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La débâcle financière américaine inquiète la Chine

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  • La débâcle financière américaine inquiète la Chine

    Un superman chinois se porte au secours d'un financier de Wall Street qui, tout nu dans un tonneau, cigare au bec, lui lance : "Ah, vous êtes content, n'est-ce pas ?" Parue dans un journal australien jeudi 9 octobre, une telle caricature, qui ironise sur cette Chine communiste, aujourd'hui présentée comme la dernière chance de l'Amérique au tapis, n'aurait certainement pas pu être publiée dans la presse chinoise, où elle renverrait immanquablement à des débats bien trop sensibles.

    "Il faut croire que les Chinois sont tellement liés aux Etats-Unis qu'ils en ont un peu oublié leurs racines socialistes... Il se peut qu'il y ait des débats internes dans le parti sur l'idéologie, mais cela n'affleure pas dans les médias", analyse un journaliste chinois dans un grand quotidien pékinois.

    Certes, la débâcle financière américaine a suscité quelques piques : on pouvait lire, dans Economic Observer, que "les Etats-Unis ne sont plus le sauveur omnipotent et le protecteur global des valeurs américaines... La chute de Wall Street signifie que la pierre angulaire de cet empire financier global s'est fissurée et personne ne sait quand elle pourra être réparée". Lors du Davos d'été à Tianjin fin septembre, les intervenants chinois n'avaient pas épargné les donneurs de leçons américains : "Il faut revenir à des valeurs telles que le respect du client et de la société dans laquelle on travaille. On dit que le poisson ne pourrit pas par la queue...", avait déclaré Liu Mingkang, président de la Commission de régulation bancaire chinoise.

    Le ton officiel, mais aussi sur Internet, est à la prudence : Hu Xiaolian, le vice-gouverneur de la banque centrale chinoise, en appelait, suite à la baisse des taux décidée mercredi par son institution de concert avec ses homologues occidentales, à davantage de coordination en raison des "risques accrus de contagion des risques financiers" vers l'ensemble des pays.

    SENSIBLE AUX CRITIQUES

    La volonté de la Chine de collaborer et d'aider est mise en avant, même si le gouvernement est très sensible aux critiques émises, notamment sur Internet, envers des choix d'investissement qui peuvent paraître malheureux. Ainsi, selon China Newsweek, quelque 1 200 milliards de dollars des réserves chinoises sont placés aux Etats-Unis, pour moitié dans Freddy Mac et Fanny Mae, et pour moitié en bons du Trésor. Economic Observer consacre d'ailleurs tout un article à la diversification des avoirs chinois vers l'Europe et le reste du monde. La priorité, a déclaré en début de semaine le gouverneur de la banque centrale, Zhou Xiaochuan, est "la stabilité de la devise, la création d'emplois et la croissance de la consommation", après avoir démenti les rumeurs selon lesquelles la Chine avait signé pour 200 milliards de dollars de bons du Trésor américain supplémentaires. Le fonds souverain chinois, le CIC, a refusé d'accroître sa participation dans Morgan Stanley (dans lequel il détient 9,9 %, payés 5 milliards de dollars en décembre 2007), parce que le prix était trop élevé, révèle la revue Caijing.

    Avec la Bourse de Shanghaï qui dévisse, la Chine sait aussi qu'elle est très exposée à la tourmente : Caijing consacrait la semaine dernière un dossier à la crise immobilière. La Chine, en excédent budgétaire, note aussi que les rentrées fiscales se sont ralenties ces derniers mois. Hier, le groupe sidérurgique FerroChina, basé dans le Jiangsu et coté à Singapour, annonçait qu'il ne pourrait pas rembourser un prêt et stoppait sa production.

    Par Le Monde

  • #2
    Avec la Bourse de Shanghaï qui dévisse, la Chine sait aussi qu'elle est très exposée à la tourmente
    La Chine n'est pas si exposée qu'on pourrait le croire. Certes, les USA absorbent 40% de ses exportations; elle n'a donc pas intérêt à laisser tomber son principal client car elle se tirerait une balle dans le pied. (voir la remontée aussi soudaine qu'inattendue du "dieu" Dollar).

    Concernant la crise systémique, aucun danger pour la Chine car, hormis la banque centrale de Pékin, aucune Banque n'a le droit d'acquérir des biens à l'étranger, et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça tombe bien pour l'empire du milieu qui, décidément, est un pays dont on peut dire ce qu'on veut de ses dirigeants, sauf qu'ils manquent d'intelligence et de finesse.
    Kindness is the only language that the deaf can hear and the blind can see - Mark Twain

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