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Le Maroc sera touché par la crise

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    Maroc : La crise économique mondiale déclenche une baisse du marché

    Malgré un taux faible des investissements étrangers à la Bourse de Casablanca -ils sont estimés à seulement 5%- les actions marocaines ont apporté cette semaine la preuve qu'elles n'étaient pas imperméables à la crise financière qui secoue actuellement les marchés mondiaux.

    Le marché boursier marocain a en effet connu un déclin depuis la mi-mars, avec les révélations de la crise hypothécaire aux Etats-Unis. Néanmoins, la vraie déterioration s'est amorcée dès le mois de septembre, avec le début des problèmes rencontrés par les banques américaines et leurs effets sur le système financier mondial.

    Les pertes totales du marché boursier marocain, depuis le mois de mars, s'élèvent à 112 milliards de dirhams, ce qui représente 18% du PIB national de 2007. Plus de 86 milliards de dirhams ont été perdus depuis le début du mois de septembre, à la suite des chocs subis par les marchés mondiaux, réduisant le capital total de la Bourse de 666.73 milliards de dirhams au 1er septembre à 580.5 milliards, le mardi 7 octobre.

    Les responsables marocains se sont concentrés à nier toute liaison entre la crise financière mondiale et le système boursier marocain. Jaloul Ayad, Directeur-Général de la Banque Marocaine du Commerce Extérieur (BMCE), pense que l'effondrement des actions au Maroc a été dû à des facteurs d'ordre psychologiques.

    "Ce qu'il s'est passé ici, dans le marché boursier, ces dernières semaines, est un cas de panique entre les marchands oeuvrant dans les Bourses marocaines," dit-il. "[Ils] ont été influencés par ce qu'ils ont vu à la télévision, en raison de l'effondrement de Wall Street et des implications de cette chute dans le monde entier".

    Ayad maintient que les banques marocaines sont immunisées contre les bouleversements du système bancaire mondial, à causes de leurs liens faibles avec l'étranger. "En dépit du fait que notre système financier soit ouvert et libéral, nos banques dépendent de ressources locales - et particulièrement des dépôts faits par les clients - pour le refinancement de leurs actifs", déclare-t-il, "contrairement à d'autres pays, dont les banques dépendent pour cela de fonds étrangers".

    Mohammed Kettani, président de la Banque Attijariwafa, défend lui aussi la solidité du système bancaire marocain. "La crise financière mondiale se limite à des instruments de finances très avancés, comme les hypothèques et autres produits dérivés. Ces produits n'existent pas ici au Maroc, où les services bancaires sont encore simples et basiques", dit-il.

    Et en ce qui concerne l'état des prêts hypothécaires au Maroc, Kettani déclare :"Les banques marocaines accordent des prêts hypothécaires sur des critères stricts basés sur la capacité des familles à économiser. La règle approuvée est que le versement de la dette ne doit pas dépasser 40% du revenu familial. En conséquence, je ne vois aucun risque à cet égard, et ce aussi longtemps que nous contrôlerons le taux d'inflation et les taux d'intérêts."

    Ahmed Abboudi, Directeur du Centre Marocain de Conjoncture (CMC), dit que le Maroc sera plus affecté par la baisse du commerce et des investissements étrangers que par le déclin financier, en raison de la nature limitée du marché boursier marocain.

    Selon lui, les experts du CMC s'attendent à ce que la crise mondiale amène une baisse de 1.5 à 2% dans la croissance à court terme. Le groupe s'attend aussi à une hausse de l'inflation qui serait relative à la crise, qui pourrait dépasser pour la première fois 4.5% en plusieurs années.

    "Je ne crois pas que le Maroc aura à faire face à des problèmes en terme financier strict,", dit-il. "Néanmoins, l'aggravation de la crise financière mondiale, la rapidité de son expansion et son mouvement allant de la finance vers le cercle économique mènera indubitablement à réduire la demande mondiale pour les services et les produits marocains".

    El Maghrebia

  • #2
    Ahmed Abboudi, Directeur du Centre Marocain de Conjoncture (CMC), dit que le Maroc sera plus affecté par la baisse du commerce et des investissements étrangers

    "Néanmoins, l'aggravation de la crise financière mondiale, la rapidité de son expansion et son mouvement allant de la finance vers le cercle économique mènera indubitablement à réduire la demande mondiale pour les services et les produits marocains".
    C'est exactement ce que je racontais et que certains prétendent le contraire.

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    • #3
      mendz

      C'est exactement ce que je racontais et que certains prétendent le contraire.
      oui évidemment ça tombe sous le sens, mais ça ne mènera pas à une annulation de la croissance marocaine (grandement tirée par la demande intérieure, le btp etc.), seulement à un tassement de cette croissance, ça ne sera pas 6-7% mais 4-5%. ce n'est pas un exploit du maroc ou une quelconque "exception marocaine", c'est simplement que la croissance des pays émergents est en grande partie tirée par le retard qu'ils ont à combler (infrastructures, logement, biens d'équipement, etc.). donc calquer par exemple la croissance marocaine sur la croissance française est un calcul un peu fantaisiste.

      on peut penser que l'effet financier de cette crise (qui peut retarder le déploiement d'IDE nécessitants des emprunts) sera surmonté à court ou moyen terme ; restera l'effet psychologique et l'impact conjoncturel sur l'économie réelle. ce dernier est moins handicapant pour le maroc parce qu'un investissement étranger ne se réalise pas en se basant sur la conjoncture de la demande mondiale mais sur les perspectives à moyen-long terme. la compétitivité des coûts de production pèsera de plus en plus dans les choix d'implantation d'usine (la récession qui se profile ne fera qu'accélérer cette réflexion), et un pays comme la tunisie par exemple s'avérera être l'un des grands bénéficiaires de cette situation, le pays va récolter les fruits de ses efforts de longue date, tant que son bassin de ressources humaines ne se tarira pas. pour sa part, les performances du maroc dans la captation des IDE révéleront s'il engrange les fruits d'une politique économique judicieuse ou s'il paye les pôts cassés de retards par rapport aux concurrents directs (tunisie, égypte, roumanie, pologne, turquie, etc.).

      en résumé, les conséquences de la récession mondiale sur les pays émergents est difficile à prévoir de manière précise et homogène. ça peut avoir un effet de contamination (ralentissement de la demande mondiale), comme ça peut entraîner un phénomène de vases communiquants (accélération des délocalisations). en fait c'est une combinaison des deux, mais il est difficile d'affirmer quelle tendance prendra le pas sur l'autre.

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      • #4
        Laisse le délirer, il se délecte de chaque mauvaise nouvelle qui parait.
        La guerre, c'est la guerre des hommes ; la paix, c'est la guerre des idées. V. Hugo

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