentiel est d’enclencher une belle dynamique d’investissements, nouer des partenariats avec le secteur privé autour d’objectifs communs et donner ainsi de la visibilité à tous les acteurs. «C’est ce qui a été atteint. L’on ne pourra apprécier cette vision que par rapport à ce qu’elle a permis de réaliser», insiste le ministre. Mais l’effet domino de la crise financière est une réalité.
De la crise des subprimes à la contagion à l’économie réelle, on est passé par une grosse déprime financière et bancaire. Les prévisions de croissance du FMI pour 2009 sont de l’ordre de 0,1% aux Etats-Unis et de 0,2% en Europe. «Ce qui se passe aujourd’hui dans le monde nous interpelle. D’autant plus que les décideurs sont pessimistes du fait que l’on n’est pas encore sorti de la phase de perturbations majeures des places financières». Autrement dit, aucune visibilité sur ce que Boussaïd appelle «la période de casse».
Au même titre que les autres industries, le tourisme sera touché de plein fouet. Le Maroc n’est pas déconnecté du monde. De ce fait, la tutelle compte rester à l’écoute des marchés mondiaux. Elle se dit prête à s’investir pour faire tout ce qui doit l’être afin de minimiser l’impact.
C’est dire qu’aucune rupture par rapport à la Vision n’est envisagée. Toutefois, «il serait naïf de croire que le tourisme national ne sera pas influencé par les aléas économiques actuels», met en garde Boussaïd. Pour lui, il faut «absolument préparer une réponse concrète à cette conjoncture imposée».
Bien que la crise ne nous concerne pas directement pour le moment, il n’en demeure pas moins que l’on est exposé aux conséquences de cette crise. Car, «en période de récession comme celle-là, le secteur le plus vulnérable reste le tourisme». Evidemment, il dépend en grande partie du pouvoir d’achat. Les pertes de prévisions sur l’Europe qui est notre principal marché émetteur (près de 80% des arrivées), ajouter à cela la peur, la perte de confiance, l’impact psychologique, feront certainement baisser le pouvoir d’achat. Auquel cas, c’est le budget Voyage-loisirs, ventre mou du budget des ménages, qui sera sacrifié. Déjà, selon le baromètre de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT) du mois de juin, une baisse au niveau de la demande mondiale se profile. Elle est de l’ordre de 4,1 contre 7% pour les 3 dernières années.
Pour l’heure, toute la question est de savoir prédire l’ampleur et l’impact de cette récession. En tout cas, le secteur dispose de plusieurs atouts qui lui permettent de se maintenir dans des périodes difficiles. «Nous avons quelques points forts pour amortir ce choc: un positionnement haut de gamme, la proximité avec les principaux marchés émetteurs, la politique de l’Open Sky, une offre diversifiée…», avance Boussaïd. De plus, il annonce une nouvelle stratégie d’anticipation prévue pour 2009. Année qui s’annonce difficile.
Peut-on alors parler de recadrage de la Vision 2010, voire de plan d’urgence? «Pas du tout», rétorque le ministre qui d’ailleurs rappelle que «la Vision est pratiquement derrière nous». Parmi les actions à venir, une stratégie promotionnelle agressive, sur fond de conquête de nouveaux marchés (Europe de l’Est, Moyen-Orient…). L’enjeu est surtout de capter une demande touristique mondiale et régionale en mutation. Pour cela, il est question d’une nouvelle campagne de promotion et d’une plate-forme d’achats on line. L’accent sera mis aussi sur le plan Biladi pour booster le marché interne.
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